Catégorie : Suisse

La Suisse pourrait finalement accueillir des civils ukrainiens blessés

A la suite d’une demande officielle de l’Ukraine, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) est désormais favorable à l’accueil de civils ukrainiens blessés en Suisse, a appris la RTS. En début de semaine, les services d’Ignazio Cassis refusaient encore d’entrer en matière, au nom de la neutralité. Une demande pour l’accueil de 155 enfants gravement atteints dans leur santé a aussi été approuvée par le DFAE. L’ambassade d’Ukraine en Suisse a demandé mardi à la Confédération d’accueillir des Ukrainiens blessés, a appris la RTS. «Nous parlons de civils, d’enfants, de femmes et de personnes âgées», indique l’ambassadeur en Suisse Artem Rybchenko. Le diplomate précise toutefois que la requête n’est pas seulement adressée à la Suisse, mais «à tous les pays démocratiques partenaires» de l’Ukraine. «Plus aucun problème», selon le DFAE Alors que la guerre en Ukraine a déjà fait des milliers de morts et plus de 6500 blessés, selon les dernières estimations de l’ONU, Artem…

Que se passe-t-il si le blocus de la mer Noire est levé?

Les négociations pilotées par l’ONU et la Turquie pour débloquer les exportations ukrainiennes de céréales progressent, mais l’impact d’un accord sur la crise alimentaire pourrait prendre des mois. «Dans un monde assombri par les crises mondiales, aujourd’hui, enfin, nous avons une lueur d’espoir», a déclaré le 13 juillet le secrétaire général des Nations unies, António Guterres. Cet espoir de «soulager la faim dans le monde» est le fruit de négociations entre des responsables russes, ukrainiens, turcs et onusiens visant à débloquer les exportations de nourriture par la mer Noire. Depuis des semaines, l’ONU œuvre en coulisses pour trouver un moyen d’exporter de manière sûre les quelque 22 millions de tonnes de céréales bloquées dans les silos et les ports d’Ukraine. Une quantité suffisante pour couvrir la consommation annuelle des économies les moins développées, selon le magazine britannique The Economist. António Guterres a indiqué qu’un «accord général» avait été conclu sur de…

La démocratie suisse s’est parfaitement remise du Covid

Parlement au ralenti, votes annulés, droits politiques restreints, la pandémie a bouleversé notre démocratie. Elle en sort toutefois revigorée et renforcée, estime la politologue Martina Mousson. Rares sont les personnes qui étudient d’aussi près la démocratie suisse que Martina Mousson, responsable de projet à l’institut de recherche gfs.bern. Il y a plus de deux ans, nous lui demandions: comment la pandémie affecte-t-elle la démocratie helvétique? Aujourd’hui, nous revenons sur ses réponses d’alors. Début 2020, l’experte était – c’est compréhensible – inquiète. Aujourd’hui, elle est nettement plus optimiste, et tire un bilan presque entièrement positif de cette période. Traduit de l’allemand par Dorian Burkhalter

Ce qu’il faut pour être le ou la cheffe des droits humains à l’ONU

La Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet a annoncé en juin qu’elle ne briguerait pas un second mandat. Elle souhaite passer plus de temps avec sa famille, a-t-elle fait valoir, balayant l’idée que sa décision était liée à sa récente visite très controversée en Chine. Mais quel sera son héritage et qu’est-il attendu de sa ou son successeur? «Michelle Bachelet est arrivée à ce poste avec son point de vue unique de victime de violations des droits humains, de militante et de femme d’État, constate Jürg Lauber, ambassadeur de Suisse auprès de l’ONU à Genève, où se trouve le bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme. Elle a mis en lumière les violations des droits humains dans le monde tout en jetant des ponts par le dialogue et la coopération.» Ancienne présidente du Chili de 2014 à 2018, Michelle Bachelet est la première femme arrivée au pouvoir par les urnes en Amérique latine. Sous le régime de Pinochet, elle a connu la prison alors que…

La Suisse veut redéfinir sa neutralité

Un rapport qui a fuité révèle comment la Suisse entend interpréter sa neutralité à l’avenir. La controverse sur l’accueil des blessés ukrainiens montre l’urgence d’un changement d’orientation. Dimanche, le journal alémanique SonntagsZeitung a rendu public le contenu d’un rapport sur la neutralité que le ministre des Affaires étrangères Ignazio Cassis avait commandé à son département et qui devrait être adopté par le gouvernement d’ici la fin de l’été. Le dernier rapport sur la neutralité, qui date de 1993, avait entraîné un changement d’orientation dans l’interprétation de ce statut. C’est également ce que l’on attend de ce nouveau rapport. Selon la SonntagsZeitung, le document vante la «neutralité coopérative» comme l’option la plus efficace. Il s’agit d’un néologisme créé par le ministre suisse des Affaires étrangères Ignazio Cassis et non d’un concept juridique. Cela soulève de nombreuses questions. Interrogé par SWI swissinfo.ch, le Département fédéral des affaires étrangères…

