Catégorie : Suisse

Des milliards de dollars appartenant à l’Afghanistan atterrissent à Genève

La moitié des réserves de change de Kaboul ont échappé aux poursuites judiciaires et aux talibans. Ces quelque 3,5 milliards de dollars se trouvent désormais dans une fondation créée dans la cité de Calvin. Un parcours plus logique qu’il n’y paraît. Lorsqu’un régime se rebelle contre la communauté internationale, celle-ci peut répondre par des sanctions économiques, par exemple le gel des réserves de devises étrangères. L’Afghanistan a subi ce sort peu après la prise du pouvoir par les talibans en août 2021. Quelque 9 milliards de dollars (9 milliards de francs suisses) d’actifs afghans ont été gelés aux États-Unis, en Europe et dans les Émirats arabes unis. Depuis lors, les États-Unis font l’objet de pressions pour que les quelque 7 milliards de dollars détenus par la succursale de la Réserve fédérale de New York soient restitués à la banque centrale afghane (DAB). Plusieurs économistes internationaux de renom, dont le lauréat du prix Nobel Joseph Stiglitz, ont même écrit au…

Le drapeau suisse est-il utilisé de manière abusive au Japon?

Une croix et un cœur blancs sur fond rouge: cette image est très répandue au Japon. Le droit des marques helvétique est-il violé? Jusqu’ici, la Suisse n’est pas intervenue, parce qu’elle ne peut ou ne veut pas. Début octobre, un cadeau promotionnel accompagnant le CD d’une chanteuse populaire a fait parler de lui sur les réseaux sociaux au Japon. Le porte-cartes, avec une croix blanche et une pomme sur fond rouge, ressemble à la «Help Mark» délivrée par la préfecture de Tokyo. Ce signal, avec une croix et un cœur blancs sur fond rouge, véhicule le message suivant: «J’ai besoin de votre soutien». Il est remis aux personnes présentant un handicap invisible ou aux femmes se trouvant dans la première phase d’une grossesse. Toute personne qui voit quelqu’un avec ce symbole doit lui céder sa place dans les transports publics ou lui apporter son aide en cas d’accident, d’évacuation ou autre. Introduit en 2012 par la préfecture de Tokyo, la «Help Mark» est devenue une marque officielle…

Une entreprise suisse veut alimenter les avions en kérosène vert

L’entreprise suisse Synhelion développe la première installation industrielle au monde destinée à produire des carburants synthétiques à partir de CO2, de méthane, d’eau et de rayonnement solaire. La compagnie aérienne Swiss participe au projet. Mais les défis de la production à long terme restent immenses. En septembre, Synhelion, une spin-off de l’école polytechnique fédérale de Zurich (ETH), a commencé à construire une usine de production de carburants à Jülich, dans le nord-ouest de l’Allemagne, dans le but de présenter sa technologie «sun-to-liquid» (du soleil au liquide) à l’échelle industrielle. L’installation, connue sous le nom de DAWN, consiste en un immense champ de miroirs qui suivent la trajectoire du soleil et réfléchissent la lumière solaire sur une tour de 20 mètres. À l’intérieur, le rayonnement solaire est concentré à plus de 1 000 °C pour alimenter le processus thermochimique qui produit du carburant renouvelable. Un réacteur situé dans la tour est alimenté en…

Simonetta Sommaruga se retire à son tour du gouvernement suisse

Un peu plus d’un mois après son collègue Ueli Maurer, Simonetta Sommaruga a annoncé mercredi sa démission du Conseil fédéral pour la fin de l’année. La ministre socialiste a évoqué la santé de son mari pour expliquer ce retrait inattendu. «Cette décision est abrupte et arrive plus tôt que prévu», a expliqué Simonetta Sommaruga devant la presse à Berne. Son choix est lié à la santé de son mari, hospitalisé la semaine dernière suite à un AVC. «Un choc», qui ne lui permet pas de continuer comme avant. Cet événement représente une coupure, pour la Bernoise de 62 ans. «J’ai informé mes collègues au Conseil fédéral ce matin de ma décision». La fonction de conseillère fédérale réclame une disponibilité de tous les instants, a-t-elle souligné. «Ces douze dernières années, j’ai servi dans ce poste avec passion, jusqu’au bout. Je vais travailler encore deux mois avec toutes mes forces», a assuré Simonetta Sommaruga. De gros dossiers sont sur la table du gouvernement et de son département…

