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Le secteur de la restauration en Suisse bien malade
Suisse: la moitié des hôtels et restaurants risquent la faillite
La fédération représentative du secteur demande au gouvernement un soutien financier d’urgence pour éviter une troisième vague de licenciements.Par Le Figaro avec AFPPublié il y a 8 heures, mis à jour il y a 7 heures
Près de la moitié des entreprises suisses du secteur de la restauration et de l’hôtellerie risquent de faire faillite d’ici fin mars sans aide de l’État pour affronter les conséquences des restrictions imposées par la lutte contre le Covid-19, a averti dimanche la fédération représentative du secteur.
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Le gouvernement suisse va probablement prolonger cette semaine la fermeture des bars, des restaurants et des lieux de loisirs du pays jusqu’à la fin du mois de février, avec l’espoir de faire reculer le nombre toujours élevé de cas de Covid-19 et de décès. Ces restrictions devaient initialement être levées le 22 janvier.
Mais «d’ici la fin mars, la moitié de tous les établissements de l’hôtellerie-restauration feront faillite s’ils ne reçoivent pas dès maintenant une indemnisation financière», avertit dans un communiqué GastroSuisse, la fédération de l’hôtellerie et de la restauration.
Un besoin urgent de soutien financier
L’organisation, qui a interrogé environ 4.000 propriétaires de restaurants et d’hôtels, affirme que 98% d’entre eux ont déjà un besoin urgent de soutien financier. «L’existence de nombre d’entre eux s’en trouve même menacée s’ils ne reçoivent pas de l’argent maintenant», s’alarme le président de GastroSuisse, Casimir Platzer, cité dans le communiqué. «Avant la crise, plus de 80% des établissements avaient de bonnes, voire très bonnes liquidités. En l’espace d’un mois, 80% des établissements se sont retrouvés dans une très mauvaise situation», déplore GastroSuisse.
En octobre, alors qu’une deuxième vague de contaminations prenait de l’ampleur, l’organisation avait «alerté sur les 100.000 emplois en péril», rappelle-t-elle. Au cours des deux derniers mois de 2020, près de 60% des établissements du secteur ont été contraints de réduire leurs effectifs, après une première série de licenciements au printemps, affirme-t-elle.
Sans intervention du gouvernement, une troisième vague de licenciements se profile, met en garde M. Platzer. «GastroSuisse exige donc que le Conseil fédéral se montre courageux et indemnise financièrement l’hôtellerie-restauration immédiatement et sans complications», écrit la fédération.
L’USAM (Union suisse des arts et métiers), un syndicat représentant les petites et moyennes entreprises en Suisse, a pour sa part appelé dimanche le gouvernement à ne pas prolonger ou resserrer les mesures, avertissant qu’il s’agissait d’une «question existentielle» pour nombre de ses membres.
La Suisse qui compte 8,6 millions d’habitants enregistre actuellement environ 4 000 cas de Covid-19 par jour. Vendredi, elle recensait près de 476.000 cas et 7.545 décès depuis le début de la pandémie.
L’exil suisse de Coco Chanel avant sa renaissance
C’est à Lausanne qu’est enterrée Coco Chanel, décédée il y a tout juste 50 ans. Révolutionnaire de la mode, mais très conservatrice politiquement, Gabrielle Chanel a vécu une dizaine d’années sur les bords du lac Léman pour échapper aux éventuelles conséquences de sa collaboration avec les nazis. «Coco Chanel ne buvait que du champagne», racontait à la télévision suisse (RTS) un barman de l’hôtel Beau-Rivage Palace, où elle avait une suite. Le luxueux hôtel lausannois était la moindre des résidences pour la créatrice de mode qui avait connu un succès phénoménal après la Première Guerre mondiale. Un luxe à mille lieues de l’hospice de Saumur où Gabrielle Chasnel (de son vrai nom) voit le jour en 1883 et de l’orphelinat où elle grandit et apprend la couture. Grâce à sa vision avant-gardiste et féministe, à son travail acharné et aux liens qu’elle a noués dans la «Café Society», la jet-set des Années folles, l’intrépide entrepreneuse emploie en 1935 quelque 4000 personnes et possède…
Les héros tombent les masques
Le photographe suisse Valeriano Di Domenico montre qui sont les personnes qui se battent sur le front sanitaire de la pandémie de coronavirus. Son travail leur permet aussi de s’exprimer. Lors de la première vague de la pandémie de Covid-19, au printemps 2020, Valeriano Di Domenico a été chargé de faire un reportage sur l’hôpital régional de Locarno, au Tessin. Ce qu’il a vu l’a incité à revisiter plus tard cet hôpital et à discuter avec les personnes dont il a tiré le portrait. Le résultat est une exposition qui s’est tenue près de l’hôpital. Celle-ci montre comment le personnel soignant a vécu cette situation dramatique. Selina Madrigali, infirmière aux soins intensifs «Ce qui était difficile, c’était de voir les visages des collègues qui, sinon, sont généralement de bonne humeur. Ces yeux inquiets. Il était également difficile de voir tous les patients arriver et de les préparer à une intubation. Et surtout leur réaction quand on leur expliquait ce qui allait arriver.»…
Article 2277-1 du code civil
Non-lieu à renvoi
Familles d’accueil : « Des jeunes « cassés » recréent une vie »
Le ministère recherche des familles d’accueil pour des jeunes confrontés à la justice placés par un juge. Un acte citoyen qui aide ces adolescents au parcours de vie difficile mais apporte aussi à ceux qui leur ouvrent leur porte. Témoignage de Marie-Élisabeth, 70 ans, à l’appui.
