Catégorie : Suisse

Les instruments de mesure ultra-précis d’un Suisse pur sucre

C’est au milieu de la Deuxième guerre mondiale à Herisau que l’Appenzellois Bertold Suhner a fondé la société Metrohm SA. Les instruments de la firme suisse figurent aujourd’hui en bonne place dans les laboratoires les plus pointus de la planète. Et même de l’espace. Avec le train, sur le viaduc de la Glatt entre Wattwill et Herisau, un bâtiment de verre aux dimensions monumentales attire le regard. Il abrite la société Metrohm SA. Une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel dépasse 400 millions de francs dans la fabrication d’instruments de mesure pour la chimie de précision. Et ce, alors que la course au profit par la croissance relevait du tabou pour son fondateur, Bertold Suhner. C’est ce qu’assure en tout cas Adrian Déteindre, son élève et successeur. On doit à ce septuagénaire aujourd’hui à la retraite beaucoup de ce qui se sait de Suhner. Ce dernier n’a pas eu d’enfant et sa trace demeure quelque peu insaisissable. La rencontre avec Adrian Déteindre a lieu en salle de…

Ces personnes vaccinées que la Suisse prive de certificat Covid

Frontalières, diplomates ou expatriées, des milliers de personnes sont confrontées à un problème en raison de l’extension du certificat obligatoire en Suisse. Elles sont vaccinées, mais ne reçoivent pas de certificat Covid, car leur vaccin n’est pas reconnu. Le gouvernement fédéral doit réagir. Le vaccin contre la Covid d’AstraZeneca est utilisé dans 181 pays. Tous les Etats voisins de la Suisse ont effectué des vaccinations avec ce produit. Beaucoup d’Helvètes vivant à l’étranger ont également été vaccinés par AstraZeneca. En Suisse, toutefois, cela peut entraîner des problèmes. Par exemple, une Suissesse vivant en Jordanie a été étonnée lorsqu’à son retour dans la Confédération – après avoir été vaccinée deux fois par AstraZeneca en Jordanie – elle a demandé un certificat Covid, mais n’en a pas reçu. La raison invoquée était qu’elle avait été vaccinée par AstraZeneca. Cela signifie que si elle veut assister à un événement important, elle devra subir un test de dépistage bien…

La Libye peut-elle être à la hauteur des attentes?

La décision d’organiser, le 24 décembre, des élections libres en Libye sous l’égide de l’ONU constitue une étape importante sur la voie de la stabilisation du pays et de sa reconstruction. Quel est le rôle de la Suisse et quels sont ses intérêts? Analyse. Confrontée à une lutte de pouvoir après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est devenue depuis 2014 le théâtre d’un conflit entre le Gouvernement d’union nationale (GNA), basé dans l’Ouest du pays et reconnu par l’ONU, et un pouvoir incarné par le «maréchal» autoproclamé Khalifa Haftar, homme fort de l’Est. La perte, en juin 2020, de «la bataille de Tripoli» par les troupes de Khalifa Haftar, soutenues par les Émirats arabes unis (EAU), l’Égypte, la Russie et la France, face à des milices armées par la Turquie et l’État du Qatar, a été un tournant dans ce conflit inter-libyen. Elle a mené, sous la pression internationale, les deux belligérants à conclure un cessez-le-feu, à former un gouvernement de…

«Emmanuel Macron n’est pas imprégné par une idéologie particulière»

Qui est vraiment Emmanuel Macron? Dans un livre paru récemment en allemand, le politologue et historien suisse Joseph de Weck tente de brosser le portrait de ce président contradictoire et souvent insaisissable. La renaissance de la France et le retour de l’Europe sur la scène internationale. C’est ce que promettait Emmanuel Macron lors de son élection en 2017. Le plus jeune président de la Ve République divise aujourd’hui le pays, mais ses chances de réélection n’en demeurent pas moins intactes, estime Joseph de Weck. Installé à Paris, le politologue et historien suisse est l’auteur de Emmanuel Macron, der revolutionäre Präsident (Emmanuel Macron, le président révolutionnaire) paru aux éditions berlinoises Weltkiosk. Un ouvrage de près de 200 pages, qui, au travers de sa figure tutélaire, a pour but de raconter l’état de la France à un public international. swissinfo.ch: Vous consacrez un livre à Emmanuel Marcon, le «président révolutionnaire». À quel point vous fascine-t-il?

«Nous voulons renverser la situation»

La présidente de la Jeunesse socialiste suisse (JSS) exige plus d’équité. Dans un entretien, Ronja Jansen explique pourquoi son parti a lancé l’initiative 99% et quelles en seraient les bénéfices. Lancée par la Jeunesse socialiste suisse (JSS), l’initiative 99% sera soumise au vote le 26 septembre prochain. Le texte propose de taxer à 150% les parts du revenu du capital dépassant un certain montant (la JSS évoque un seuil de 100 000 francs suisses). Le régime fiscal actuel n’est pas équitable et la redistribution s’avère insuffisante, selon la JSS. La présidente de la JSS, Ronja Jansen, est engagée dans le comité pour le «Oui à l’initiative 99%», qui a été soumise par son parti avec le slogan suivant: «L’argent ne travaille pas – toi oui!». La jeune Bâloise est membre de la présidence du Parti socialiste suisse. Liens utiles Texte de l’initiative La brochure explicative du Conseil fédéral Le site web du comité de l’initiative 99% Le site web du comité d’opposition swissinfo.ch…

