Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Comment nous travaillons: les débats

Vous qui nous lisez, vous nous posez parfois des questions sur notre manière de travailler. Dans cette vidéo, Veronica DeVore, notre responsable de l’audience, explique en quoi consistent nos débats et pourquoi nous avons choisi ce format pour interagir avec vous. Il y a quelques années, nous nous sommes demandé comment nous pouvions favoriser un meilleur échange entre, d’une part, les personnes qui nous lisent et, d’autre part, entre nos journalistes et notre lectorat. Dans cette vidéo, vous apprendrez pourquoi nous avons abandonné les commentaires directement sous les articles, quels sont ces débats et qui décide des sujets. Si vous avez d’autres questions à nous poser, n’hésitez pas à nous le faire savoir à l’aide de ce lien:

«Nous allons supporter le coût du sauvetage de Credit Suisse pendant des années»

Si la Suisse se targue volontiers d’être un modèle de démocratie, ni le Parlement ni le peuple n’ont eu leur mot à dire dans le sauvetage de Credit Suisse. «Il s’agit d’un déni de démocratie», estiment la journaliste économique Myret Zaki et l’économiste Marc Chesney, dans notre débat filmé. «On nous a imposé une solution bricolée en deux jours, alors que nous avions quinze ans pour prendre des mesures. Cela va à l’encontre de la démocratie», déplore l’économiste Marc Chesney. À ses yeux, le rachat du numéro deux bancaire helvétique par sa rivale UBS avec les garanties de la Confédération, annoncé le 19 mars, ne résout rien. Professeur d’économie quantique à l’Université de Zurich, Marc Chesney alerte depuis des années sur les risques que représentent les géants bancaires comme Credit Suisse. Il accuse les pouvoirs publics d’avoir volontairement fermé les yeux sur ces problèmes au lieu de prendre des mesures pour éviter une nouvelle débâcle bancaire. «Nous savions depuis la crise…

Votations fédérales du 18 juin 2023

Fiscalité des multinationales, neutralité carbone et mesures anti-Covid: c’est un menu varié avec un goût de déjà-vu qui attend les Suisses pour ce premier dimanche de votations de l’année. Neuf mois. C’est le laps de temps qui s’est écoulé entre les dernières votations fédérales du mois de septembre et celles agendées ce 18 juin. Une pause très inhabituelle dans l’histoire de la démocratie suisse, que l’on doit notamment au retard pris par le Parlement ces dernières années sur certains travaux législatifs en raison des efforts concentrés sur la gestion de la crise du Covid. Pour rompre ce jeûne démocratique, les votants et votantes auront l’occasion de se prononcer sur un dossier aussi important que complexe: l’imposition appliquée aux bénéfices des grandes entreprises internationales. Cette réforme, initiée par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), vise à instaurer davantage d’équité fiscale à l’échelle planétaire en exigeant un taux d’imposition…

«Un non à l’impôt minimum de l’OCDE équivaudrait à se tirer une balle dans le pied»

Voter oui à l’impôt minimum de l’OCDE sur les grandes entreprises, c’est s’assurer que les recettes fiscales supplémentaires promises par la réforme restent en Suisse, argumentent les partisans de l’objet soumis à la sagacité du peuple le 18 juin. Les explications de la directrice d’economiesuisse, Monika Rühl. swissinfo.ch: En trois phrases, pourquoi le peuple devrait-il accepter ce projet? Monika Rühl: Un oui est nécessaire pour que les recettes fiscales supplémentaires restent en Suisse et ne partent pas à l’étranger. Deuxièmement, l’ensemble des cantons profitera de cet argent par le biais de la péréquation. Troisièmement, la Suisse doit demeurer une place économique attractive, les grandes entreprises qui sont installées ici et paient des impôts profitent à toutes et tous. La Suisse prétériterait-elle son image en refusant de se conformer au nouveau principe? Dans ce cas, les impôts iraient tout simplement à d’autres pays. En laissant cela arriver, nous nous tirerions une…

«Avec cette réforme fiscale, la Suisse fuit ses responsabilités»

Un non à la réforme de l’imposition de l’OCDE sur les grandes entreprises (impôt minimum) doit permettre de remettre l’ouvrage sur le métier et d’aboutir à un projet de loi plus juste. C’est l’argument des opposants à cet objet des votations du 18 juin. Le conseiller national socialiste Fabian Molina s’en explique. swissinfo.ch: L’OCDE vise à taxer les multinationales et la Suisse monte dans le train. En tant que représentant de la gauche, cela devrait vous réjouir. Où est le problème? Fabian Molina: L’existence d’un impôt minimum au niveau international est un succès sur le principe. Le problème, c’est qu’au travers de la mise en œuvre de la réforme de l’OCDE, la Suisse se retrouve avec un résultat inverse. En lieu et place de la population, ce sont quelques grands groupes qui continueront à être les gagnants. Comment ça? Lors des réformes fiscales passées, la Suisse a fabriqué des échappatoires. Le «Step up» par exemple, introduit en 2019. Il permet de faire apparaître des…

