Catégorie : Suisse

Plus jamais pendulaires!

La pandémie de Covid a fait du télétravail un phénomène de masse. Beaucoup ont fait le choix de déménager à la campagne, indépendamment de leur lieu de travail. Mais avec quel impact sur la démographie en Suisse? Le spécialiste en aménagement du territoire Paul Schneeberger et l’urbaniste Joris Van Wezemael viennent de publier un ouvrage sur la manière dont cette crise a propulsé en avant l’habitat décentralisé, tout en réduisant les déplacements des pendulaires. La pandémie a surtout servi de catalyseur, selon eux. Une révolution a vu jour, comme l’invention de la voiture jadis. swissinfo.ch: Serions-nous à un tournant? Joris Van Wezemael: Cette crise a induit un changement fondamental. Avec le télétravail, on accomplit ses tâches à l’endroit même où l’on séjourne. Mais cela fait déjà dix ans environ que cette révolution technologique est en marche. À la différence que le télétravail est devenu une réalité quotidienne. swissinfo.ch: La fin de cette pandémie ne coïncide-t-elle…

La 5e Suisse s’est distinguée en soutenant nettement l’aide aux médias

Si la diaspora suisse avait été seule à voter dimanche, le paquet d’aides aux médias aurait été accepté à plus de 60%. Les Suisses de l’étranger ont aussi accepté les restrictions publicitaires sur le tabac, plus massivement que leurs compatriotes au pays. La participation est restée moyenne. Une nette majorité (près de 55%) des Suisses ont rejeté ce dimanche un paquet d’aides à destination des médias. Ficelé par les autorités, le projet prévoyait d’allouer une enveloppe de 151 millions de francs supplémentaires par an aux journaux, radios et télévisions privées ainsi qu’aux nouveaux médias en ligne afin de garantir la diversité et la qualité de l’information. Mais du côté des citoyennes et citoyens expatriés, le texte a reçu un accueil bien différent: 62% des Suisses de l’étranger ont glissé un oui dans leur enveloppe de vote. L’approbation l’emporte dans les 12 districts pour lesquels on dispose de statistiques détaillées. Pour la politologue Martina Mousson, ce net…

«Le camp opposé à l’aide aux médias a utilisé avec succès le contexte de la pandémie»

Au terme d’une campagne virulente, le peuple suisse a refusé de venir davantage en aide aux médias. La faute a un paquet trop chargé, soumis au vote dans une atmosphère de méfiance envers les journalistes et le gouvernement, analyse la politologue Martina Mousson. 54,6%: le résultat est plus net qu’attendu. Le paquet d’aides ne passe pas l’écueil des urnes. Le projet des autorités prévoyait d’allouer une enveloppe de 151 millions de francs supplémentaires par an aux journaux, radios et télévisions privées ainsi qu’aux nouveaux médias en ligne afin de garantir la diversité et la qualité de l’information. La pandémie, qui a servi de toile de fond à la votation, n’a pas joué en faveur de ce projet, commente la politologue de l’institut gfs.bern Martina Mousson. swissinfo.ch: Sans la crise du coronavirus, marquée par une défiance importante envers les journalistes, le peuple aurait-il accepté ce dimanche l’aide aux médias? Martina Mousson: Il est difficile de l’affirmer, mais la…

Des vents contraires pour l’industrie du tabac

La publicité pour le tabac devrait connaître un nouveau coup de frein. Selon la première projection publiée par l’institut gfs.bern, une majorité de la population devrait accepter l’initiative «Oui à la protection des enfants et des jeunes contre la publicité pour le tabac». Le vote des cantons pourrait toutefois réserver une surprise. Il y a une bonne vingtaine d’années déjà que la fumée du tabac n’est plus en odeur de sainteté en Suisse. La cigarette a déjà été refoulée de la plupart des espaces publics et il est devenu plus difficile de faire de la publicité en faveur des produits du tabac. Mais le vote de ce dimanche pourrait marquer une étape supplémentaire. Une initiative populaire demandant des règles plus strictes en matière de publicité pour limiter l’attrait de la cigarette auprès des personnes mineures a en effet de bonnes chances de passer la rampe. Double majorité La première projection de l’institut gfs.bern prévoit l’acceptation de cette initiative par le peuple.

