Comment un activiste angolais veut faire entendre sa voix à Genève
Sabino Caseno se bat depuis quinze ans pour protéger les communautés rurales angolaises des puissants investisseurs étrangers. Aujourd’hui, il plaide aux Nations unies pour aider la société civile de son pays. Portrait. «L’injustice, je l’ai vécue à plusieurs reprises et sous toutes ses formes», confie Sabino Caseno, un défenseur des droits humains venu d’Angola, rencontré lors de son passage à Genève. Il n’avait que huit ans lorsqu’il a dû fuir son pays, alors en proie à une guerre civile, pour se réfugier avec sa famille en République démocratique du Congo voisine. Durant cette période, il a vu de ses propres yeux «comment les personnes vulnérables sont victimes d’abus». Mauvais traitement, rations de nourriture volées, bourses d’études détournées: «J’ai vécu ce sentiment d’impuissance en tant qu’enfant.» De celui-ci est née sa vocation d’aider les personnes en «situation de faiblesse», explique l’activiste, dont le ton calme ne dit rien de la force de sa détermination. À 48…