Catégorie : Suisse

«Les Suisses aiment la viande»

L’initiative sur l’élevage intensif ferait augmenter les prix des produits animaux et entraînerait une hausse des importations, affirme le conseiller national UDC Marcel Dettling. De plus, elle menacerait l’agriculture suisse. Les Suisses votent le 25 septembre sur l’initiative dite «contre l’élevage intensif». Le texte vise la production animale industrielle en Suisse et demande de meilleures conditions de détention pour les animaux. Il prévoit aussi des prescriptions d’importation pour les produits animaux. Marcel Dettling est conseiller national UDC (droite conservatrice) du canton de Schwytz. Il est agriculteur et siège au comité de plusieurs associations professionnelles de la branche et orientées vers l’agriculture. Liens utiles Le texte de l’initiative contre l’élevage intensif Les explications de l’Office fédéral de la sécurité alimentaire et des affaires vétérinaires sur l’initiative Le site de l’initiative contre l’élevage intensif Le site du comité contre…

Quand Fedpol grille ses honorables correspondants

https://www.rts.ch/info/suisse/13319396-une-taupe-grillee-par-la-suisse-des-soucis-electriques-une-inflation-rose.html

L’informateur dans l’affaire Dick Marty « grillé » par Fedpol, des coupures d’électricité redoutées cet hiver, une « inflation rose » après la taxe rose, le témoignage d’un soldat russe déserteur et les 45 ans de la mort d’Elvis: tels sont les cinq choix de la semaine de RTSinfo.

TEMOIGNAGE – « J’ai été grillé par la Suisse », révèle l’informateur dans l’affaire Dick Marty

L’émission Mise au point de la RTS a retrouvé l’homme qui, fin 2020, a averti l’Office fédéral de la police (FedPol) que des individus avaient le projet d’assassiner l’ancien conseiller aux Etats Dick Marty. Selon l’enquête de la RTS, FedPol a commis une erreur qui a contraint l’informateur à se réfugier en Suisse. « Je leur ai donné beaucoup de très bonnes informations », a-t-il expliqué à Mise au point. « Mais ensuite, les autorités suisses m’ont grillé. Elles ont commis une grave erreur. Je ne comprends pas comment elles ont pu faire une chose pareille! »

Selon son témoignage, que l’enquête de la RTS a pu corroborer, peu après avoir reçu ses informations, les autorités suisses ont envoyé une demande de renseignement à des homologues en poste à Belgrade. FedPol y a joint les noms des commanditaires de l’assassinat. Mais en raison d’une fuite, ces derniers sont aussitôt mis au courant de la demande helvétique et, par recoupement, comprennent immédiatement qui les a trahis.

Assumant leurs responsabilités, les autorités suisses proposent alors à l’informateur de venir se réfugier en Suisse avec sa femme et ses enfants, lui assurant un anonymat total. Début 2021, l’homme s’installe avec sa famille en Suisse alémanique. Il bénéficie du programme de protection des témoins et une nouvelle identité lui est attribuée.

Vote électronique: les partis politiques montrent un regain d’ouverture

Les Suisses de l’étranger sont de plus en plus importants pour la démocratie helvétique. Les six membres des grands partis politiques suisses présents au 98e Congrès des Suisses de l’étranger sont unanimes sur ce point. C’est pourquoi ces derniers se montrent à nouveau coopératifs en matière d’e-voting. Sa main balaye l’audience: «Je dois aussi mon élection au Conseil des États aux Suisses de l’étranger», déclare le socialiste Carlo Sommaruga. Plus qu’un geste habilement placé, c’est une révérence. Assis à côté de lui, son collègue Nicolas Walder, conseiller national des Verts de Genève, envoie lui aussi un signe de reconnaissance: «Le potentiel des citoyens étrangers est totalement sous-estimé en Suisse». Les autres femmes et hommes politiques présents sur le podium acquiescent. Elisabeth Schneider-Schneiter, conseillère nationale du Centre, se joint à eux. Elle couvre d’éloges les personnes présentes dans la salle du congrès – beaucoup de personnes d’un certain âge: «Vous êtes…

Pourquoi l’accès à la propriété tient presque du mirage en Suisse

Devenir propriétaire d’une maison individuelle à la campagne, et si possible la transmettre à ses héritiers: c’est le rêve immobilier auquel s’accrochent encore de nombreux Suisses. Un rêve, qui, en comparaison internationale, devient de plus en plus inaccessible pour une large frange de la population. Une maison déjà construite, dotée d’une grande surface extérieure, à la campagne et pas trop éloignée du lieu de résidence de leurs parents respectifs. Lorsqu’ils se sont mis à la recherche d’un bien immobilier, en 2015, avec le but de fonder une famille, Ophélie* et son compagnon Laurent* étaient bien conscients que leur quête ne ressemblerait pas à un long fleuve tranquille. Mais après avoir écumé les sites d’annonces immobilières et visité une petite dizaine de maisons situées dans la Broye fribourgeoise, leur région d’origine, ils ont dû déchanter. «Soit le prix de vente était complètement surfait, soit il y avait beaucoup trop de travaux à faire», explique Ophélie. Le cas…

