Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Le contrôle des risques psychosociaux au stade du PSE : mode (et précautions) d’emploi

Il appartient à l’administration de vérifier, dans le cadre de la procédure d’information-consultation, que l’employeur a adressé au CSE les éléments relatifs à la prévention des risques sur la santé ou la sécurité des travailleurs, et, dans le cadre du contrôle du contenu du plan, si l’employeur a arrêté des actions pour remédier à ces risques pour la santé et si celles-ci correspondent à des mesures précises et concrètes. Ces exigences sont également applicables aux sociétés en cessation d’activité ou en liquidation judiciaire.

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« EGALIM 3 » : le droit des relations commerciales réformé à tâtons (Deuxième partie : l’encadrement accru des pénalités logistiques)

La loi n° 2023-221 du 30 mars 2023 tendant à renforcer l’équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs, souvent désignée « Egalim 3 » pendant la discussion parlementaire, a été publiée au Journal officiel du 31 mars. Elle poursuit plusieurs objectifs déjà présents dans les lois Egalim 1 et 2, mais s’en démarque par un recentrage sur les produits de grande consommation, plutôt que sur les produits alimentaires. Au programme, le rééquilibrage des négociations commerciales, l’accroissement des règles relatives aux pénalités logistiques, la répartition de la valeur au cours de la chaîne de distribution et l’application du droit français aux centrales d’achat internationales. Après avoir examiné les changements apportés aux négociations commerciales (Première partie), il faut envisager de nouvelles règles concernant les pénalités logistiques.

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Pas de troisième abrogation pour les textes sur l’isolement et la contention… pour le moment !

Dans une décision n° 2023-1040/1041 QPC « M. Sami G. et autre », le Conseil constitutionnel décide que les deux premières phrases du paragraphe I de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique sont conformes à la Constitution en répondant à deux questions prioritaires de constitutionnalité transmises par la Cour de cassation.

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« EGALIM 3 » : le droit des relations commerciales réformé à tâtons (Deuxième partie : l’encadrement accru des pénalités logistiques)

La loi n° 2023-221 du 30 mars 2023 tendant à renforcer l’équilibre dans les relations commerciales entre fournisseurs et distributeurs, souvent désignée « Egalim 3 » pendant la discussion parlementaire, a été publiée au Journal officiel du 31 mars. Elle poursuit plusieurs objectifs déjà présents dans les lois Egalim 1 et 2, mais s’en démarque par un recentrage sur les produits de grande consommation, plutôt que sur les produits alimentaires. Au programme, le rééquilibrage des négociations commerciales, l’accroissement des règles relatives aux pénalités logistiques, la répartition de la valeur au cours de la chaîne de distribution et l’application du droit français aux centrales d’achat internationales. Après avoir examiné les changements apportés aux négociations commerciales (Première partie), il faut envisager de nouvelles règles concernant les pénalités logistiques.

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Pas de troisième abrogation pour les textes sur l’isolement et la contention… pour le moment !

Dans une décision n° 2023-1040/1041 QPC « M. Sami G. et autre », le Conseil constitutionnel décide que les deux premières phrases du paragraphe I de l’article L. 3222-5-1 du code de la santé publique sont conformes à la Constitution en répondant à deux questions prioritaires de constitutionnalité transmises par la Cour de cassation.

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Des centaines de tonnes de déchets en provenance de Rome traversent les Alpes

Des centaines de tonnes de déchets ménagers en provenance de Rome vont désormais traverser chaque semaine le Gothard pour le nord de l’Europe, révèle la RTS mercredi. Ce projet est passé inaperçu coté suisse. À Rome, la crise des ordures est chronique: les rues de la capitale sont envahies par des montagnes de déchets nauséabonds. La faute à un bras de fer politique qui bloque un projet de construction d’incinérateur dans la région du Lazio et ses près de 6 millions d’habitants. Résultat: plus de 80% de ses 860’000 tonnes d’ordures annuelles doivent être exportées. Comme l’ont confirmé les autorités romaines, un accord conclu entre la municipalité et l’entreprise d’incinération hollandaise Amsterdam Waste Energy Company (AEB) permet, depuis le 1er avril, d’expédier 900 tonnes hebdomadaires ou près de 47’000 tonnes de déchets par année aux Pays-Bas, en passant par les Alpes. Ce parcours à travers l’Europe de quelque 1600 kilomètres offre un contrat rentable pour la société…

La disparition du «certificat de vie» ravit les rentiers suisses à l’étranger

Année après année, les retraités suisses à l’étranger devaient prouver qu’ils étaient encore en vie en remplissant un formulaire. Pour beaucoup d’entre eux, ce «certificat de vie» était synonyme d’efforts considérables. Aujourd’hui, il a disparu. Le soulagement est grand. Des files d’attente interminables auprès des autorités locales, un affranchissement coûteux vers la Suisse ou un voyage de plusieurs heures vers le consulat suisse… Pour les retraités suisses à l’étranger, la nécessité de réaliser un certificat de vie authentifié pour l’envoyer ensuite en Suisse était souvent une entreprise pénible et parfois coûteuse. Par ce contrôle, l’État voulait éviter que les rentes ne soient versées aux personnes décédées. On disposait de 90 jours pour le faire. Un tel délai peut vite devenir trop court dans la jungle administrative étrangère. «Je devais d’abord prendre rendez-vous à la municipalité, car tout le monde n’avait pas accès au tampon officiel au guichet. Cela faisait donc à…

ChatGPT: intelligence, stupidité ou malveillance artificielles?

