Catégorie : Suisse

L’Iran et la Suisse: une relation particulière

La répression meurtrière que l’Iran mène contre les mouvements de contestation met en lumière les liens économiques et diplomatiques qui unissent Téhéran à Berne. Les manifestations s’étendent sur 200 villes. Les gens scandent «mort au dictateur!», reprenant le cri qui avait renversé le Shah en 1979. Mais on ne sait pas si, ni dans quelle mesure, ces mouvements de contestation feront vaciller le régime. Un changement de pouvoir serait aussi «dans l’intérêt de la Suisse», estime Kijahn Espahangizi, historien à l’Université de Zurich. Selon lui, l’ouverture du marché iranien offrirait à la Suisse des «possibilités incroyables». Une situation à laquelle Berne s’est déjà préparée. Le marché iranien, c’est 86 millions de personnes bien formées, les deuxièmes ressources mondiales en gaz naturel, et des caisses d’État remplies d’argent du pétrole. Et si la Suisse s’est rendue sur place en 1979 pour négocier des accords avec les mollahs, c’est parce qu’elle s’imaginait planter les…

«Je n’étais pas du tout préparé à l’idée de la guerre en Ukraine»

La mobilisation «partielle» décrétée par Moscou a été un tournant pour beaucoup de Russes. Le 21 septembre 2022, tout a changé, comme en témoigne Vladislav Dontchenko, objecteur de conscience et requérant d’asile en Suisse. Depuis l’invasion de l’Ukraine, une sorte de contrat social tacite était en vigueur en Russie. L’«opération militaire spéciale» visant à «dénazifier et démilitariser» l’Ukraine devait être menée par des militaires professionnels, tandis que la population civile suivrait les événements à la télévision. Mais la mobilisation «partielle» décrétée par Moscou le 21 septembre 2022 a tout changé. Désormais, rentrer chez soi le soir après le travail et se retrouver deux jours plus tard sur le front à Kherson ou Bakhmout est un scénario inacceptable, mais plausible. Enrôlés de force, des citoyens sans véritable formation militaire et dépourvus de toute motivation guerrière ont peu de chances de survivre aux combats. Dans ces circonstances, une conscription en Russie…

Une voix de la chanson romande s’est tue

L’artiste vaudois Michel Bühler est décédé lundi matin au CHUV à Lausanne à l’âge de 77 ans, a annoncé mardi son entourage. Né à Berne le 30 avril 1945, il était à la fois chanteur, écrivain, acteur, poète, compositeur et dramaturge. Après ses études secondaires à Sainte-Croix, Michel Bühler a fréquenté l’école normale à Lausanne où il obtient son brevet d’instituteur en 1965. Il enseigne pendant quatre ans, puis, dès 1969, à l’âge de 24 ans, il décide de se consacrer à la chanson en signant Helvétiquement vôtre. Avant d’aller tenter sa chance en France dans les années 1970. Jusqu’à son dernier album, Rouge, publié en novembre de l’année dernière, celui qui a enregistré ses premiers disques sur le même label que François Béranger et Gilles Vigneault a écrit et composé plus de 250 chansons et est l’auteur de plus d’une vingtaine de romans, essais et pièces de théâtre. Fils spirituel de Gilles auquel ses détracteurs reprochent un côté «père la morale», Bühler n’a cessé de…

Michel Bühler

Une personnalité de la chanson romande et parisienne vient de disparaître.

A l’Auberson comme à Lausanne, à Paris comme au Québec, au Nicaragua, au Sahara ou en Palestine, il chantait et écrivait inlassablement pour les petits, les opprimés, les sans grade et tous ceux qui ne pensent pas avec la majorité.

Ancien « régent », ses talents s’exprimaient notamment dans la chanson, la littérature et se mettaient au service de tous les combats.

Il avait en son temps fondé une maison de disque à Paris dont il avait, selon ses propres dires, bu le fonds de commerce avec des amis. Il montait aussi des spectacles reprenant aussi bien Ramuz que Gilles. Ses tours de chant, souvent organisés dans des salles alternatives étaient toujours bondés.

Un temps malvenu, sinon interdit d’antenne RSR, pour sa chanson peu militariste l’Avalanche, il n’hésitait pas à l’ouverture de la Fête à la Chanson Romande de 1979, la dernière où Gilles se produisit, à interpeller l’assemblée du public sur le sort des objecteurs détenus à Bochuz.

Quelqu’un de bon goût me l’avait fait découvrir quelques mois auparavant lors d’un concert à Vidy, et il a eu ensuite la gentillesse de soutenir amicalement Suisse Magazine à qui il avait accordé une interview.

https://www.e-periodica.ch/digbib/view?pid=sui-004%3A2005%3A0%3A%3A30

Adieu l’ami, le monde de la chanson romande ne sera plus le même sans toi.

https://www.rts.ch/info/culture/musiques/13528476-le-chanteur-vaudois-michel-buhler-est-decede-a-77-ans.html

https://www.rts.ch/archives/grands-formats/12462420-michel-buhler-un-chanteur-suisse.html

Un banquier suisse blanchi après dix ans en fuite

Un ancien trader suisse décrit comme «kafkaïen» le calvaire qu’il a vécu pendant dix ans en se cachant en Suisse pour échapper à la justice américaine. Ses ennuis ont finalement pris fin le mois dernier, avec l’abandon de toutes les charges retenues contre lui. Il y a quelques années, les États-Unis, la Grande-Bretagne et d’autres pays ont accusé certains traders d’avoir manipulé les taux Libor en 2012, afin de réaliser frauduleusement des profits plus importants sur ces transactions. Roger Darin, ex-banquier d’UBS, était parmi ces traders internationaux. La banque suisse UBS fait partie d’un ensemble de banques internationales lourdement condamnées pour avoir manipulé les taux d’intérêt Libor. Les banques communiquent quotidiennement le taux interbancaire pratiqué à Londres (Libor) pour signaler le coût des emprunts auprès d’autres banques. En plus d’influencer le coût des prêts dans le monde entier, le Libor joue également un rôle essentiel dans le commerce des produits dérivés.

SWISSCOY: Davantage de soldates suisses au service de la paix

Les femmes sont encore minoritaires dans les missions internationales de maintien de la paix. Le contingent SWISSCOY de l’armée suisse au Kosovo démontre l’importance de leur engagement. Au seuil de la trentaine, la Grisonne Iris Probst affiche un large sourire lorsque nous la rencontrons durant sa pause. Son agenda déborde pourtant entre un exercice pour lutter contre les incendies, une séance de sport et une autre consacrée au comportement à adopter en situation de crise. L’odeur âcre du feu imprègne ses cheveux et ses vêtements. Désormais soldate, cette ex-journaliste affirme à SWI swissinfo.ch «peaufiner ses connaissances dans les domaines de la sécurité et de la paix». Elle avoue s’être déjà intéressée durant ses études à la prévention des conflits. «Après mon engagement, j’aimerais peut-être travailler dans ce domaine», dit-elle. Elle vient de passer trois mois à Stans-Oberdorf, dans le canton de Nidwald, à suivre la formation prodiguée par SWISSINT, le Centre de…