Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Comment Google fait exploser les loyers zurichois

À Zurich, capitale économique du pays, les appartements atteignent des prix stratosphériques, encore plus élevés que dans le reste de la Suisse. La raison: la présence d’un campus international de Google. Ses employés touchent des salaires hors norme qui tirent les coûts des appartements vers le haut. Entrepreneur romand résidant à Zurich, Christophe* (40 ans) est père d’une petite fille depuis quelques mois. Avec son épouse, il s’est mis à la recherche d’un appartement pour leur famille. «Nous sommes allés visiter un cinq pièces, dont le prix s’élevait quand même à 5500 francs mensuels. On se disait qu’à ce prix-là, on aurait droit à un accueil personnalisé. Mais pas du tout. Il y avait 80 personnes qui faisaient la queue en bas de l’immeuble.» Dire que les logements sont hors de prix à Zurich tient de l’euphémisme. L’envolée touche tous les segments. Active dans la communication, Katia*, la trentaine, est en quête d’une colocation: «Pour une chambre dans un logement partagé, les…

La Suisse, un État qui inspire confiance

Pays stable, monnaie stable, projets de vie stables: en comparaison internationale, beaucoup de choses tournent rond en Suisse. La confiance élevée dans les institutions est un facteur important de ce succès. Il peut arriver de croiser un membre du gouvernement suisse en prenant un train en partance ou à destination de Berne. Les ministres suisses voyagent presque toujours sans protection spéciale. La confiance dans le gouvernement est plus élevée en Suisse que dans tout autre pays de l’OCDE. Selon une étude de l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) intitulée «Sécurité 2023», ce niveau de confiance a même légèrement augmenté durant la pandémie. Parallèlement, la Suisse fait partie des pays les plus stables du monde, tant sur le plan politique qu’économique. La stabilité est un facteur de confiance dans les institutions. Ces dernières années, la démocratie a reculé dans le monde entier – et des États comme le Brésil et les États-Unis ont même connu des tentatives de coup…

Tour de France du travail pénitentiaire

Lancé début avril 2023, le tour de France du travail pénitentiaire se poursuit. Le 26 mai 2023, Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, s’est rendu au centre pénitentiaire de Poitiers – Vivonne où les personnes détenues travaillent notamment pour une entreprise adaptée.

Éric Dupond-Moretti s’est rendu aux ateliers travail en détention – réinsertion des détenus au milieu professionnel du centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne. Crédit image : Joachim Bertrand/ministère de la Justice

 

« Mon action en matière pénale et pénitentiaire est guidée par une idée fixe : faire du temps de la peine un temps utile, redonner sens et efficacité à la sanction, déclarait le ministre de la Justice lors du lancement du « tour de France du travail pénitentiaire », le 4 avril 2023. L’objectif que je poursuis est clair : au moins 50 % des personnes détenues doivent avoir une activité professionnelle rémunérée. Il s’agit là d’une véritable gageure. »

Dans ce contexte la formation et l’accompagnement représentent des enjeux majeurs pour l’ensemble des acteurs impliqués dans le travail en détention : l’entreprise, l’établissement pénitentiaire, le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP), la région.

Poitiers – Vivonne : la deuxième étape du tour

Le 26 mai 2023, Éric Dupond-Moretti s’est rendu au centre pénitentiaire de Poitiers – Vivonne. Le ministre de la Justice a rappelé la mise en œuvre de plusieurs mesures favorables au travail pénitentiaire :

une importante réforme législative et réglementaire pour mieux réinsérer les personnes détenues et donc limiter la récidive,un élargissement des conditions d’accès au travail en détention pour s’adapter à tous les publics, y compris les plus éloignés de l’emploi,une mobilisation intense des entreprises.

La table ronde a réuni plusieurs dirigeants d’entreprises ou de structures implantées en milieu carcéral :

Clément Chabasse, dirigeant de l’entreprise adaptée Avo-Carbon (Poitiers-Vivonne),Coralie Morel, présidente de la structure d’insertion par l’activité économique Icycle (Saint-Martin-de-Ré),Olivier Froger, directeur général de GEPSA (Poitiers-Vivonne, Neuvic et Mont-de-Marsan), Jérôme Monet, dirigeant de l’entreprise Polyfaçon (Angoulême et Bédenac).