Il a réponse à tout et il parle comme un livre. Le bot conversationnel d’OpenAI est le porte-drapeau d’une nouvelle ère de l’intelligence artificielle (IA). Il est pourtant encore très loin d’un cerveau humain, et il manque cruellement de cadre légal, avertissent des experts. Qui a pu échapper à la déferlante ChatGPT? Depuis son lancement il y a quatre mois, et rien qu’en Suisse, l’ensemble de la presse écrite lui a consacré en moyenne 10 articles par jour (recensés sur l’agrégateur de médias smd.ch). Si on y ajoute les radios, les télévisions, les médias en ligne et les réseaux sociaux, on peut dire que rarement un produit aura bénéficié d’une telle campagne de lancement – entièrement gratuite. Dithyrambiques au départ, les commentaires ont cependant assez vite tourné au vinaigre, au fur et à mesure que la machine révélait ses failles et les dangers qu’elle fait courir tant à la fiabilité de l’information qu’à la protection des données des utilisateurs. Le 29 mars, un millier…

Développer le travail pénitentiaire

Le 4 avril 2023, Éric Dupond-Moretti, garde des Sceaux, s’est rendu au centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy. Après avoir visité des ateliers, le ministre de la Justice a échangé avec une soixantaine de chefs d’entreprise sur l’intérêt de développer le travail pénitentiaire.

Éric Dupond-Moretti à Bois-d’Arcy, première étape du « Tour de France » du travail en détention ©D.Marchal/DICOM/MJ

 

Un « Tour de France » du travail pénitentiaire

Le 4 avril 2023, Éric Dupond-Moretti s’est rendu au centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy. Ce moment marque la première étape d’un « Tour de France » du travail en détention. Besançon, Valence, Marseille, Rennes ou Ducos (Martinique)… À cette occasion, des chefs d’entreprise, partenaires sociaux, associations et structures d’insertion ont été invités à venir échanger avec le ministre de la Justice sur la nécessité de développer le travail pénitentiaire, ceci dans l’intérêt de tous. Certains d’entre eux ont témoigné de leur engagement et de leur expérience réussie du travail en détention, voire du recrutement d’anciens détenus travailleurs (dont le Groupe M6, Cora, Carrefour, Emmaüs, l’Atelier des chefs, ProEngin…). En effet, le travail en détention est bénéfique pour la personne détenue, sa ou ses victimes, mais aussi pour les entreprises et la société.

« Il nous faut développer la formation professionnelle et le travail en détention. Ce sont des enjeux humanistes sociétaux que je porte chevillés au corps, a déclaré le ministre de la Justice devant une soixantaine de chefs d’entreprise (CAC 40, PME, TPE) et le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux. L’objectif que je poursuis est clair : au moins 50 % des personnes détenues doivent avoir une activité professionnelle rémunérée. »

 

Ils ont choisi le travail pénitentiaire : Nespresso, le Wake up café, l’Institut national de l’audiovisuel, Safran, Yoti, L’Atelier des chefs, ProEngin…

 

Le travail en détention : une voie vers la réinsertion

Au centre pénitentiaire de Bois-d’Arcy, le garde des Sceaux a inauguré l’atelier Yoti(1) où huit personnes détenues reconditionnent des jeux et des jouets usagés. Les objets sont ensuite disponibles sur la boutique en ligne de Yoti et sur le site de Label Emmaus.

 

En avril 2022, la société Yoti a obtenu, le Label PePs – Produit en Prison.s – délivré par l’Agence du travail d’intérêt général et de l’insertion professionnelle (ATIGIP) pour des produits et services fabriqués en prison dans des conditions inclusives et responsables. En octobre 2022, 33 entreprises étaient labellisées Peps.

 

Travailler permet à la personne détenue de préparer sa réinsertion. Elle apprend, se qualifie, se conforme à une discipline : autant d’éléments qui lui permettent de mieux préparer sa sortie de détention.

Depuis une vingtaine d’années, on constate une baisse du nombre de détenus travailleurs. En 2022, leur nombre était d’environ 30 %. C’est pourquoi le garde des Sceaux a engagé une série d’actions pour redynamiser le travail pénitentiaire. Il a notamment signé une convention avec Régions de France pour que les exécutifs régionaux développent la formation professionnelle en détention.

Autre axe majeur, le contrat d’emploi pénitentiaire conclu entre la personne détenue et le donneur d’ordre (chef de l’établissement pénitentiaire ou entreprise). Instauré le 1er mai 2022, il permet à la personne détenue de travailler dans desconditions similaires à celles qu’elle connaîtra une fois libérée : procédure de recrutement, contrat de travail, période d’essai, ouverture de droits sociaux, formation professionnelle.

