Catégorie : Suisse

Opération séduction à l’Union des Associations suisses de France

L’Union des Associations suisses de France lance un projet pour retrouver des forces vives, à l’occasion de son Congrès annuel à Bordeaux. Après deux ans de pandémie, les clubs qui la composent ont perdu environ 10% de leurs membres. Certaines associations ont mieux résisté, mais ne parviennent pas à renouveler leurs effectifs. «La pandémie a plongé l’Union des Associations suisses de France (UASF) dans un état de léthargie», déplore sa présidente Françoise Millet-Leroux à l’ouverture du 62e Congrès de l’organisation, samedi à Bordeaux. L’événement n’avait plus pu se tenir depuis 2019 en raison de la crise du coronavirus, et l’organisation a souffert. «L’an dernier, trois de nos clubs ont dû fermer, faute de combattants. L’UASF ne compte désormais plus que 54 associations de Suisses de France», constate la présidente. Pour éviter de voir disparaître d’autres clubs, le comité de l’organisation a ainsi décidé de passer à l’action en lançant un projet national. «Nous avons élaboré…

De l’eau pour les communautés rurales du Pakistan

Un canal d’irrigation financé par la Suisse a été installé dans les montagnes de la région éloignée du nord du Pakistan. Cette initiative apporte une lueur d’espoir à une communauté rurale confrontée aux défis de la sécurité alimentaire et du changement climatique. La région du nord du Pakistan, le Gilgit Baltistan, est une destination touristique de renommée mondiale. Des dizaines d’alpinistes du monde entier y viennent pour escalader les plus hauts sommets de la planète, notamment le Karakorum-II et le Nanga Parbat. Malgré la reconnaissance internationale de la région pour sa beauté et ses hautes montagnes, des centaines de villages répartis sur une superficie de 72’971 kilomètres carrés vivent sous la menace du changement climatique. Un pays très menacé Chani Ragyul, un petit village situé à quelque 600 kilomètres au nord d’Islamabad, est confronté à une saison des chutes de neige prolongée qui s’étend désormais jusqu’à la fin mars au lieu de se terminer en février. L’absence…

«Je ne vois aucune différence entre les personnes fuyant les conflits»

Avec la guerre en Ukraine, la Suisse a activé pour la première fois le statut de protection S à l’attention des personnes forcées de quitter ce pays. Qu’en est-il des autres requérant-es d’asile des pays arabes, africains ou asiatiques confronté-es aussi à la guerre et qui ont dû déserter leurs terres? Des sentiments mitigés apparaissent parmi les lectrices et lecteurs arabophones de notre site. Choc et étonnement, mais aussi compréhension. «Je ne vois pas quelle différence existe entre les réfugié-es de Syrie, d’Afghanistan ou de Centrafrique et les personnes qui fuient l’Ukraine, toutes et tous déguerpissent devant la mort», explique un de nos lecteurs. Compréhensif face à la gravité et l’ampleur de la tragédie en Ukraine, notre lectorat manifeste des réactions variées. Et du mécontentement sur notre page Facebook en arabe. Le statut de protection S est la pierre d’achoppement. Une démarche exceptionnelle et un signe d’ouverture sans précédent que la Suisse a concédé aux…

Comment l’industrie suisse de l’armement tire profit de la guerre en Ukraine

Des lignes de production qui peinent à suivre la cadence, une envolée des cours en bourse et des demandes qui affluent de toute l’Europe: le réarmement mondial lié à la guerre en Ukraine est une aubaine pour les entreprises qui produisent des armes en Suisse. Quelques jours seulement après le déclenchement de l’invasion russe en Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz annonçait que son pays allait débloquer une enveloppe exceptionnelle de 100 milliards d’euros pour moderniser son armée. Dans son sillage, les pays scandinaves et ceux situés à l’est de l’Europe ont également indiqué vouloir relever drastiquement leurs budgets militaires pour faire face à la menace russe. À Altdorf et Zurich, dans les usines suisses de l’équipementier allemand Rheinmetall, qui produisent notamment des systèmes de défense antiaérienne, des radars et des munitions, le personnel a été sommé d’accélérer le rythme de production. Dans un message adressé au personnel, révélé par l’hebdomadaire…

De Genève à l’alpage, le meilleur de la photographie de presse suisse

Les meilleures photos de presse de l’année sont connues. C’est une image prise lors du sommet entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine, en juin 2021 à Genève, qui vaut à Denis Balibouse le titre de Photographe Swiss Press de l’Année 2022. Parallèlement, le Lausannois Denis Balibouse de Reuters est lauréat de la catégorie Actualité avec ce travail. Il a documenté le sommet entre les deux présidents depuis les préparatifs dans la maison La Grange jusqu’à la rencontre elle-même. Pour prendre la photo gagnante dans la bibliothèque de la villa, Denis Balibouse a eu exactement 45 secondes avant que la sécurité n’expulse la presse. C’est avec une série poétique intitulée Phantom Culture que le photographe Mark Henley, qui vit à Genève, gagne dans la catégorie Vie Quotidienne. Il montre des acteurs culturels qui deviennent des fantômes à cause d’espaces fermés, de places vides, de rues silencieuses et de la peur de la pandémie. Dans la…

