Catégorie : Suisse

Dans un monde en crise, la stabilité politique suisse ne vacille pas

Guerre en Ukraine, crise énergétique et pandémie de coronavirus n’ont pas fait bouger les fronts politiques en Suisse à une année des élections fédérales. Les Verts ont cependant perdu un peu de terrain, alors que les Verts libéraux et les libéraux-radicaux progressent légèrement, selon le premier baromètre électoral de la SSR. Si ses voisins vivent régulièrement d’importants bouleversements politiques, la Suisse continue à être un îlot de stabilité, et ceci malgré la multiplication des crises. En France et en Italie, les législatives ont cette année encore débouché sur d’importants changements des rapports de force entre les principaux partis. Ce fut également le cas l’an dernier en Allemagne, où les sociaux-démocrates ont mis fin à 15 ans d’hégémonie d’Angela Merkel et des conservateurs de la CDU. Une tendance à laquelle la Confédération semble échapper. Le premier baromètre électoral de la Société suisse de radio-télédiffusion (SSR) en vue des législatives de 2023 le montre…

Vallée de la mort: la Suisse est-elle trop tolérante avec les sports extrêmes?

Accros aux vertiges, des milliers de touristes étrangers se précipitent chaque année en Suisse pour goûter aux sports extrêmes. Avec des conséquences parfois fatales. Sans tenir compte des dommages occasionnés aux populations locales, la Suisse est-elle trop tolérante à leur égard? Mais ne serait-ce pas plus grave encore de les interdire? Les Alpes bernoises affichent toute l’année des paysages à couper le souffle. L’été, la paix y règne sur les pâturages, sérénité à peine troublée par le tintement des clochettes des vaches. En hiver, la neige immaculée adossée aux pentes montagneuses confère à ce décor une beauté irréelle. En 2019, avant l’apparition de la pandémie de Covid, plus de 11,8 millions de visiteuses et visiteurs de l’étranger ont ainsi pu admirer ce genre de panorama majestueux en Suisse. Un apport financier non négligeable, laissant à l’économie des rentrées pour 2,34 milliards de francs suisses. Mais les touristes ne sont pas toutes et tous sensibles de la même…

«La Suisse viole les accords de Dublin en laissant transiter les personnes migrantes»

Le nombre de migrants et de migrantes arrivant en Europe par la route des Balkans est à nouveau en hausse. Même si la Suisse est avant tout un pays de transit, la situation devrait l’inciter à mettre en place une politique migratoire commune avec ses voisins, estime Etienne Piguet, vice-président de la Commission fédérale des migrations. Le continent européen doit à nouveau gérer un afflux important de migrants et de migrantes. Le nombre d’entrées irrégulières dans l’Union européenne a atteint le niveau le plus élevé depuis 2016, a indiqué mi-octobre l’agence européenne de garde-frontières Frontex. Conséquence pour la Suisse: près de 700 personnes se présentent chaque semaine à la frontière orientale de la Suisse. Un nombre environ trois fois plus élevé que l’hiver passé. Si les demandes d’asile ont augmenté, la majorité des personnes migrantes ne veulent toutefois pas rester en Suisse. Elles veulent rejoindre la France ou le Royaume-Uni. Spécialiste des frontières et des flux…

L’industrie de l’or s’attaque à son impact écologique

L’or résulte d’un processus de production complexe et très polluant. La neutralité carbone est pourtant possible, affirme MKS Pamp, une raffinerie basée à Genève qui souhaite contribuer à rendre l’industrie aurifère plus écologique et durable. MKS Pamp a lancé deux lingots d’or neutres en carbone à la fin du mois de juillet. C’est là le résultat d’efforts menés pendant plus d’un an par Tamara Shakarchi, la fille du PDG, responsable des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) au sein de cette entreprise genevoise spécialiste des métaux précieux. «Nous essayons de voir si les gens vont vraiment passer de la parole aux actes», explique Tamara Shakarchi, diplômée d’une prestigieuse université américaine, qui a pris la tête de l’équipe ESG en janvier 2021 et supervise la division philanthropique de la firme. «Désormais en tant que consommateur-trice, quand vous achetez de l’or vous savez exactement, comme sur une boîte de céréales, quelle est la consommation…

