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Dépistage Covid-19 en entreprise

Un arrêté du 16 novembre 2020 et une circulaire interministérielle du 14 décembre 2020 sont venus préciser les conditions de mise en œuvre des campagnes de tests en entreprise.

Une possibilité limitée aux seuls tests antigéniques

Il existe sur le marché différents tests de dépistage Covid-19. Les entreprises n’ont pas la possibilité de tous les réaliser.

Le dépistage doit être réalisé par le biais de tests antigéniques (dits « tests rapides »). La réalisation de tests sérologiques par les entreprises est interdite.

La liste des tests rapides autorisés et leurs conditions d’utilisation ont été rendues disponibles par le ministère de la Santé.

Ces actions de dépistage sont autorisées « à titre exceptionnel et dans l’intérêt de la protection de la santé ». L’objectif est de permettre aux salariés d’accéder aisément et rapidement à un test proposé dans leur environnement professionnel afin de lever tout doute en cas de suspicion de Covid-19.

L’employeur qui souhaite faire bénéficier des tests antigéniques aux salariés doit en assumer entièrement le coût financier.

Les salariés concernés

Les tests antigéniques en entreprise doivent concerner en priorité les personnes symptomatiques, à condition que le test soit réalisé dans un délai inférieur ou égal à quatre  jours après le début des symptômes, ainsi que les personnes asymptomatiques qui sont « cas contacts ».

A titre subsidiaire, les personnes asymptomatiques sont également éligibles lorsque les professionnels de santé l’estiment nécessaire.

Par ailleurs, l’employeur peut organiser des dépistages collectifs par des tests antigéniques en cas de cluster ou de circulation particulièrement active du virus dans le département où est située l’entreprise.

L’employeur ne peut pas imposer un test à ses salariés, chaque campagne devant se faire sur la base du volontariat. Le professionnel de santé doit recueillir l’accord libre et éclairé du salarié après une information claire, loyale et appropriée. Le refus de se soumettre à un test ne peut être documenté, ni donner lieu à sanction ou entraîner de conséquences financières pour le salarié.

Conditions de mise en œuvre des tests

Afin d’appuyer les entreprises dans la réalisation des tests, un point de contact unique est mis en place par les services de l’État dans chaque département.

Lorsqu’une entreprise souhaite mettre en place une campagne de dépistage collectif, elle doit rentrer en contact avec la préfecture pour faire une déclaration, mais aussi avec l’agence régionale de santé. Cette déclaration doit être réalisée en ligne au moins deux jours ouvrés avant le lancement de l’opération. Si un cluster est détecté, l’opération peut débuter dès l’envoi de la déclaration auprès de la préfecture.

Le Gouvernement invite les entreprises qui décident de proposer des actions de dépistage à mettre en œuvre ces mesures dans le cadre d’un dialogue social interne, c’est-à-dire après avoir informé les instances de représentation du personnel et les salariés. Cette information peut notamment porter sur la situation, les mesures de prévention retenues et, dans la mesure du possible, les conditions dans lesquelles ces actions seront menées au sein de l’entreprise notamment les garanties apportées s’agissant du strict respect du volontariat et du secret médical.

Les campagnes de dépistage peuvent être effectuées uniquement par un membre du personnel médical, en lien avec la médecine du travail. Ces derniers devront avoir accès à des équipements de protection individuelle et à des locaux qui garantissent la salubrité et la confidentialité des tests.

Résultat du test

Les tests réalisés sont couverts par le secret médical. Seul le salarié peut décider de révéler le résultat du test à son employeur. L’employeur ne peut davantage recenser les salariés qui se font tester, ni enregistrer de données personnelles relatives à l’état de santé des salariés.

Une fois le test réalisé, le professionnel de santé transmet le résultat aux autorités sanitaires. Le résultat est également communiqué au salarié avec une fiche informative qui stipule la démarche à suivre, à savoir :

  • – si le salarié est positif : le professionnel de santé oriente le salarié vers son médecin traitant, lui rappelle la nécessité de s’isoler sans délai, d’appliquer les consignes sanitaires qui lui seront délivrées, et lui conseille d’informer son employeur du résultat. Celui-ci pourra ainsi mettre en place les dispositions nécessaires pour rompre les chaînes de contamination sur le lieu de travail. Le salarié communique les coordonnées des personnes contacts dans l’entreprise et participe au “contact tracing” avec les autorités ;
  • – si le test est négatif : un test négatif ne signifie pas que le risque de présence du virus et de contagiosité peut être totalement écarté. En particulier, les gestes barrières devront être strictement respectés. Si le salarié a plus de 65 ans ou s’il présente au moins un facteur de risque, une confirmation par test PCR ainsi qu’une consultation médicale sont à programmer.