Viktoriia et Polina habitent désormais chez moi

Viktoriia Bilychenko et sa fille Polina ont fui la ville de Mykolaïv, dans le sud de l’Ukraine, pour se réfugier en Suisse et vivent désormais à Berne, à 2500 kilomètres de chez elles. Leur quotidien a radicalement changé – le mien seulement un peu. Elles sont arrivées fin mars, chargées de deux sacs et de deux sacs à dos. Un collaborateur de la protection civile suisse les a amenées en voiture, a déposé les bagages dans la maison et a pris congé d’elles. Après l’éclatement de la guerre, j’avais contacté l’Organisation suisse d’aide aux réfugiés. La souffrance humaine, les personnes qui fuient et les images de l’immense destruction causée par cette attaque impitoyable de la Russie sur son pays voisin souverain m’ont secouée. Accrocher des drapeaux ukrainiens à la fenêtre et poster des colombes de la paix est certes une bonne chose. Mais face à cette guerre misérable, cela ne me semblait pas suffisant, moi qui mène une existence confortable de retraitée dans une Suisse riche et…

La guerre met en lumière les risques de la gestation pour autrui

Le marché de la gestation pour autrui en Ukraine a été fortement affecté par la guerre. Une situation qui met en lumière la nécessité de mieux réglementer la pratique. Mercedes Ferreira-Frey et son mari Roland vivent en Suisse. Ils n’auraient jamais imaginé qu’au moment de rentrer chez eux avec leur bébé tant attendu, la guerre éclaterait aux portes de l’Europe. Le 24 février, jour du début de l’invasion russe de l’Ukraine, le couple était à Kiev avec son bébé Cristiano, né d’une mère porteuse le 15 février. La médecin qui devait examiner leur enfant ne s’est pas présentée au rendez-vous fixé. Au lieu de cela, les époux ont reçu un message sur leur téléphone portable: «La route est bloquée. Je ne peux pas venir». «Là, on a vu les nouvelles et on a compris que la guerre avait éclaté», a raconté Roland Frey, interviewé par la Radio Télévision Suisse (RTS). Le couple a eu la chance de pouvoir rentrer sain et sauf avec son bébé. Ils ont traversé la frontière avec le dernier convoi de…

Don d’organes: le modèle le plus éthique échappe à la décision du peuple

Ce 15 mai, la Suisse se prononcera en votation populaire sur les modalités présidant au don d’organes. Deux solutions sont soumises aux citoyennes et citoyens. La Commission nationale d’éthique en privilégie une troisième. Rares sont les objets de votations aussi limpides que ceux touchant au don d’organes. Pas besoin de connaissances approfondies pour se déterminer sur sa volonté ou non de faire don de ses tissus, cellules et organes. On est loin de certains projets fiscaux, par exemple. Mais la question a beau s’avérer concrète, elle charrie une importante dimension éthique. Actuellement en Suisse, les organes d’une personne ne peuvent être prélevés qu’à la condition que cette dernière ait exprimé son consentement de son vivant. Dans le cas contraire, ses proches doivent décider en fonction de la volonté présumée de la personne décédée. C’est le principe du consentement explicite au sens large – large parce que les proches sont impliqués. Manque chronique d’organes Dans les…

«Le cinéma suisse n’a pas besoin d’argent supplémentaire pour avoir du succès»

Le cinéma suisse ne doit pas chercher son salut dans la Lex Netflix, considère la coprésidente des Jeunes Vert’libéraux Virginie Cavalli. Pour cette membre du comité référendaire, la loi soumise en votation est inutile et nuira aux consommatrices et aux consommateurs. La jeunesse des partis de droite ne veut pas de la modification de la loi sur le cinéma, soumise au peuple le 15 mai. À l’origine du référendum, elle craint de voir les tarifs des plateformes de visionnement en ligne prendre l’ascenseur et ne veut pas qu’on lui impose ce qu’elle doit regarder. La nouvelle loi, qu’on surnomme aussi Lex Netflix, prévoit en effet que les plateformes de streaming comme Netflix, Amazon ou Disney+ versent chaque année au moins 4% de leurs recettes brutes à l’industrie cinématographique suisse. Elles seront également obligées de programmer 30% de films européens. Près de la moitié des États européens ont déjà pris des mesures similaires. La France a notamment introduit une obligation de…

«La Lex Netflix pourrait donner une visibilité internationale à des séries suisses»

La nouvelle loi sur le cinéma ne va pas pousser les plateformes de streaming à augmenter leurs prix en Suisse, estime la députée verte Sophie Michaud Gigon. Pour la secrétaire générale de la Fédération romande des consommateurs, les menaces agitées par le camp du non sont infondées. Les films et les séries sont de plus en plus regardés en ligne. Les plateformes de visionnement en ligne laissent toutefois peu de place aux productions indigènes. La nouvelle loi sur le cinéma, soumise au peuple le 15 mai, veut obliger les services de streaming à financer la création de films et de séries suisses à hauteur de 4% de leur chiffre d’affaires réalisé dans le pays. Des mesures similaires sont déjà en vigueur dans les pays voisins. La France a notamment introduit une obligation de réinvestissement de 26% et l’Italie de 20%. Pour connaître les enjeux de la votation sur la nouvelle loi sur le cinéma, consultez notre article explicatif: La loi a toutefois été attaquée par référendum par la…