«Chaque maison non construite aide l’écosystème alpin»

Environ 40 pour cent des émissions de CO2 dans le monde proviennent du secteur du bâtiment. Dans l’espace alpin aussi, on construit énormément et souvent de manière peu durable, en produisant «beaucoup de déchets», regrette le journaliste d’architecture Köbi Gantenbein. Il s’est donc donné pour mission de changer cela. Le Grison Köbi Gantenbein est un fin connaisseur: il est le fondateur et rédacteur en chef de longue date de la revue d’architecture Hochparterre et président sortant du jury du prix d’architecture «Constructive Alps». En tant que tel, il observe et commente l’évolution de la construction en Suisse et dans l’ensemble de l’espace alpin. Son verdict: ils existent, les projets exemplaires dans l’arc alpin entre la Slovénie et la France, des maisons bâties ou rénovées de manière durable, efficaces sur le plan énergétique et d’une grande qualité architecturale. Toutefois, ils sont encore trop peu nombreux. «Constructive Alps» veut leur donner plus de visibilité, par le…

La panique n’a pas grand-chose avoir avec les bousculades meurtrières

La nouvelle de la mort de plus de 150 personnes dans une bousculade lors d’une fête à Séoul a profondément bouleversé Claudio Feliciani. Le chercheur suisse vivant au Japon est spécialisé dans l’étude des mouvements de foule et la manière de les gérer. Interview. «On me dit souvent que je fais des recherches sur des choses inutiles alors qu’il y a des problèmes importants comme le changement climatique ou la famine en Afrique. Puis, pour une fois, il se passe quelque chose qui vous concerne. Vous pensez que vous auriez pu faire quelque chose pour l’éviter, mais vous ne l’avez pas fait. Cela vous fait vous sentir encore plus impuissant et inutile.» C’est ce que nous a écrit Claudio Feliciani en parlant de la tragédie qui s’est déroulée à Séoul le week-end dernier, lorsque plus de 150 personnes ont perdu la vie, écrasées par la foule dans le quartier d’Itaewon, célèbre pour sa vie nocturne animée, lors d’une fête d’Halloween. Claudio Feliciani est chercheur à l’Université de Tokyo.

La fin des ACMV il y a 30 ans

https://www.24heures.ch/il-y-a-30-ans-les-ateliers-mecaniques-de-vevey-disparaissaient-569740251375?fbclid=IwAR0i4OyoeXNjDHOpLpiXLdugDfp6ek6JzGdQ-jpdqc4puGc9CuxWHPsZJAY

l y a 30 ans, les Ateliers mécaniques de Vevey disparaissaient

En 1992, la direction annonçait la fermeture de ce fleuron industriel, concepteur de turbines, de tracteurs, de trams et une pièce de la fusée Ariane.

Claude Beda

Publié: 28.10.2022, 18h1111

Jusque dans la première moitié du XXe siècle, Vevey était la première cité industrielle vaudoise. Il y a une trentaine d’années encore, 1200 employés œuvraient derrière la gare CFF dans les Ateliers de constructions mécaniques (ACMV). Mais, fin octobre 1992, la direction de l’entreprise annonçait la fermeture de son site veveysan pour le 30 juin 1993, entraînant le licenciement des 148 derniers rescapés des ateliers historiques, dont 45 immédiatement.

«C’était une catastrophe qui a fait grimper le taux de chômage à 13%. Cela marquait la fin de l’ère industrielle à Vevey.»Yves Christen, ancien syndic de Vevey

«C’était une catastrophe qui a fait grimper le taux de chômage à 13% dans la ville, commente Yves Christen, syndic à l’époque. Cela marquait la fin de l’ère industrielle à Vevey. L’esprit des pionniers avait cessé de souffler sur la ville.» Quelques semaines auparavant, Vevey avait déjà perdu un autre fleuron, la fabrique de cigares Rinsoz-Ormond, qui avait passé en mains genevoises.

L’aventure spatiale

Cette fermeture était la dernière étape d’une lente agonie commencée à la fin de l’année 1990 par la vente à un conglomérat autrichien de l’ancien secteur phare des ACMV, l’hydraulique, suivie peu après des premiers licenciements. Une fin accélérée par la débâcle d’Omni Holding et de son ex-patron Werner K. Rey. Celui-là même qui avait été accueilli quasi en «sauveur» des ACMV en 1985. Dans le sillage du secteur de la mécanique lourde, la fermeture des ateliers veveysans signifiait aussi la fin de la grande aventure spatiale de l’entreprise veveysanne.