Le lancement de la campagne de vaccination en France laisse présager d’autres questions. Le ministère du Travail a confirmé que la possibilité d’associer les entreprises à la campagne de vaccination était à l’étude. Il existe à ce jour des vaccins obligatoires pour certaines professions (par exemple pour les personnels d’EHPAD). Le vaccin contre le Covid-19 pourrait-il devenir obligatoire pour certaines professions à l’avenir ? Rien de certain à ce jour.

CMS Francis Lefebvre Avocats

CMS Francis Lefebvre Avocats est l’un des principaux cabinets d’avocats d’affaires internationaux. Son enracinement local, son positionnement unique et son expertise reconnue lui permettent de fournir des solutions innovantes et à haute valeur ajoutée dans tous les domaines du droit. Le cabinet est membre de CMS. Fondé en 1999, CMS, avec plus de 70 bureaux répartis dans une quarantaine de pays, est l’un des dix réseaux de cabinets d’avocats les plus importants au monde. Il fournit une large gamme d’expertises dans 19 domaines, notamment : Corporate, Énergie, Sciences de la Vie/Pharmaceutique, Technologie, média & communication, Fiscalité, Banque & Finance, Droit commercial, Concurrence, Contentieux & Arbitrage, Droit social, Droit de la propriété intellectuelle et Droit immobilier & construction.


Arrêté SSAZ2031430A du 16-11-2020  – Circulaire interministérielle 2020/229 du 14-12-2020

[Webinaire] Revoir… Notifier un licenciement pour motif personnel sans se tromper

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Le licenciement pour motif personnel – faute, insuffisance professionnelle, inaptitude physique, fait relevant de la vie privée du salarié …- est le principal mode de rupture du contrat de travail. C’est aussi l’une des principales sources de contentieux devant le conseil de prud’hommes.

Quand peut-on envisager ce licenciement ? Quel motif invoquer ? Quelle procédure appliquer ? Comment rédiger la lettre de licenciement ? En cas de licenciement disciplinaire, comment qualifier le degré de gravité de la faute ? Quelles indemnités verser ? Autant de questions auxquelles l’entreprise et ses conseils doivent pouvoir répondre pour éviter les contentieux.

Avec ce webinaire, les Éditions Francis Lefebvre vous proposent un tour d’horizon des points clés du motif personnel de licenciement.

Conférence animée par Laurence Méchin (Journaliste spécialisée en droit social, Editions Francis Lefebvre) et Elodie Expert (Rédactrice en droit social aux Editions Francis Lefebvre). 

Titres-restaurant : la limite d’exonération de la part patronale reste finalement de 5,55 € en 2021

La participation de l’employeur aux titres-restaurant est exonérée des cotisations et contributions sociales et d’impôt sur le revenu :

  • – dans la limite d’un montant maximum fixé par l’article 81,19° du CGI ;
  • – sous réserve du respect de la réglementation générale des titres-restaurant et à condition qu’elle soit comprise entre 50 % et 60 % de la valeur libératoire des titres-restaurant (CGI ann. IV art. 6 A).

Aux termes de l’article 81,19° du CGI, la limite d’exonération de la contribution de l’employeur à l’acquisition par le salarié de titres-restaurant est relevée chaque année dans la même proportion que la variation de l’indice des prix à la consommation hors tabac entre le 1er octobre de l’avant-dernière année et le 1er octobre de l’année précédant celle de l’acquisition des titres-restaurant. Le résultat est arrondi, s’il y a du lieu, au centime d’euro le plus proche.

Le site internet des Urssaf a d’abord indiqué que cette limite d’exonération s’élevait à 5,54 € pour l’année 2021. Ce montant résultait du mode de calcul prévu par le texte légal. Toutefois, il était inférieur à la limite d’exonération de l’année 2020. À la suite d’une nouvelle mise à jour, le site des Urssaf indique que la limite d’exonération reste fixée à 5,55 € pour l’année 2021 et que la valeur du titre-restaurant ouvrant droit à l’exonération maximale est comprise entre 9,25 € et 11,10 €.

A notre avis : L’article 81, 19° du CGI indique que la limite d’exonération de la participation patronale à l’acquisition des titres-restaurant est « relevée »  chaque année. À notre sens, l’administration en a finalement déduit qu’une variation négative de la limite d’exonération était contraire au texte légal et qu’en conséquence, si une telle variation était constatée, la limite devait rester inchangée par rapport à l’année précédente.