>> Lire aussi : Développer le travail pénitentiaire : des avantages pour l’entreprise, un bénéfice pour la société

Un prestataire de gestion déléguée et une entreprise adaptée à Poitiers – Vivonne

En mars 2023, le centre pénitentiaire de Poitiers – Vivonne accueillait :

398 personnes détenues dans sa partie quartier maison d’arrêt (QMA) soit un taux d’occupation de 130 %,259 personnes détenue dans sa partie quartier centre de détention (QCD) soit un taux d’occupation de 96 %.

27,55 % de la population détenue, soit 181 personnes, travaille dans cet établissement. 120 personnes détenues travaillent en tant qu’auxiliaires au service général. Réparties par niveau de qualification ou de compétences, elles entretiennent les locaux ou contribuent au fonctionnement de la vie en détention (cuisine, buanderie, cantine, etc…).

Par ailleurs, 61 personnes détenues travaillent en tant qu’opérateurs en production. Cette fois, il s’agit d’une activité professionnelle dans les ateliers pénitentiaires, pour un donneur d’ordre, qui est soit une entreprise concessionnaire, une entreprise délégataire (titulaire d’un marché de gestion déléguée), l’ATIGIP (service de l’emploi pénitentiaire – SEP), une structure d’insertion par l’activité économique (SIAE), ou encore une entreprise adaptée.

La rémunération horaire moyenne est de 5,15 € en production, et de 2,54 € au service général.En effet, le coût du travail réalisé en prison est moins onéreux (45 % du SMIC) pour les entreprises car les contraintes du milieu carcéral impactent la productivité (le temps de déchargement par exemple).

Au centre pénitentiaire de Poitiers – Vivonne, le travail en production est réalisé pour GEPSA, un prestataire de gestion déléguée et une entreprise adaptée, Avo Cabron.

GEPSA propose :

une activité de traitement de documents dans le domaine du support à l’entreprise,une activité industrielle de cuir et textile, une activité industrielle de préparation et conditionnement.

Pour sa part, l’entreprise adaptée Avo Cabron est responsable d’une activité de fabrication et d’usinage de balais moteurs pour l’automobile. À l’extérieur, l’entreprise est spécialisée dans la production de pièces automobiles en carbone et en graphite. L’activité exercée en détention s’articule avec celle qui est pratiquée à l’extérieur.

Avo Carbon est implantée au centre pénitentiaire de Poitiers – Vivonne dans un atelier de 120 m2, depuis le 1er octobre 2022. Les personnes détenues y effectuent les tâches suivantes :

assemblage des pièces,tri des pièces,contrôle qualité des balais moteurs.

« Grâce à vous, un public qui présente de réelles fragilités retrouve espoir et la possibilité d’une intégration sans délinquance dans la société », a commenté le garde des Sceaux en inaugurant l’atelier de l’entreprise adaptée.

Développer l’implantation d’entreprises adaptées en détention

Le ministère de la Justice souhaite développer l’implantation d’entreprises adaptées en détention pour permettre aux personnes en situation de handicap d’accéder au travail pénitentiaire.

D’une façon générale, le travail en détention nécessite d’accompagner et de former les personnes détenues. En effet, ces dernières ont souvent un niveau de qualification peu élevé à leur entrée en détention.

Dans le cas de l’entreprise adaptée Avo Carbon, un véritable travail collaboratif a été effectué par l’établissement pénitentiaire, le SPIP et l’unité sanitaire pour identifier les personnes éligibles au dispositif. En effet, Avo Carbon fait travailler six (et bientôt dix) personnes détenues en situation de handicap.

Un partenariat avec la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) de la Vienne et CAP-Emploi 86 a été engagé pour faciliter l’instruction des demandes de reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) pour les personnes identifiées par le centre.

>> Lire aussi : Tout savoir sur le travail pénitentiaire

Accompagner et former pour préparer à la sortie de détention

Au début du parcours en entreprise adaptée, la personne détenue bénéficie d’une période de mise en situation en milieu professionnel et d’une formation aux savoir-être en entreprise. L’ensemble des compétences (acquises et à acquérir) est consigné dans un livret de compétences. Une fois par trimestre, l’entreprise évalue le travail de la personne détenue et adapte si besoin la suite du parcours, jusqu’à la sortie de détention.

Le projet professionnel et la préparation à la transition dedans/dehors sont des enjeux majeurs de l’accompagnement. Six mois avant leur sortie, les personnes détenues reçoivent un accompagnement renforcé de CAP-Emploi 86.