Fiscalité: pas d’allègement en vue pour les grandes entreprises

La population ne semble guère disposée à alléger la taxation des grandes entreprises. Selon la première projection publiée par l’institut gfs.bern, l’abolition du droit de timbre sur le capital propre, pourtant soutenue par le gouvernement et une majorité du Parlement, pourrait s’échouer sur l’écueil du vote populaire de ce dimanche. La taxation des grandes entreprises devrait rester la même. Comme le laissaient entrevoir différents sondages, la première projection laisse entrevoir un refus de l’abolition du droit de timbre sur le capital propre. Le refus serait même assez net, avec un score de 63%. Les premiers résultats partiels dans les cantons confirment cette projection. Tous les cantons prennent pour le moment la direction d’un refus. «Abolition du droit de timbre sur le capital propre»… ?! L’intitulé peut sembler un brin pompeux et pour le moins énigmatique. Mais dans les faits, c’est assez simple. La proposition consiste simplement à abolir une taxe qui est perçue…

La Suisse refuse de bannir l’expérimentation animale

Les Suisses ne veulent pas d’une interdiction totale de l’expérimentation animale. Selon la projection de l’institut gfs.bern, quelque 79% des citoyennes et des citoyens ont rejeté l’initiative «Oui à l’interdiction de l’expérimentation animale et humaine». Les chercheuses et les chercheurs suisses pourront continuer à effectuer des expériences sur les animaux. Sans surprise, le peuple suisse a rejeté fermement l’initiative qui demandait d’interdire toute expérimentation animale, soumise dimanche en votations fédérales. Le texte lancé par un groupe de citoyennes et citoyens du canton de Saint-Gall (dont une naturopathe, un médecin généraliste et un agriculteur bio) voulait bannir toute expérience sur les êtres vivants du territoire helvétique. Les animaux n’auraient ainsi plus pu être utilisés dans l’enseignement scientifique et la recherche fondamentale. Il aurait aussi été interdit d’importer de nouveaux médicaments développés à l’aide de ces méthodes. Aux yeux du comité…

En Suisse les gilets sont rayés mais pas jaunes..

Du coup on a besoin de volontaire pour tester les prisons.

En Suisse, la ville de Zurich cherche des volontaires pour aller en prison

La ville veut tester son nouvel établissement carcéral avant son ouverture officielle. Environ 700 volontaires se sont manifestés pour passer quatre jours en cellule, dans des conditions moins strictes que celles de futurs occupants de la prison.

Aller volontairement en prison pendant quatre jours ? La proposition peut paraître incongrue. Et pourtant, elle n’émane pas d’un producteur de télé-réalité mais de l’administration pénitentiaire de Zurich, en Suisse. C’est en effet la solution choisie pour tester, en grandeur réelle et avant son inauguration en avril, le fonctionnement de la nouvelle prison de ville, la Gefängnis Zurich West (GZW).

L’idée, un peu folle, a cependant séduit, depuis son lancement au tout début du mois de février, plusieurs centaines de volontaires. Interrogée cette semaine par le quotidien suisse alémanique « Blick », Elena Tankovski, responsable du département des Prisons et de la Réinsertion, a en effet indiqué que pas moins de 700 candidats s’étaient d’ores et déjà manifestés. Un chiffre qui pourrait encore grossir puisque l’appel à candidature se termine ce dimanche à minuit.