Actualité site internet des Urssaf du 14-1-2021

«Si on parle des droits de l’homme, la Russie et l’Europe sont des mondes à part»

Opposante au régime du Kremlin, Olga Romanova s’est vue contrainte de quitter la Russie. Elle vit désormais en Allemagne et dénonce sans relâche les abus commis dans son pays. Au centre de son travail: le désastreux système judiciaire russe et la lutte pour les droits des prisonniers. Alors qu’en Suisse, la participation directe des citoyens à la gouvernance de l’État est une tradition de longue date, les Russes n’ont toujours que peu d’occasions de ce genre. On voit donc des personnalités publiques et des militants créer des fondations et des organisations à but non lucratif pour aider les individus ou la société dans certains domaines qui les préoccupent, comme le système pénitentiaire. Rus Sidyashchaya (La Russie derrière les barreaux) est l’organisation russe de défenses des droits de l’homme la plus connue dans ce domaine. Elle est dirigée par Olga Romanova, journaliste, écrivaine et activiste. L’organisation aide les condamnés et leurs familles à diverses étapes de leur…

Davos toujours tonique, malgré la pandémie

Privé de son Forum économique et de la coupe Spengler, Davos connaît un hiver pandémique particulièrement rude. L’écrivain bâlois Benjamin von Wyl a pourtant constaté un optimisme vigoureux chez ses habitants. Son reportage. La joyeuse musique de Robbie Williams s’échappe des haut-parleurs. «Vin chaud: 5 francs», annonce une pancarte. Sur l’étang gelé au cœur de la station – le Dorfseeli – les cannes de hockey sur glace s’entrechoquent. C’est la joie en ce deuxième week-end de janvier. Ici, on peut presque oublier la pandémie – d’autant que les gens évoluant sur la glace ne portent pas de masques. Ils sont pourtant obligatoires dans tout le centre-ville, ce que rappellent de temps en temps les sympathiques employés locaux. Tant l’obligation que les contrôles sont des exceptions en Suisse. Au Dorfseeli, le port du masque a fait beaucoup de bruit. Certains considèrent que cette mesure et les fermetures de restaurants sont excessives. Tout le monde espère que les pistes de ski…

Sondage: la vaccination apparaît de plus en plus comme la solution à la pandémie

La pandémie de coronavirus commence à sérieusement peser sur le moral des Suisses, qui craignent désormais surtout un isolement et une perte de leurs libertés. Mais un nouveau sondage Sotomo réalisé pour le compte de la SSR montre que le vaccin fait de plus en plus office de lumière au bout du tunnel. Ce 6e sondage relatif à la pandémie a été réalisé entre le 8 et le 11 janvier. Il est important de le préciser d’entrée, car il s’agit d’une sorte de période charnière, ce qui a pu influer sur les réponses des participants. Le gouvernement avait alors déjà pris des mesures à l’échelle nationale, mais laissait entendre qu’un nouveau tour de vis interviendrait, ce qui est finalement arrivé le 13 janvier. Sur le front sanitaire, cette période est également charnière. En Suisse comme ailleurs, le début des campagnes de vaccination suscite un immense espoir, mais dans le même temps, l’irruption de nouveaux variants fait peur. Moral en berne Ce nouveau sondage montre que la situation…

La souffrance des expats suisses en «Brexitanie»

Comme si la Covid-19 ne suffisait pas, les expatriés suisses en Grande-Bretagne doivent également affronter les conséquences du Brexit. Il leur pose de nombreux défis, non seulement sur le plan économique, mais aussi privé. Depuis le début de l’année, le Royaume-Uni suit sa propre voie. Les conséquences se manifestent jusque dans de petites scènes, comme celle-ci, au port de débarquement de Hook van Holland (Pays-Bas): un douanier a récemment été vu confisquant le sandwich au jambon d’un automobiliste britannique. L’importation de denrées alimentaires comme la viande, les fruits et les légumes n’est plus autorisée dans l’UE, a expliqué le fonctionnaire au conducteur irrité. Celui-ci a alors demandé s’il pouvait garder le pain beurré et laisser le jambon à la douane. «Non», lui a répondu le douanier sous l’œil de la caméra d’une chaîne de TV néerlandaise. «Welcome to the Brexit, Sir, I’m sorry». Rayons vides, nouveaux tarifs douaniers, chaos En Grande-Bretagne, les rayons des…