Un écosystème diplomatique pour sauver les coraux en mer Rouge

Une équipe de scientifiques vouée à l’étude des coraux de la mer Rouge, particulièrement résistants au réchauffement climatique, vient d’achever une expédition à Djibouti. Cette mission, pilotée par l’EPFL, apparaît emblématique des efforts de la Suisse en matière de diplomatie scientifique. Lorsque Charles Darwin arrive aux Galapagos en 1835, devant les récifs coralliens, il pense déceler un «paradoxe». Ces eaux cristallines sont à ses yeux synonymes de pauvreté en termes de nutriments. «Alors, comment un tel foisonnement de vie est-il possible?», se demande-t-il sans doute, caressant sa longue barbe, sourcils froncés. Ce que le naturaliste anglais ne sait pas, c’est que les coraux disposent d’un superpouvoir. Bien qu’appartenant au règne animal, ils sont capables de photosynthèse. Ou presque. Le mérite en revient en fait aux zooxanthelles, qui leur assurent ce service. Ces algues unicellulaires vivent au sein des tissus des polypes coralliens. Elles leur fournissent couleur et…

Le comportement honteux de Lyria vis à vis des personnes à mobilité réduite

Une personne âgée et à mobilité très réduite réserve une place en première classe sur un Lyria Paris-Lausanne.

Prudente, elle réserve le service « Acces Plus » de Lyria, qui est supposé lui offrir un accompagnement.
Elle ne cherche même pas à bénéficier des tarifs réduits PMR de Lyria.

A la Gare de Lyon, tout se passe bien. Accueil en chaise roulante, ce qui lui a permis de patienter tranquillement pour l’heure et demi de retard du TGV Lyria, mais qui songerait à s’indigner d’un retard qui est, chez Lyria, une maladie chronique.

Mais voilà, à peine passé la frontière, le TGV s’arrête en gare de Vallorbe et une vague annonce indique « tout le monde descend, merci de prendre des trains régionaux pour aller plus loin ».

Une explication ? Non, aucune …
Des excuses ? Non, pour quoi faire …
Un accompagnement, quelqu’un pour savoir si la personne a mobilité réduite a besoin d’une aide ? Non bien sur …

Le personnel d’accompagnement se contente de vaquer à ses propres occupations.
Les voyageurs eux se précipitent sur un quai interminable pour tenter d’attraper les places, en nombre insuffisant, du train régional qui passe par là.

C’est quoi le « service Access Plus » ? C’est laisser purement et simplement tomber une personne fragile dans un train abandonné à son sort et sur un quai vide.

Vous pouvez penser que c’est une erreur exceptionnelle de Lyria, de la SNCF ou des CFF ?
Sans doute non, puisqu’aucun n’a jugé utile de répondre à l’un quelconque des courriers qui lui ont été adressés.

Vous qui lisez ou lisiez le magazine des Suisses de France, vous saurez à quoi vous en tenir quand vous lirez une publicité Lyria et saurez pourquoi il est urgent de se méfier avant d’acheter un billet Lyria.