Comment l’ombre d’une grève chamboule la démocratie suisse

«Prochain arrêt, Olten»: voici le plus grand nœud ferroviaire du pays. C’est ici qu’est basé le Comité d’Olten, lequel appelle à la grève générale de 1918. Un événement aux effets ontologiques sur la démocratie suisse. Le 11 novembre 1918 à midi, la Première Guerre mondiale s’achève sur la victoire de la Triple Entente – Royaume-Uni, France et Empire russe. Guillaume II, dernier souverain de l’Empire allemand, abdique. La première grève nationale Le lendemain, en Suisse, les ouvriers entament leur première grève nationale. Elle est organisée par le Comité d’Olten, qui coordonne le mouvement depuis la maison du peuple de la cité du canton de Soleure. Olten est le nœud ferroviaire le plus connu du pays. Ici se rencontrent les lignes de l’axe est-ouest et celles de son homologue nord-sud. Le buffet de la gare d’Olten incarne de longue date l’inofficiel centre de la Suisse. Série: «Les foyers de la démocratie suisse» Cette série en plusieurs épisodes est taillée sur mesure pour…

Le président de la Confédération Ignazio Cassis remercie la Cinquième Suisse

«La Suisse a besoin de vous, surtout en ces temps difficiles». Voilà ce que déclare à la Cinquième Suisse le président de la Confédération Ignazio Cassis dans son discours du 1er août. Les Suisses de l’étranger «jettent des ponts et ouvrent de nouvelles voies», indique le conseiller fédéral Ignazio Cassis en les remerciant pour leur rôle d’ambassadrices et ambassadeurs du pays. À l’occasion de la fête nationale du 1er août, le Tessinois assure, dans le traditionnel message adressé aux quelque 800’000 Suisses de l’étranger, que «la capacité à trouver des compromis, la force d’innovation et la diversité sont nos atouts. Beaucoup d’entre vous, qui vivez à l’étranger, incarnent ces qualités». Selon le président et actuel ministre suisse des Affaires étrangères, le monde traverse des temps difficiles. «La pandémie a bouleversé la vie de nombreuses personnes. En Europe, la guerre est revenue avec ses chars. Nous pensions qu’elle appartenait au passé. Malheureusement nous nous sommes…

Une nouvelle guerre froide… comme l’espace

Avec la guerre en Ukraine, la collaboration dans le domaine spatial entre la Russie et l’Occident (y compris la Suisse) est quasiment morte. Et si cette nouvelle course aux étoiles entre blocs rivaux était une aubaine pour l’industrie du «monde libre»? Depuis que ses chars sont entrés en Ukraine, et que les sanctions la frappent, la Russie, grande puissance de l’espace, s’est exclue ou s’est fait exclure de toutes ses collaborations avec l’Occident. Seule la Station spatiale internationale (ISS) continue à entretenir l’esprit de la détente, avec à son bord trois cosmonautes russes, deux Américains, une Américaine et une Italienne. Mais pour le reste, c’est la guerre froide. Première victime: la mission européenne ExoMars, privée de la fusée Proton et de l’atterrisseur qui devaient l’emmener à sa destination. Après l’orbiteur lancé en 2016, il s’agit cette fois de se poser et de faire rouler un rover à la surface de la planète. Un rover muni notamment d’une caméra high-tech de…

Quand les musées donnent ses lettres de noblesse au papier peint

Ringard pour les uns, tendance pour les autres, le papier peint ne laisse pas indifférent. Le goût pour les objets vintage et une exposition très médiatisée suscitent l’intérêt du public. Depuis quinze ans, un musée lui est même consacré à Mézières, dans le canton de Fribourg. Visite. Objet banal au premier abord, le papier peint attire l’attention des médias et du public en cette année 2022. L’événement le plus en vue est sans conteste l’exposition que le Musée national suisse consacre à un somptueux décor en papier peint découvert dans une ferme paysanne du Jura bernois et représentant une scène des Métamorphoses d’Ovide. Mais il n’aura pas fallu attendre 2022 pour que le papier peint devienne objet d’exposition. À Mézières, village situé près de la petite cité médiévale de Romont, on célèbre cette année les quinze ans d’existence d’un musée qui lui est exclusivement consacré. À deux doigts de la destruction Le Musée du papier peint de Mézières a pour écrin un château situé…