Ces écoles qui permettaient de sortir du placard

Dans la seconde moitié du siècle dernier, de nombreux enfants de travailleurs saisonniers n’ont pu être scolarisés que grâce au courage et à la passion de quelques personnes qui ont créé de véritables écoles clandestines – en toute illégalité. C’est à l’évidence un chapitre peu reluisant de l’histoire contemporaine de la Suisse qui est exposé au Musée d’histoire de La Chaux-de-Fonds, dans le canton de Neuchâtel. Intitulée «Enfants du placard; à l’école de la clandestinité», l’exposition «veut donner une voix à ceux à qui la parole a été largement refusée», souligne le directeur du musée Francesco Garufo. C’est-à-dire à tous ces garçons et ces filles qui ont dû vivre clandestinement en Suisse (en se cachant dans le placard) parce que leurs parents avaient un permis de travail saisonnier. Le fameux permis A, aboli en 2002 avec l’entrée en vigueur de la libre circulation des personnes entre la Confédération et l’UE, ne permettait pas le regroupement familial. De nombreux parents qui…

À la recherche des origines de la vie

Cara Magnabosco voulait devenir footballeuse professionnelle. Puis sa curiosité l’a emporté et elle a décidé de se tourner vers la recherche. Aujourd’hui, la professeure de l’EPFZ étudie les origines de la vie — profondément sous la surface de la Terre. Quand on descend le col du Nufenen depuis le Valais vers le canton du Tessin, au sud de la Suisse, on passe inévitablement devant. Pourtant, l’entrée de la montagne n’attire guère l’attention. Elle s’appelle «Finestra di Bedretto», en français «fenêtre de Bedretto». Au départ, le tunnel a été creusé dans la pierre pour servir de galerie d’accès au tunnel de base de la Furka, long de 15,38 km. Le tunnel de base permet, entre autres, le chargement des voitures d’est en ouest. Aujourd’hui, Cara Magnabosco veut y découvrir les origines de la vie dans l’univers, à 1500 mètres sous la surface de la Terre. Littéralement. Pour cela, elle se rend environ tous les deux mois au Tessin. La géobiologiste de 33 ans ressemble à une cantonnière…

«Les Suisses de l’étranger portent nos valeurs dans le monde»

Ils sont près de 800’000 établis dans le monde entier: quelle est l’importance des Suisses de l’étranger pour la politique et la démocratie suisses? Nous avons posé la question à des personnalités présentes au 98e Congrès des Suisses de l’étranger à Lugano. Ignazio Cassis, président de la Confédération «La Cinquième Suisse a une grande importance, ne serait-ce qu’en termes de nombre: environ 10% de la population suisse vit à l’étranger. Une taille importante aussi bien pour les élections et les votations que pour le développement de la Suisse. Les citoyens expatriés s’imprègnent de la culture et des habitudes de leur pays de résidence et acquièrent ainsi des connaissances qui peuvent faire avancer les débats dans notre pays. Et inversement: les Suisses de l’étranger sont des ambassadrices et ambassadeurs de de la Suisse dans leur pays d’accueil. Cet enrichissement mutuel est extrêmement important pour notre pays». Fabian Molina, conseiller national, Parti socialiste suisse…

Ignazio Cassis: «Les démocraties sont aujourd’hui menacées de l’extérieur et de l’intérieur»

Guerre en Ukraine, menace nucléaire, crise énergétique et systèmes autocratiques qui gagnent du terrain: le monde est confronté à de multiples crises que la Suisse peut contribuer à résoudre, a déclaré le président de la Confédération Ignazio Cassis à l’occasion du 98e Congrès des Suisses de l’étranger. La Cinquième Suisse, a-t-il souligné, peut jouer «un rôle important». «Nous vivons aujourd’hui dans un monde nouveau», a déclaré Ignazio Cassis en ouverture du 98e Congrès des Suisses de l’étranger qui se tient cette fin de semaine à Lugano. Devant un parterre d’environ 400 personnes en provenance de 40 pays, le président de la Confédération a rappelé les multiples crises qui perturbent la stabilité du monde, de la rivalité croissante entre les grandes puissances à la violation systématique du droit international. La «guerre d’agression brutale» menée par un pays membre des Nations unies disposant d’un droit de veto contre un État souverain en Europe «a accéléré ce changement…