«Des vaches ont été amenées par avion au Qatar»

La Coupe du monde de football débute dans un mois à peine au Qatar. Comment vit-on en tant que Suisse dans un pays qui a été si fortement critiqué en amont de cette compétition sportive? Quatre Suisses de l’étranger partagent leur expérience. Aujourd’hui nous faisons connaissance avec Andreas Briner, géologue chez Shell Qatar. Moins de 30 jours nous séparent encore du coup d’envoi. D’ici là, des Suisses de l’étranger, parmi les 219 qui vivent au Qatar, nous parlent chaque semaine de leur vie, de leur travail et de l’ambiance qui règne à quelques semaines du début de la Coupe du monde. Andreas Briner, 53 ans, géologue, marié, trois enfants, ouvre le bal. «Je vis à l’étranger depuis mon doctorat en géologie à l’Université de Berne en 1997. J’ai toujours travaillé pour Shell, d’abord en Afrique, puis à Bornéo et enfin au Moyen-Orient. Je suis désormais responsable des études de sol pour l’extraction de pétrole et de gaz. Depuis six ans, je vis à Doha avec ma famille, presque…

«La science de l’odorat est simplement incroyable»

Sarah Reisinger est une spécialiste en biotechnologies arrivée de la Silicon Valley. Elle dirige aujourd’hui la recherche d’une des principales entreprises suisses de l’industrie des arômes et parfums. Sa mission: recourir à la science pour insuffler un sentiment de paix et de sérénité au plus grand nombre. Les odeurs accompagnent chaque moment de notre vie. Elles impriment personnes et lieux dans notre mémoire. Elles font venir l’eau à la bouche ou provoquent le dégoût. Et rendent magiques ou terribles les expériences que nous vivons. Ce sont les anciens Égyptiens qui ont fait des odeurs un art, mêlant fleurs, plantes et huiles pour obtenir des fragrances à porter à même le corps et les cheveux ou à utiliser comme médicaments et offrandes religieuses. Dans les annales, une femme du nom de Tapputi, qui vivait en Mésopotamie vers 1200 avant J.-C., est la première chimiste connue pour avoir utilisé la distillation dans la production de parfums. Aujourd’hui, l’héritage de Tapputi…

Le village suisse de Messine, témoin silencieux du séisme de 1908

Pour de nombreux habitants de Messine, le «village suisse» est seulement le nom d’un quartier de leur ville. Mais ce nom rappelle l’aide importante que la Suisse a apportée au Royaume d’Italie après un terrible tremblement de terre qui avait frappé la Calabre et la Sicile. Si vous demandez votre chemin pour le village suisse de Messine, tout le monde sait exactement où vous devez aller. En revanche, beaucoup de gens ne savent pas répondre lorsqu’on les questionne sur l’origine de ce nom. Peut-être est-ce parce qu’il ne reste presque plus rien du village suisse, peut-être est-ce aussi parce que plus d’un siècle s’est écoulé depuis sa construction; mais le fait est que pour beaucoup, ce n’est qu’un nom comme un autre. La vérité, cependant, est tout autre. Le nom de «village suisse» rappelle l’une des plus graves tragédies qui n’ait jamais frappé la ville sicilienne: le terrible tremblement de terre calabro-sicilien qui a secoué les provinces de Messine et de Reggio Calabria à l’aube…

Les tissus de Reiko Sudo, une révolution entre tradition et durabilité

Reiko Sudo est l’une des plus célèbres designers textiles du Japon. Elle s’inspire d’un ancien savoir-faire suisse pour créer des tissus qui allient tradition et innovation. Reiko Sudo est depuis plus de 30 ans directrice du studio de design textile NUNO (qui signifie tissu en japonais), à Tokyo. NUNO travaille exclusivement avec des tisserands et des teinturiers japonais et associe les nouvelles technologies aux procédés traditionnels pour créer des textiles originaux. Le travail de Reiko Sudo est reconnu dans le monde entier. Ses œuvres sont notamment exposées au Museum of Modern Art de New York. Récemment, le musée du textile de Saint-Gall a également exposé ses productions. La technique kami maki fait partie de ses méthodes de travail. Elle permet d’obtenir une magnifique dentelle d’un rouge profond, grâce à des techniques suisses du 19e siècle. Le tissu bleu foncé Jellyfish est quant à lui travaillé de telle sorte qu’il ressemble à un banc de méduses nageant dans la mer.