Par ailleurs, Avo Carbon a noué des partenariats avec d’autres entreprises adaptées du département et avec le club des entreprises inclusives de la Vienne pour proposer aux personnes suivies une continuité de parcours en milieu libre.

En recourant au travail en prison, les entreprises contribuent à lutter contre la récidive et s’engagent en faveur d’une société plus sereine.

Une personne détenue qui travaille en prison a toutes les chances de se réinsérer à l’issue de l’exécution de sa peine.

Faciliter et accompagner l’implantation des entreprises en détention

Aujourd’hui, 314 entreprises engagées pour la réinsertion font appel à des travailleurs détenus.

Pour faciliter les démarches des entreprises, un réseau de plus d’une trentaine de référents interrégionaux et de responsables relations entreprises a été mis en place. Un site Internet, travail-prison.fr, accompagné d’une cartographie interactive, Ipro 360°, permet également aux entreprises d’obtenir des informations sur les possibilités d’implantation de leur activité (établissements pénitentiaires, taille des ateliers, surfaces libres, conditions d’accès, tonnages des camions pouvant être accueillis…).

Le tour de France du travail pénitentiaire se poursuivra sur l’ensemble du territoire et dans chaque région jusqu’à la fin de l’année 2023.

>> Voir la carte du tour de France du travail pénitentiaire

Les partis politiques se disputent les faveurs des Suisses de l’étranger

La «Cinquième Suisse» représente un réservoir électoral d’au moins 200’000 voix – un potentiel qu’il s’agit de ne pas sous-estimer. Si, lors des dernières élections fédérales de 2019, seules les voix des Suisses de l’étranger avaient été comptabilisées, on n’aurait pas assisté à une vague verte, mais à un tsunami vert. En effet, un Suisse de l’étranger sur quatre a voté pour les Verts. C’est plus de deux fois plus qu’en Suisse même. Pour la secrétaire générale des Verts, Rahel Estermann, il est donc clair que son parti mettra encore plus l’accent sur la diaspora suisse pour les prochaines élections de l’automne: «Nous sommes en train d’élaborer une intervention qui demande une représentation directe de ce groupe au Conseil national et au Conseil des États». Pas si à gauche que ça En 2019, les Suisses de l’étranger ont voté de façon supérieure à la moyenne pour les Verts, mais inférieure à la moyenne pour l’UDC. Le conseiller national UDC Roland Rino Büchel est membre du Conseil…

Les Vert-e-s suisses: histoire d’un chemin vers la reconnaissance

Le parti préféré des Suisses de l’étranger en 2019 a connu une histoire qui n’a rien de linéaire. Aujourd’hui, les Vert-e-s se sont imposés dans le paysage politique helvétique. Si les Suisses de l’étranger avaient été les seuls à voter lors des élections au Conseil national de 2019, les Vert-e-s seraient devenus le premier parti du pays, avec 21% des voix. En réalité, la formation écologiste a réalisé un score de 13,2% au niveau national. Par rapport aux élections de 2015, cela équivaut presque à un doublement et constitue le meilleur résultat de leur histoire. L’autre parti qui porte la même couleur, les Vert’libéraux, a lui aussi nettement progressé lors des dernières élections fédérales. Ce fort déplacement en faveur des deux formations écologistes – plus ou moins au détriment de tous les partis établis au Conseil fédéral – est entré dans l’histoire électorale helvétique sous le nom de «vague verte». Pourtant, cette vague présentait aussi du violet et a permis à de nombreuses…

Réclamation du paiement de l’achèvement d’une construction VEFA par le garant : à lui d’en rapporter la preuve

Lorsque le garant exige de l’acquéreur le paiement du solde du prix de vente, il est tenu de prouver que ce solde est la contrepartie de travaux qu’il a financés pour achever l’ouvrage.

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Exécution forcée et droit des clauses abusives

Dans un arrêt rendu le 4 mai 2023 TU, SU c/ BRD Groupe Société Générale SA, Next Capital Solutions Ltd, la Cour de justice de l’Union européenne vient rappeler que la directive 93/13/CEE sur les clauses abusives implique que le juge de l’exécution a l’obligation d’examiner d’office si les clauses du contrat litigieux présentent un caractère abusif en laissant au besoin inappliquée toute disposition qui s’y oppose.

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