Catégorie : Suisse

L’appel du personnel infirmier entendu par le peuple

Pour soigner la pénurie d’infirmières et d’infirmiers, le peuple opte pour le remède élaboré par la profession. Il a accepté l’initiative sur les soins infirmiers à 61%, selon la première projection publiée par l’institut gfs.bern. Les infirmières et les infirmiers ont réussi à faire entendre leur voix. Après l’avoir applaudi au balcon pendant le confinement, 61% des Suisses ont également soutenu le personnel soignant dans les urnes, en acceptant l’initiative populaire «Pour des soins infirmiers forts». Comme le demande le texte de l’Association suisse des infirmières et des infirmiers (ASI), la Confédération et les cantons seront tenus de garantir qu’il y ait suffisamment de diplômés. Ils devront aussi veiller à améliorer les conditions de travail dans le secteur, notamment en définissant le montant des salaires et donnant davantage de compétences au personnel infirmier. Les citoyennes et les citoyens ont été séduits par la recette de la branche pour lutter contre la pénurie…

Les Suisses ne veulent pas de juges tirés au sort

Le peuple suisse a balayé dimanche dans les urnes une initiative populaire qui voulait donner davantage d’indépendance au pouvoir judiciaire. Les Suisses ont privilégié le statu quo à un système de tirage au sort qui n’est pratiqué nulle part ailleurs dans le monde. Comme le prédisaient les sondages, l’initiative sur la justice n’a pas trouvé grâce auprès des votantes et votantes. Selon les premières projections de l’institut gfs.bern, le texte serait rejeté à près de 68% des voix. L’initiative sur la justice avait pour ambition de dépolitiser l’élection des juges du Tribunal fédéral. Elle demandait que les juges fédéraux soient désormais nommés par une commission d’expertes et d’experts sur la base de leurs qualifications, puis tirés au sort. A l’heure actuelle, les juges sont membres d’un parti et sont élus par le Parlement. Le pouvoir législatif attribue les postes de juges fédéraux en fonction de la force des partis. Selon le comité à l’origine de l’initiative, une…

En pleine cinquième vague, les Suisses votent sur l’avenir du certificat Covid

À l’heure où les pays voisins renforcent leurs mesures sanitaires, les Suisses votent ce dimanche sur la base légale pour l’utilisation du passe sanitaire. Le contexte de reprise de la pandémie et les sondages parlent en faveur de la loi Covid-19. Les chiffres des contaminations repartent à la hausse en Suisse, comme dans les autres pays européens. L’Autriche a reconfiné sa population. L’Allemagne réfléchit à prendre de nouvelles mesures. C’est dans ce contexte que la Suisse vote dimanche sur la suppression ou le maintien du certificat Covid. Les Helvètes sont les premiers au monde à pouvoir décider dans les urnes de l’avenir de ce sésame controversé. Concrètement, le peuple se prononce sur la modification de la loi Covid-19 du 19 mars 2021, soit la loi qui permet l’utilisation du passe sanitaire. Ce sera la seconde fois en un peu moins de six mois que les citoyennes et citoyens suisses se prononcent sur la même loi, une première dans l’histoire de la démocratie semi-directe…

La jeunesse n’attendra pas pour changer le monde

De jeunes activistes étaient invités la semaine dernière à présenter leurs propositions pour relever les défis planétaires aux Nations unies à Genève, SWI swissinfo.ch les a rencontrés. C’est dans le cadre du Sommet des jeunes activistes (YAS) que 6 jeunes activistes ont présenté leurs projets au siège des Nations unies à Genève. L’objectif de l’événement était de mettre en lumière leurs solutions concrètes pour surmonter certains défis planétaires et d’inspirer d’autres jeunes à passer à l’action. «Notre présence ici envoie un signal aux activistes du monde qu’ils peuvent être entendus, que les voix des jeunes femmes comptent et que la jeunesse prend les choses en main», a déclaré Stacy Dina Adhiambo Owino, une jeune Kenyane qui a créé une application visant à protéger les jeunes filles des mutilations génitales. Des élèves du canton ont assisté à l’événement au Palais des Nations à Genève, tandis que des jeunes issus de plus de 140 pays l’ont suivi en ligne. «Ce qui me…

A l’OMC, là où les intérêts économiques s’entrechoquent

La négociation des règles de libre-échange dans les domaines de l’agriculture, des produits industriels et des services se déroule en coulisses depuis des décennies et ne se simplifie pas. L’Organisation mondiale du commerce (OMC), qui tient une Conférence ministérielle à Genève à partir du 30 novembre, doit veiller à ce que ces règles tiennent compte de la montée en puissance des pays en développement, de l’évolution de l’économie numérique et, bien sûr, de la pandémie. Les conflits d’intérêts entre les pays développés et en développement et la prise en compte des besoins des consommateurs ainsi que des avantages (ou inconvénients) pour l’industrie rendent difficile l’obtention d’un compromis sur les nouvelles règles du commerce international. Le libre-échange ne consiste pas simplement à abaisser les droits de douane, à augmenter les importations et les exportations et à rendre les biens et les services moins chers. La suppression des subventions sur les aliments transformés…

Un militant de la démocratie sur la corde raide en Thaïlande

En Thaïlande, des manifestations continuent de dénoncer les pouvoirs excessifs de la monarchie. Le journaliste Pravit Rojanaphruk, la dernière en date de nos Global Voices of Freedom, explique les enjeux. Une impressionnante photo en noir et blanc, réalisée par le photographe italien Jan Daga, montre une manifestation d’août 2020: des files de jeunes marchent, main dans la main, dans une rue de Bangkok, suivis par des cohortes de policiers lourdement armés. Devant la scène se tient un journaliste solitaire avec un smartphone transmettant en direct. Il s’appelle Pravit Rojanaphruk. Ce journaliste de 51 ans travaille comme rédacteur en chef pour le site d’info Khaosod English (nouvelles fraîches). Auparavant, il écrivait une chronique pour The Nation, l’un des deux principaux quotidiens anglophones du pays. Mais il a été poussé à la démission pour ses opinions politiques après le coup d’État de 2014. Depuis lors, il s’est profilé comme l’un des plus éminents défenseurs de la…

Pourquoi le coronavirus frappe-t-il plus durement certaines personnes?

Les facteurs de risque dans le développement d’une forme sévère de Covid-19 sont de mieux en mieux identifiés. Deux études impliquant des scientifiques suisses suggèrent que les gènes et le taux de glucose jouent un rôle prépondérant dans l’évolution de la maladie. Les différents niveaux de gravité de la maladie générée par le Sars-CoV-2 ont longtemps laissé perplexes la recherche scientifique et le milieu médical. Des jeunes en pleine santé se sont retrouvés aux soins intensifs alors que des personnes âgées n’ont eu qu’un rhume et que des individus atteints du cancer n’ont présenté aucun symptôme. Au début de la pandémie, la population de plus de 65 ans ou qui souffrait déjà de problèmes de santé (cancer, diabète, pathologies au cœur et aux poumons) semblait développer plus souvent des formes graves de Covid-19. Mais depuis, l’âge moyen des malades et des personnes admises à l’hôpital a chuté. De nombreuses études ont tenté d’expliquer ce changement: certaines pointent du doigt…