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En Afrique du Sud, les pots-de-vin du pétrole éclaboussent Vitol et Glencore

Voilà des années que les négociants suisses Vitol et Glencore, ainsi que l’établissement financier français Natixis, sont mêlés à une affaire entachée de corruption en Afrique du Sud. Ils ont finalement été innocentés en novembre dernier et exigent maintenant réparation. Mais les documents judiciaires révèlent l’existence de passe-droits indirectement accordés aux multinationales pour acquérir, à prix cassé, l’or noir des réserves stratégiques du pays. C’est l’histoire d’un «oilgate», mais elle est bien moins connue que celle de Petrobras. En Afrique du Sud, il s’agit pourtant d’un immense scandale portant sur la vente secrète, entre décembre 2015 et janvier 2016, de 10 millions de barils de pétrole issu des réserves nationales stratégiques. À un prix cassé (281 millions de dollars au total), sans passer par un appel d’offres et sans cahiers des charges, ce précieux or noir a d’abord été cédé à trois sociétés, qui l’ont à leur tour vendu à Vitol, Glencore et Contango Trading SA…

La voie la plus rapide et la plus économique pour une aviation neutre en carbone

Techniquement, la neutralité climatique dans le secteur de l’aviation est déjà possible, même en continuant à utiliser des carburants fossiles. Une étude montre que le moyen le plus efficace d’y parvenir est le captage et le stockage du CO2. Afin d’atteindre la neutralité climatique, objectif que la Suisse s’est fixé pour 2050, l’aviation devra aussi faire sa part. Il existe de nombreux moyens pour les compagnies aériennes de réduire leur empreinte carbone à zéro. L’aviation n’est pas la principale responsable des émissions globales de gaz à effet de serre. Elle ne représente que 2,5 à 3% du total. L’agriculture et la production d’électricité, par exemple, ont un impact nettement plus important. Mais ces deux secteurs sont également au service de milliards de personnes. En revanche, voler est l’apanage de relativement peu de gens, avant tout des voyageurs des pays les plus riches. Et parmi les personnes qui prennent l’avion, 1% volent très fréquemment et sont responsables de la…

Gros plan sur les risques d’une dette souveraine élevée

La crise du coronavirus et les taux d’intérêt négatifs incitent à l’endettement public. À quel moment va-t-on trop loin? Impossible à dire. Mais une chose est sûre: les conséquences d’une crise de la dette souveraine sont dévastatrices. Les choses peuvent aller très vite. Au début des années 2000, l’État grec paie moins de 5% d’intérêt sur sa dette publique. Des cacahuètes pour un pays souvent pris en défaut de paiements. Son ministre des Finances œuvre alors au pays des merveilles fiscales. Jusqu’au jour où tout change. En 2009, les premières rumeurs s’expriment: on parle de statistiques falsifiées, de corruption, de mauvaise gestion. Les banques se mettent à douter des capacités de la Grèce à rembourser sa dette. Au final, pour obtenir de l’argent frais, le pays doit désormais payer des prix affolants. Les taux d’intérêt qui lui sont appliqués atteignent 30%. Fait troublant, aucun signal d’alarme ne s’était manifesté sur les marchés financiers. La crise sort de nulle part…

Pourquoi l’Amazonie est-elle en danger malgré l’engagement «zéro déforestation»?

De nombreuses multinationales, y compris des géants des matières premières basés en Suisse, se sont engagées à freiner la déforestation en Amazonie. Des lacunes dans la réglementation et le contrôle compromettent néanmoins leurs meilleures intentions. Certains se souviennent peut-être de l’époque où la ville de Paragominas, dans l’État de Pará au nord du Brésil, était surnommée Paragobalas («bala» signifie balle en portugais). Cette ville frontalière était connue pour son exploitation illégale du bois et la violence qui y régnait. En 2008, lorsque le gouvernement a commencé à prendre des mesures sérieuses pour lutter contre la déforestation, des habitants en colère ont saccagé le bureau local de l’agence brésilienne de protection de l’environnement et mis le feu à des véhicules. Ils se sont également emparés de quatorze camions qui avaient été saisis pour avoir transporté du bois acquis illégalement dans une réserve indigène. «Paragominas s’est ensuite efforcée d’améliorer sa…