La lutte contre les faussaires: un pôle d’excellence suisse très discret

Alors que les ventes d’or physique s’envolent, la PME vaudoise AlpVision décroche un label international pour son système d’authentification. La firme évolue dans un écosystème de portée mondiale dédié à l’industrie de la confiance. Fort de son statut de valeur-refuge, l’or connaît une flambée des prix (+10% entre octobre 2022 et avril 2023), causée notamment par la crise financière qui a emporté Credit Suisse. La lutte anti-contrefaçon s’avère cruciale face à des escrocs qui vendent des lingots truffés de tungstène au prix du métal jaune, comme c’est arrivé à Londres en 2012. Dans ce contexte, la PME AlpVision peut se féliciter d’avoir obtenu, ce printemps, une accréditation de la LBMA Gold Bar Integrity, l’autorité indépendante pour les métaux précieux, pour son système d’authentification. «Ce label fait de notre solution un passeport numérique de l’or. Accessible sur smartphone, notre procédé repère les irrégularités microscopiques sur la surface du produit. Cette solution…

L’affaire Dubois ou quand la Suisse flirtait avec les limites de la neutralité

Une bande dessinée tout juste sortie de presse revient sur le destin tragique du procureur de la Confédération René Dubois, qui s’était suicidé en 1957. Aujourd’hui largement oubliée, cette affaire d’espionnage au cœur de la Berne fédérale eut à l’époque un énorme retentissement, tant en Suisse qu’à l’étranger. Créée par Eric Burnand (scénario) et Matthieu Berthod (dessin), la bande dessinée Berne nid d’espions / L’affaire Dubois 1955-1957 revient sur le parcours de René Dubois. L’histoire présentée dans cette BD s’étend de son accession au poste de procureur de la Confédération à sa mort, deux ans plus tard. Le récit se fait à travers les yeux de Dubois lui-même. On le découvre dans son grenier, quelques instants avant qu’il ne se tire une balle dans la bouche. Dans ce récit au présent, les vignettes de la BD s’égrènent sur une planche de couleur noire. Dubois se remémore alors les différentes étapes qui l’ont conduit à son geste fatal: son accession à la tête du Ministère…

Qu’attendre de la présidence suisse du Conseil de sécurité de l’ONU?

La Suisse préside depuis ce lundi et pour un mois le principal organe de sécurité du monde. Mais en quoi consiste ce rôle et quels sont les défis qui attendent les diplomates helvétiques à New York? Explications. Depuis janvier 2023, et pour la première fois de son histoire, la Suisse est membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. En mai, elle franchit une nouvelle étape en assumant la présidence tournante de l’organe new-yorkais chargé du maintien de la paix et de la sécurité dans le monde. Cette présidence intervient alors que la capacité du Conseil de sécurité à prévenir et à résoudre les conflits internationaux est remise en question. Ses 15 membres n’ont pas pu empêcher la Russie d’attaquer l’Ukraine en 2022 tout comme ils étaient restés immobiles, il y a vingt ans, lorsque les États-Unis envahissaient l’Irak. Au cœur du problème: la capacité de la Chine, de la France, de la Russie, du Royaume-Uni et des États-Unis – les membres permanents du «P5» – à…

Une nouvelle vie numérique pour le Panorama de la bataille de Morat

Un laboratoire de l’École polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) se lance dans la numérisation du Panorama de la bataille de Morat. Il s’agira de la plus grande image numérique d’un objet dans le monde. Au-delà du record, cette image numérique servira de base à des expériences interactives inédites pour ce joyau du patrimoine suisse et international. Le Panorama de la bataille de Morat est une peinture circulaire représentant la victoire des cantons suisses sur le duc de Bourgogne Charles le Téméraire, en 1476. Réalisée par le peintre allemand Louis Braun en 1893, cette œuvre est gigantesque. La toile mesure 10 mètres de haut sur 100 mètres de long, pour une surface peinte de 1000 m². Elle est répartie en trois rouleaux pesant 700 kg chacun. La toile, conservée depuis une vingtaine d’années dans un bunker militaire de l’Oberland bernois, vient de faire l’objet de travaux de conservation. «Son état général est très satisfaisant, notamment parce que le stockage à l’abri de la…

Les relations avec l’Union européenne préoccupent les Suisses de France

Des parlementaires des six principaux partis politiques suisses sont allés à la rencontre de la diaspora helvétique en France, réunie à Annecy pour son Congrès annuel. À six mois des élections fédérales, ils ont profité de cette tribune pour détailler leur position sur les relations entre la Suisse et l’Union européenne, un thème cher à la Cinquième Suisse. En campagne pour les élections fédérales d’octobre prochain, les principaux partis politiques suisses sont partis à la conquête des voix des Suisses de France, ce week-end à Annecy. Six parlementaires étaient invités à participer à une table ronde, au 63e Congrès de l’Union des Associations Suisses de France, animé par le président de l’Organisation des Suisses de l’étranger (OSE) Filippo Lombardi. Les relations entre la Suisse et l’Union européenne ont occupé une large place dans les débats. Un thème central pour les plus de 200’000 Suisses qui vivent dans l’Hexagone, préoccupé-es par la rupture des négociations autour de…