Ce nouveau cadre juridique permet de mieux préparer les personnes détenues à redevenir des citoyens autonomes et responsables.

« J’ai donné un véritable cadre au travail pénitentiaire en mettant en place un contrat d’emploi pénitentiaire et en ajoutant des droits sociaux, mobilisables essentiellement à la sortie de détention, dès lors qu’ils sont utiles à l’insertion des personnes qui passent par la case prison », indique Éric Dupond-Moretti.

Le travail pénitentiaire : des avantages pour l’entreprise

« Ce cadre normatif rénové […] renforce, par ailleurs, l’attrait du travail pénitentiaire pour les entreprises, poursuit le garde des Sceaux. Les cotisations patronales pour les assurances vieillesse et chômage seront désormais à la charge de l’État. […] Les locaux de production sont mis à disposition gracieusement. »

Le coût du travail réalisé en prison est aussi moins onéreux (45 % du SMIC) pour les entreprises car les contraintes du milieu carcéral impactent la productivité (le temps de déchargement par exemple).

Néanmoins, certaines entreprises choisissent de rémunérer les détenus au-delà du seuil minimum de rémunération parce qu’elles considèrent que les avantages dont elles bénéficient (gratuité des locaux, flexibilité, vivier disponible en cas de surplus d’activité…) compensent ces contraintes.

Par ailleurs, le travail pénitentiaire permet à l’entreprise de favoriser les circuits courts et ainsi de préserver l’emploi sur le territoire. Enfin, en conservant les chaînes de production sur le territoire, l’entreprise réduit l’impact de son empreinte environnementale.

Le travail pénitentiaire : un bénéfice pour la société

Favoriser l’insertion professionnelle est aussi bénéfique à la collectivité puisque cela permet de réduire les risques de récidive. Plusieurs études internationales, européennes et françaises montrent que les personnes qui ont travaillé en prison récidivent moins.

En recourant au travail en prison, l’entreprise contribue à lutter contre la récidive et s’engage en faveur d’une société plus sereine.

Une personne détenue qui travaille en prison a toutes les chances de se réinsérer à l’issue de l’exécution de sa peine et d’être capable d’indemniser les victimes.

Le travail pénitentiaire représente donc un intérêt majeur pour la personne détenue qui dispose d’un revenu minimum et de perspectives ; pour l’entreprise qui y trouve des avantages économiques et contribue à l’apaisement de la société.

 

Le travail pénitentiaire : comment ça marche ?

Le travail pénitentiaire s’organise notamment autour de deux régimes :

le service général : les personnes détenues travaillent à l’entretien des locaux ou au fonctionnement de la vie en détention (cuisine, buanderie, cantine, etc…). Elles sont réparties par niveau de qualification ou de compétences ;la production  : les personnes détenues travaillent dans les ateliers pénitentiaires, pour un donneur d’ordre, qui est soit une entreprise concessionnaire, une entreprise délégataire (titulaire d’un marché de gestion déléguée), l’ATIGIP (service de l’emploi pénitentiaire – SEP), une structure d’insertion par l’activité économique (SIAE), ou encore une entreprise adaptée.

La rémunération dépend du régime et du type de poste occupé :

45 % du SMIC horaire brut pour les activités de production ;33 %, 25 % ou 20 % pour le service général selon la classe dont relève le poste.

Le recrutement se déroule de la façon suivante :

l’autorisation à travailler (appelée classement) est prononcée par le chef d’établissement, sur avis de la commission pluridisciplinaire unique (CPU). Le chef d’établissement ne peut refuser le classement que pour des motifs liés à la sécurité ;l’autorisation est suivie d’un entretien professionnel avec un donneur d’ordre, chargé de recruter le candidat sur l’un des postes qu’il encadre ;le chef d’établissement affecte le candidat retenu par le donneur d’ordre sur le poste :la personne détenue signe un contrat d’emploi pénitentiaire avec le donneur d’ordre. Ce contrat définit les droits et obligations des parties. Il doit préciser s’il est à durée déterminée ou indéterminée. 

>> Tout savoir sur le travail pénitentiaire

La chasse aux déchets primée aux Swiss Press Photo Awards

Eleni Kougionis reçoit le premier prix de la catégorie «histoires suisses» aux Swiss Press Photo Awards. La photographe suisse est primée pour son reportage sur les détectives chasseurs de déchets à Bâle. Un pays qui emploie des détectives officiels pour les déchets afin de démasquer les contrevenants des ordures: c’est une histoire typiquement suisse que le journaliste de swissinfo.ch Benjamin von Wyl et la photographe indépendante Eleni Kougionis ont racontée l’été dernier aux lecteurs et lectrices des dix rédactions linguistiques de swissinfo.ch. Pour ce reportage réalisé à Bâle, la ville où elle est née et elle réside, Eleni Kougionis (34 ans) remporte l’un des six prix décernés ce mercredi aux Swiss Press Photo Awards. Elle est primée dans la catégorie «histoires suisses». «Ses images témoignent d’une recherche presque médico-légale d’indices dans les coins reculés de la ville», souligne le jury dans son communiqué. Eleni Kougionis a suivi une équipe de détectives aux…