Le Ministère de la Justice dispose de différentes structures de placement pour s’occuper des mineurs qui ont rencontré des problèmes judiciaires. Les familles d’accueil en font partie. En 2019, 808 jeunes ont été ainsi suivis dans le secteur public. Cette année encore, le ministère recherche de nouvelles familles. Des solutions innovantes, comme en milieu rural, émergent. Les « fondamentaux » de ce placement, eux, perdurent. « Il ne faut pas faire cela pour l’argent, mais pour ces jeunes qui ont des parcours difficiles. J’essaie de leur apporter de la stabilité, un peu de bonheur. Je les conseille sans les juger, sans les commander, avec beaucoup d’empathie tout en étant ferme. Ici, ils ont une chambre individuelle, pas comme en foyer. Certains adolescents ont besoin de se retrouver seuls », explique Marie-Élisabeth. Cette dame de 70 ans accueille des adolescents depuis 25 ans chez elle, en Seine-Maritime. En 2018, elle a été nommée chevalier de l’ordre national du mérite pour son investissement.
« Ils recréent une vie »
« Au début, ils arrivent très cassés », avec des a priori. Au fur et à mesure, ils se confient, ils évoluent. L’un d’eux est devenu électricien, une autre est devenue auxiliaire de puériculture, l’un a passé le bac, un autre le permis de conduire… Ils reviennent avec femme et enfants. À Noël, ceux qui sont seuls viennent chez moi. On se retrouve à 25-30… sauf cette année. Cela fait plaisir de voir qu’ils s’en sont sortis, ont recréé une vie. Je ne veux pas qu’ils me considèrent comme une maman, mais comme « une pote » – je parle comme eux ! -, tout en étant respectueux », témoigne Marie-Élisabeth.
« Il y a toujours un numéro d’urgence »
Marie-Élisabeth « n’a jamais eu à se plaindre d’une situation » avec un jeune. « Quand on met un coup de pied dans un rocher, cela fait mal au pied. Ce sont des jeunes qui ont mal au pied, compare-t-elle. Il faut les prendre comme ils sont : des êtres humains qui ont des douleurs, des peurs, des incompréhensions. Quand il y a un problème, on discute. Quand ils ont peur la nuit, il faut les rassurer, être là pour eux. »
En cas de souci, les familles savent qu’elles peuvent compter sur les professionnels de la protection judiciaire de la jeunesse. « Cela ne sert à rien de régler les problèmes seul. Il y a toujours un numéro d’urgence. On tombe toujours sur un éducateur de bonne humeur, même la nuit !, apprécie Marie-Élisabeth, qui vit seule. On a l’impression de faire partie d’une grande famille. »
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Des vaccins en un temps record grâce à l’intelligence artificielle
Le développement rapide de deux vaccins contre la Covid-19 a été possible grâce aux technologies de l’intelligence artificielle et à la collaboration innovante entre les chercheurs du monde entier, dont des Suisses. Derrière les défis éthiques de l’intelligence artificielle (IA) se cachent les opportunités d’une technologie qui pourrait révolutionner le monde de la science et résoudre certaines des énigmes les plus complexes de la biologie moderne. La plus importante d’entre elles: la prédiction de la structure de protéines encore inconnues pour percer les secrets des cellules et des maladies qui les affectent. Déterminer la forme des protéines de manière expérimentale est un processus long et laborieux, qui nécessite des mois de recherche et mobilise beaucoup de ressources. Ces informations sont toutefois essentielles pour étudier les nouveaux virus, comprendre leur comportement et mettre au point des vaccins efficaces. La capacité des scientifiques à prédire la structure des…
Le maire est incompétent pour interdire l’utilisation des pesticides
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