Catégorie : Suisse

La collecte de preuves augmente les chances de justice pour les Rohingyas du Myanmar

Cinq ans après la répression de l’armée du Myanmar qui a poussé un million de réfugiés rohingyas vers le Bangladesh voisin, ceux-ci n’ont toujours pas pu rentrer chez eux et n’ont pas obtenu justice. Mais un organisme des Nations unies basé à Genève affirme avoir rassemblé de grandes quantités de preuves sur les crimes commis au Myanmar et les partager avec deux tribunaux internationaux. Depuis le coup d’État militaire de février 2021, les preuves de crimes contre l’humanité se multiplient au Myanmar, selon le dernier rapport annuel du Mécanisme d’enquête indépendant pour le Myanmar des Nations unies, publié le 9 août. «Nous constatons que de nombreux autres groupes dans le pays connaissent des problèmes similaires à ceux vécus par les Rohingyas», déclare Nicholas Koumjian, son responsable. «Nous parlons ici de l’incendie de villages ou encore de représailles contre les populations civiles pour les attaques menées par les forces d’opposition.» Le Mécanisme d’enquête indépendant…

Pourquoi les montres suisses doivent devenir plus «vertes»

Même s’ils prétendent volontiers vendre des produits pour l’éternité, les horlogers suisses ne sont qu’au début d’une véritable réflexion sur l’impact environnemental de leur industrie. Aux yeux du jeune économiste allemand Robert Schacherbauer, il est temps que la durabilité s’impose comme un élément clé du label Swiss Made. Entretien. Étudiant en économie à l’Université Zeppelin de Friedrichshafen, sur les rives du lac de Constance, Robert Schacherbauer (22 ans) a consacré son mémoire de bachelor à la durabilité dans l’industrie horlogère suisse. Au cours de ses huit mois de recherches, durant lesquels il a effectué plusieurs voyages en Suisse, il a rencontré de nombreux spécialistes et initiés du secteur. Sa conclusion est sans appel: l’industrie horlogère a encore beaucoup d’efforts à faire pour améliorer la transparence et la traçabilité de ses produits. Pour convaincre la nouvelle génération de consommateurs et consommatrices, très encline à effectuer des achats responsables…

Les États devraient-ils taxer les entreprises qui tirent profit de la guerre?

En Suisse et ailleurs, de plus en plus d’initiatives demandent que les compagnies qui génèrent aujourd’hui d’énormes bénéfices grâce à la guerre en Ukraine soient davantage taxées. Si ces requêtes sont moralement justifiables, des économistes doutent en revanche des avantages. Au début du mois d’août, le Secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé à la création d’une taxe à percevoir sur les bénéfices des entreprises qui ont fait monter les prix à la suite de la guerre en Ukraine. «Il est immoral que des compagnies pétrolières et gazières tirent des profits records de la crise énergétique sur le dos de personnes et communautés défavorisées. Avec un coût énorme pour le climat», a-t-il dit devant la presse. Avant d’exhorter les gouvernements «à taxer ces bénéfices et à utiliser ces fonds pour soutenir, en période difficile, les personnes les plus vulnérables». António Guterres n’est pas le seul à vouloir introduire une taxe. L’Italie et l’Espagne sont déjà…

L’interdiction de visas touristiques pour les Russes divise l’Europe

En Suisse, l’idée d’une interdiction générale de visas pour les touristes russes n’est pas bien accueillie. Si l’Union européenne (UE), sous la pression des pays du Nord et de l’Est, décidait d’une telle mesure, la Suisse devrait toutefois s’aligner. L’Estonie et la Finlande ont déjà restreint les visas pour les touristes russes; la Pologne, la Lettonie et le Danemark demandent une interdiction à l’échelle européenne. Des voix s’élèvent également en ce sens dans le monde politique allemand, comme le rapporte le quotidien Bild. Le chancelier Olaf Scholz s’est jusqu’à présent opposé à une telle mesure, arguant qu’il ne s’agit pas de la guerre du peuple russe mais de celle de Vladimir Poutine. L’argument central en faveur d’un blocage des visas, avancé également par le président ukrainien Volodymyr Zelensky, consiste à dire qu’il n’est pas acceptable que de riches Russes passent leurs vacances en Europe occidentale alors que leur pays met l’Ukraine à feu et à sang. L’espoir serait…

Rencontre avec l’homme qui doit propulser l’ONU dans l’ère numérique

S’assurer que les nouvelles technologies ne soient pas utilisées à mauvais escient et tenter de combler la fracture numérique entre le Nord et le Sud: ce sont les immenses défis qui attendent Amandeep Gill, le nouvel envoyé de l’ONU pour les technologies. Portrait. Lorsqu’Amandeep Gill accueille swissinfo.ch dans son bureau à la Maison de la paix à Genève, un jeudi après-midi de mi-juillet, celui-ci est presque vide. Seuls quelques cartons remplis de livres encombrent la pièce. Amandeep Gill s’apprête à changer d’emploi. Depuis le 18 juillet, il est le nouvel envoyé des Nations unies pour les technologies à New York. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a lui-même confié à Amandeep Gill la tâche de propulser l’organisation dans l’ère numérique. Et si ce dernier n’est pas techniquement le tout premier envoyé des Nations unies pour les technologies (le poste a été créé en 2021, mais les mandats de ses deux prédécesseurs ont été soit écourtés, soit temporaires), presque…

La Saint-Barthélemy, un drame historique qui nous questionne encore

Dans la nuit du 23 au 24 août 1572 débutaient les massacres de la Saint-Barthélemy, un épisode sanglant de l’histoire de France. Exactement 450 ans plus tard, l’Église protestante de Genève commémore cet événement qui a marqué la mémoire protestante suisse et qui pose la question toujours actuelle de l’accueil des réfugiés. La Saint-Barthélemy marque un paroxysme de violence dans les guerres de religion en France. Durant trois jours, les catholiques attaquent les maisons protestantes de Paris, causant la mort de quelque 4000 personnes. Les troubles s’étendent ensuite à d’autres régions durant plusieurs semaines. Les historiens estiment que ces massacres ont fait entre 10’000 et 30’000 morts. Les tensions religieuses s’apaisent un peu quelques années plus tard avec la promulgation de l’Édit de Nantes (1598), un édit de tolérance qui visait à mettre fin aux guerres de religion en France en accordant aux protestants des droits religieux, politiques et civils. Une trêve de courte…

«Nous devons réduire fortement notre consommation de produits d’origine animale»

Moins d’animaux, mais détenus de manière plus respectueuse: la conseillère nationale verte Meret Schneider a contribué à la mise en place de l’initiative contre l’élevage intensif. En interview, elle nous confie ses motivations. Les Suisses votent le 25 septembre sur l’initiative dite «contre l’élevage intensif». Le texte vise la production animale industrielle en Suisse et demande de meilleures conditions de détention pour les animaux. Il prévoit aussi des prescriptions d’importation pour les produits animaux. Meret Schneider est conseillère nationale des Verts du canton de Zurich. Collaboratrice agricole et éminente défenseuse de la cause végane, elle est une des auteures de l’initiative contre l’élevage intensif,. Liens utiles Le texte de l’initiative contre l’élevage intensif Les explications de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires sur l’initiative Le site de l’initiative contre l’élevage intensif Le site du comité contre l’initiative…