Les ACMV avaient été fondés en 1842 par Benjamin Roy. Ils fabriquaient des tracteurs, des roues de moulins, des engins pour percer le tunnel du Gothard (1874), des turbines hydroélectriques, des ponts polaires pour les centrales nucléaires, des réservoirs de méthaniers aux États-Unis, des tramways et un harnais de la coiffe de la fusée Ariane. Leurs successeurs se nomment Andritz Hydro à Vevey, Bombardier-Transports à Villeneuve et APCO Technologies à Aigle, où se poursuit l’aventure spatiale. À la place des ateliers se dresse maintenant un complexe d’habitations, Les Moulins de la Veveyse, où vivent 1200 habitants.

Claude Béda est journaliste à la rubrique vaudoise de 24 heures. Passionné par les sujets de société et la vie des gens d’ici, il a couvert plusieurs régions du canton, avant de rejoindre la rédaction lausannoise. Plus d’infos

«La démocratie brésilienne a gagné»

Malgré la division de la société et le grand fossé entre le nouveau président de gauche et la forte majorité de droite au Parlement, le vainqueur des élections, Luiz Inácio Lula da Silva, a les idées ainsi que la force de conviction pour aider le pays et la population à faire face aux grands problèmes. C’est ce qu’affirme la chercheuse brésilienne Letícia Vargas Bento de l’Université de Saint-Gall. swissinfo.ch: Comment réagissez-vous à la très courte victoire de Lula à l’élection présidentielle? Letícia Vargas Bento: Je suis heureuse pour le Brésil, car la victoire de Lula montre que notre démocratie résiste à de graves attaques. Ces derniers mois, Jair Bolsonaro a menacé le processus électoral, la Cour suprême, les ministres et le système démocratique dans son ensemble. Nous avons gagné – mais c’est surtout la démocratie brésilienne qui a gagné. Il est tout de même surprenant de voir à quel point l’avance de Lula a fondu: alors qu’il avait encore six millions de voix d’avance…

Est-ce la fin de la médecine abordable?

Les sociétés pharmaceutiques seront bientôt en mesure de soigner de nombreux cancers et maladies génétiques. Mais les coûts de ces traitements sont prohibitifs pour une grande partie du monde. Il y a dix ans, une équipe de recherche en cancérologie de l’Université de Pennsylvanie, dans le nord-est des Etats-Unis, a touché au Graal. Tout est parti là-bas d’un prélèvement de globules blancs – élément essentiel du système immunitaire – chez une fillette âgée de six ans, atteinte d’une leucémie aiguë lymphoblastique, cancer fréquent chez l’enfant. Des cellules reprogrammées pour lutter contre la maladie ont été injectées à cette fillette déjà victime de deux rechutes après une chimiothérapie. Après deux semaines dans le coma, cette dernière s’est réveillée débarrassée de son cancer. Le traitement qui a abouti à ce quasi-miracle porte le nom de tisagenlecleucel, une immunothérapie que le groupe bâlois Novartis a contribué à développer avant de l’écouler sous le nom de marque Kymriah.

L’extraordinaire parcours de l’entrepreneur le plus riche de Suisse

Fondateur de la start-up Checkout.com, le Genevois Guillaume Pousaz est crédité de quelque 23 milliards de dollars de fortune. Basée à Londres, sa société présente la plus forte capitalisation mondiale dans le secteur de la fintech. Portrait d’un homme d’affaires très discret. Habitué à penduler entre Londres et Dubaï, Guillaume Pousaz (41 ans) a tout d’une rock star. Éternelle chemise blanche, sourire éclatant et allure athlétique, le Genevois se profile comme l’entrepreneur le plus riche de Suisse. Crédité d’une fortune de 23 milliards de dollars par le magazine Forbes, il n’en reste pas moins parfaitement inconnu du grand public. En 2012, ce Suisse a fondé à Londres l’entreprise Checkout.com. Active dans le trafic des paiements, la start-up fournit des services à des sociétés telles que Netflix, Pizza Hut, Adidas ou Sony. La croissance de la firme a été foudroyante. Employant aujourd’hui 1700 personnes dans 19 bureaux sur tous les continents, la société a récolté un milliard…