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Malgré sa condamnation, Pierre Maudet reste soutenu par les électeurs genevois

Fin février, Pierre Maudet a été reconnu coupable d’acceptation d’un avantage. Une condamnation qui n’a pas empêché le politicien genevois d’arriver deuxième ce dimanche à l’élection complémentaire au gouvernement cantonal, où il était candidat à sa propre réélection. Pierre Maudet crée la surprise à Genève: le politicien termine deuxième du premier tour de l’élection complémentaire au gouvernement cantonal, malgré sa condamnation par la justice fin février pour corruption. Pierre Maudet a été reconnu coupable d’acceptation d’un avantage par le Tribunal de police de Genève, car il a voyagé en famille aux Émirats arabes unis aux frais de la famille royale d’Abu Dhabi. Une condamnation qui n’a pas refroidi près de 22% des électeurs. Empêtré dans plusieurs scandales liés au financement de ses campagnes, à des soupçons de corruption et à la gestion de son département, Pierre Maudet a finalement démissionné du gouvernement cantonal. Mais il était candidat à sa propre réélection. Lors…

Les Suisses rejetteraient nettement la loi sur l’identité électronique

Selon les résultats partiels de la votation de dimanche, l’identité électronique (ou eID) serait refusée par plus de 62% des votants. Les citoyennes et citoyens suisses étaient appelés à se prononcer sur la loi spéciale adoptée par le Parlement en 2019, qui pose les principes d’une eID. D’après les résultats partiels du vote publiés par l’institut Gfs.bern, le non serait majoritaire à 62,2%. Les premiers résultats cantonaux le confirment. C’est non dans les Grisons à 61,7%, non à Glaris à 64,9%. Après dépouillement de 95% des bulletins, les Genevois refusent aussi à 69%, les Vaudois à 65% et les Zurichois à 63%. A Bâle-Ville, ce serait également non à 70%. Le texte visait à assurer l’accès sécurisé aux services et à faciliter les transactions électroniques, dans le contexte de numérisation croissante des activités commerciales et administratives. Contrairement à nombre d’autres pays européens, la Suisse ne s’est pas encore dotée d’un tel outil. Selon cette loi, le rôle du…

Les Suisses convaincus par l’accord de libre-échange avec l’Indonésie

L’avenir des relations commerciales entre la Suisse et l’Indonésie se précise. Les premières tendances de ce dimanche de votations fédérales indiquent que l’accord de libre-échange est en passe d’être accepté par les citoyennes et les citoyens. L’utilité de l’accord de libre-échange entre la Suisse et l’Indonésie semble convaincre le peuple. Après le dépouillement des premiers résultats du vote ce dimanche, les tendances indiquent que le résultat se dirige vers un «oui». Le dernier sondage montrait qu’une courte majorité des citoyennes et des citoyens avait l’intention d’accepter cet accord. 52% pensaient voter «oui» alors que 41% prévoyaient de voter «non». L’accord de libre-échange avec l’Indonésie vise à faciliter les exportations suisses en levant la quasi-totalité des taxes douanières et certains obstacles techniques. Les droits de douane sont aussi supprimés pour les marchandises industrielles importées en Suisse. Des réductions de tarifs sont prévues pour certains…

Issue incertaine pour l’initiative anti-burqa

La Suisse interdira-t-elle la burqa à l’image de la France, de la Belgique ou de l’Autriche? Le suspense reste toujours entier. L’institut gfs.bern n’a pas encore pu publier de tendance. Après avoir interdit la construction de minaret en 2009, la Suisse pourrait ce dimanche bannir le port de la burqa et du niqab. Toutefois, selon l’institut gfs.bern, aucune tendance ne se dégage pour l’instant quant à l’issue du vote sur l’initiative populaire «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage. Le texte a été lancé en 2016 par le Comité d’Egerkingen, composé de nombreux élus issus de la droite conservatrice et également à l’origine de l’initiative anti-minaret. Il exige l’interdiction du port de la burqa ou du niqab, ainsi que d’autres formes non religieuses de dissimulation du visage. Les partisans de l’initiative estiment qu’interdire la dissimulation du visage contribue à prévenir les attaques terroristes et d’autres formes de violence. Ils affirment vouloir ainsi garantir la…

Suspense autour de l’initiative anti-burqa

Interdiction de se dissimuler le visage, identité électronique et accord de libre-échange avec l’Indonésie: les Suisses votent dimanche sur trois objets. Alors que la plupart des pays voisins ont déjà interdit la burqa et le niqab, la Confédération surprendrait si le peuple finissait par rejeter l’initiative de la droite conservatrice. Le comité d’Egerkingen, qui a convaincu les Suisses d’interdire la construction de minarets, parviendra-t-il dimanche à les persuader de bannir la burqa et le niqab? Si le dernier sondage de la SSR, réalisé par l’institut gfs.bern, a révélé une légère tendance vers un refus de l’initiative «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage», le suspense reste de mise quant à l’issue du scrutin. Avec son texte, le comité d’initiative, composé de nombreux élus de l’Union démocratique du centre (UDC / droite conservatrice), souhaite interdire le port de la burqa ou du niqab, ainsi que d’autres formes non religieuses de dissimulation du visage. Les…

La paix syrienne introuvable à Astana ou comment éterniser le conflit en Syrie

L’avenir de la Syrie dépend autant de la recherche d’un compromis constitutionnel sous l’égide des Nations Unies à Genève que de la création des conditions politiques nécessaires à l’emergence d’un partage de pouvoir, estime Souhail Belhadj, spécialiste de la géopolitique du Moyen-Orient. Les pourparlers de paix d’Astana au Khazakstan qui visent à trouver une solution pacifique au conflit syrien sont «prometteurs», déclarait en 2017 l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Staffan de Mistura, au Conseil de sécurité à New York. Mais «prometteurs» signifie également «celui ou celle qui promet légèrement, ou sans intention de tenir sa promesse». Effectivement, le 15e round des pourparlers syriens qui a eu lieu les 16-17 février 2021, cette fois-ci à Sotchi, en Russie, au lieu d’Astana, ne tient toujours pas ses promesses. En dépit des déclarations consensuelles de ses trois parrains, Russie-Iran-Turquie, le processus d’Astana ne fait qu’éterniser le conflit syrien au lieu…

Atrocités au Liberia: un exemple finlandais pour les juges suisses

Plus de cinq ans après son arrestation, un ancien chef rebelle libérien est actuellement jugé en Suisse pour de présumés crimes de guerre. En Finlande, un tribunal fait mieux et vite dans une procédure similaire. Au tournant du siècle, la Sierra Leone, puis le Liberia et ont été ravagés par des guerres intestines et connectées, alimentées par le contrôle des ressources minières de la région. Elles ont causé des centaines de milliers de morts, des millions de personnes déplacées et des actes de violence extrême tels que la mutilation de civils, le viol systématique, le cannibalisme, l’enlèvement d’enfants et leur embrigadement comme soldats. En l’absence de justice locale pour les victimes de ces crimes de guerre, des ONG les ont aidées à porter des affaires devant les tribunaux d’autres pays – dont la Suisse, la France, la Finlande et la Belgique – en vertu du principe de compétence universelle. Les affaires suisse et finlandaise ont été menées par une ONG suisse basée à Genève…