Quatre jours de test

Pour autant, le nombre de ces testeurs un peu particuliers, déjà soumis à certaines conditions pour postuler (avoir plus de 18 ans, habiter le canton et se soumettre à un contrôle de sécurité par la police), devrait être moindre. « De fait, tout le monde ne pourra pas participer à l’opération de test », admet, sans donner plus de détails, Elena Tankovski. Et pour cause, la nouvelle prison destinée à accueillir avant tout des personnes en garde à vue ou en détention provisoire, ne dispose que de 241 cellules, et il ne s’agit sans doute pas de la remplir.

Un tri parmi toutes les candidatures sera donc effectué à partir de la semaine prochaine. Une fois choisis, les volontaires retenus pourront donc passer quatre jours au plus (du 24 au 27 mars inclus) dans le nouvel établissement.

Cellules non-fumeur, nourriture végétarienne ou halal

Dans quelles conditions ? Le site officiel de l’opération mais aussi le formulaire en ligne de candidature lèvent certaines parties du voile. Et que les plus angoissés se rassurent, les conditions de détentions dans la GZW seront moins strictes que pour les vrais prisonniers.

Ainsi, les testeurs peuvent demander de rester en prison pendant les quatre jours de l’opération ou moins. Ils peuvent aussi décider de ne passer la nuit dans leur cellule ! Et quitter l’expérience à tout moment.

Si à leur arrivée, tous les prisonniers doivent se plier à une fouille corporelle poussée, les volontaires ont là encore le choix de ne pas s’y soumettre. Pour autant, un contrôle aura bien lieu puisque, le site internet de l’opération, indique, au détour d’une liste de questions/réponses, qu’il ne sera pas possible de faire du télétravail en cellule, puisque les candidats ne pourront pas séjourner en prison avec un appareil électronique, y compris une montre connectée.

S’il n’est pas possible de s’inscrire en couple (les cellules ne sont pas mixtes de toute manière), les candidats peuvent par contre demander une cellule fumeur ou non fumeur. Côté nourriture, les futurs prisonniers pourront s’ils le souhaitent choisir, outre de la cuisine classique, des plats végétariens ou bien encore halal. Les candidats souffrant d’allergies ou d’intolérances peuvent l’indiquer lors de leur inscription.

Faire de la pédagogie

Avec cette opération, l’administration pénitentiaire dit poursuivre plusieurs buts. Bien sûr, il s’agit avant tout de voir si les protocoles de la future prison fonctionnent et donc de les adapter en conséquence. Mais l’administration suisse veut aussi améliorer l’image de la prison auprès du grand public. Et faire acte de pédagogie.

Grâce à cette opération, « vous avez la possibilité de voir les coulisses » d’une prison et de découvrir « comment c’est », explique encore l’administration. Et donc de comparer de visu une partie de la réalité de l’univers carcéral et l’image que la majeure partie des gens ont, au travers notamment des séries télévisées.

Claude Fouquet

https://www.lesechos.fr/monde/europe/en-suisse-la-ville-de-zurich-cherche-des-volontaires-pour-aller-en-prison-1386515

Vers un non au paquet d’aide aux médias

Les Suisses se sont prononcés ce dimanche sur un paquet d’aide controversé à destination des médias. Le non devrait l’emporter, selon les premières tendances de l’institut gfs.bern. L’État doit-il soutenir davantage les médias privés? C’est l’une des quatre questions sur lesquelles les Suisses étaient amenés à se prononcer ce dimanche, parmi un menu de votation copieux qui comprenait une proposition d’interdiction de la publicité pour le tabac, une initiative visant à abolir l’expérimentation animale ainsi qu’un référendum sur l’abolition d’un impôt pour les grandes entreprises. La révision de la loi sur les médias est le thème qui a le plus enflammé les esprits, avec un clivage marqué au sein du monde politique et de la population. Le vote de ce dimanche pourrait aussi voir apparaître une division entre la Suisse germanophone et la Suisse latine. A contre-courant de la tendance nationale, le «oui» pourrait ainsi l’emporter en Suisse francophone, une région minoritaire où les…