«Le citron est déjà suffisamment pressé»

Le conseiller national Andri Silberschmidt (PLR/ZH) s’inquiète pour la place économique suisse. Dans un entretien, il explique pourquoi il s’oppose à l’initiative 99% et quelles conséquences l’adoption de ce texte entraînerait. Lancée par la Jeunesse socialiste suisse (JSS), l’initiative 99% sera soumise au vote le 26 septembre prochain. Le texte propose de taxer à 150% les parts du revenu du capital dépassant un certain montant (la JSS évoque un seuil de 100 000 francs suisses). Le régime fiscal actuel n’est pas équitable et la redistribution s’avère insuffisante, selon la JSS. Le conseiller national Andri Silberschmidt (PLR/ZH) est engagé dans le comité d’opposition, qui décrit l’initiative comme «non seulement extrême dans sa demande, mais aussi très problématique dans sa mise en œuvre». Il brigue, par ailleurs, l’un des quatre sièges de vice-président du PLR suisse. Liens utiles Texte de l’initiative La brochure explicative du Conseil fédéral Le site web du comité de…

«On apprend à connaître les poètes mais pas les architectes»

Dans le cadre de la Biennale d’architecture de Venise, Pro Helvetia organise cette année encore le Salon Suisse. SWI swissinfo.ch a rencontré sa curatrice Evelyn Steiner dans son studio de Zurich. Avec «Bodily Encounters», elle interroge la relation entre le bâti et nos corps. SWI swissinfo.ch: Le Salon Suisse a été retardé d’un an à cause de la pandémie. Aujourd’hui, le nom «Bodily Encounters» («rencontres corporelles» en français) sonne comme un appel. Evelyn Steiner: Ce titre pourrait être perçu comme polémique, car pendant un temps il n’a pas été possible de sortir de ses quatre murs pour rencontrer d’autres personnes, ou seulement de manière limitée. Il est grand temps que cela change. Et l’une des missions de l’architecture est de créer des espaces qui permettent et stimulent les rencontres, même en cas de crise sanitaire. Quels types de rencontres votre salon propose-t-il? Différents domaines de connaissances et disciplines s’associent à l’architecture pour explorer les…

Racistes, les langues anciennes? Pas exactement…

La prestigieuse université américaine de Princeton aurait décidé de supprimer l’obligation d’étudier le latin et le grec ancien, langues considérées comme racistes. C’est du moins ce que disent les réseaux sociaux. Mais comme on le sait, les réseaux sociaux ont leurs propres vérités. En lisant le communiqué (en anglais) diffusé par l’université, on voit que la réalité est un peu différente: ce n’est pas l’étude des deux grandes langues de l’Antiquité que Princeton supprime, mais l’obligation de les connaître pour s’inscrire à un cursus d’études classiques ou de religion. La raison en est (apparemment) simple: aux États-Unis, les jeunes qui ont étudié ces langues mortes sont issus d’écoles d’élite, où les élèves (et le corps enseignant) sont en grande majorité blancs. Les élèves des communautés afro-américaine et hispanique, qui suivent principalement des écoles n’offrant pas de cours de latin ni de grec ancien, se voient donc exclus des études classiques à l’université. Il y a…

La Suisse est chère ?

Un article intéressant qui donne quelques pistes de comparaison.
A mettre en perspective avec le scandale du moment, on a les scandales qu’on peut, la poste suisse augmente ses tarifs de 0,05 CHF pour le courrier B et de 0,10 CHF pour le courrier A, la dernière augmentation remontant à 2003, il y a 18 ans.

https://www.swissinfo.ch/fre/pourquoi-la-suisse-est-elle-si-chère-/46897026

on rappellera qu’en France c’est environ 50% de plus https://www.service-public.fr/particuliers/actualites/A15092 , que l’augmentation est quasi annuelle et que sur la même période, le prix français a quasiment triplé ..
https://fr.wikipedia.org/wiki/Évolution_du_prix_du_timbre_en_France

«Les talibans ne sont pas seulement les méchants»

En vingt ans, les talibans ont également changé. Voilà ce que pense Ramia Abdul Wakil, une double-nationale suisse et afghane. Selon elle, la vision occidentale de l’Afghanistan est biaisée. Ramia Abdul Wakil est née en Afghanistan. Issue d’une famille au passé socialiste, elle fuit son pays lors de l’arrivée au pouvoir des Moudjahidin en 1992. Son père, ancien diplomate et homme politique afghan de premier plan, ses frères, ses sœurs et elle trouvent refuge en Suisse. Elle est adolescente. Après dix années passées sur le sol helvétique, dont la grande majorité à Genève, elle obtient la naturalisation et devient suisse. Ramia Abdul Wakil Ramia Abdul Wakil est actuellement consultante pour la Fondation Earth Focus. Elle a une grande expérience dans le domaine du développement, des droits de l’humain et liés au genre et a travaillé aussi bien pour des organisations civiles que des institutions gouvernementales en Suisse et à l’étranger. Elle est titulaire d’une licence en…