Catégorie : Suisse

Accord-cadre: une rupture incompréhensible vue de l’étranger

La Suisse rompt les négociations avec l’Union européenne sur l’accord-cadre institutionnel. À l’étranger, c’est l’incompréhension. Après sept ans de négociations, le Conseil fédéral a annoncé ce mercredi 26 mai la mort de l’accord-cadre avec l’Union européenne (UE). Selon le gouvernement, les discussions avec l’UE n’ont pas permis de trouver les solutions nécessaires. Il a donc décidé de rompre les tractations. Le Conseil fédéral a informé la Commission européenne de sa décision le jour même. La négociatrice suisse Livia Leu a remis personnellement une lettre à son homologue européenne à Bruxelles. L’UE menace discrètement Bruxelles a immédiatement réagi. «Nous regrettons cette décision, au vu des progrès accomplis ces dernières années», écrit la Commission dans un communiqué (en anglais) Selon l’UE, l’accord-cadre aurait dû garantir que les mêmes règles s’appliquent à tous les participants au marché unique européen. «Il s’agit d’une question fondamentale d’équité et de…

Un Suisse au chevet d’un Mozambique en crise

Un groupe djihadiste sème la terreur dans le Nord du Mozambique et plonge le pays dans une crise humanitaire profonde. Envoyé de l’ONU, le Suisse Mirko Manzoni met en garde contre une intervention militaire internationale. Entretien. Une guerre provoquée par un groupe qui se revendique de Daech. Une crise humanitaire alarmante. Une région bordée par une route maritime stratégique et d’immenses réserves gazières. C’est le cocktail explosif qui menace aujourd’hui le Mozambique, un pays d’Afrique australe grand comme une fois et demie la France (19 fois la Suisse) avec un littoral de plus de 2000 km sur l’océan Indien, peuplé par près de 28 millions d’habitants, dont 46% vivent sous le seuil de pauvreté. Si le conflit qui a débuté en 2017 dans la province de Cabo Delgado, frontalière de la Tanzanie, ne fait pas la Une de la presse internationale, il préoccupe désormais de grandes puissances comme les États-Unis, l’Union européenne, et en particulier la France. Le 24 mars dernier…

Fin de parlotte

La Suisse met un terme aux négociations sur ses relations avec l’Union européenne.

La Suisse, après des mois de tergiversations, a décidé d’en finir avec les négociations sur ses relations avec l’UE, estimant notamment que cela mettrait en péril sa politique migratoire. Une décision que « regrette » Bruxelles. S’exprimant en conférence de presse, le président suisse Guy Parmelin a annoncé que la Confédération « mettait un terme » aux négociations. Cet accord visait à homogénéiser le cadre juridique concernant la participation de la Suisse au marché unique de l’UE et à instaurer un mécanisme de règlement des différends.

Cette annonce fait suite au sommet à Bruxelles le 23 avril entre Guy Parmelin et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen. Les deux parties n’étaient alors pas parvenues à se rapprocher sur les points litigieux (salaires, libre-circulation des personnes et aides publiques). Cet accord institutionnel aurait « apporté un changement fondamental dans les relations entre la Suisse et l’UE », nécessitant un « compromis important » en Suisse, a expliqué le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, lors de la même conférence de presse.Play Video

L’accord était réclamé depuis plus de dix ans par l’UE, mais les négociations n’ont commencé qu’en 2014. Plusieurs points continuaient de poser problème à Berne, mais Bruxelles refusait tout compromis supplémentaire depuis fin 2018. « Nous regrettons cette décision, étant donné les progrès réalisés au cours des dernières années pour faire de l’accord-cadre institutionnel une réalité », a réagi la Commission européenne, dans un communiqué.

Protection des salaires suisses

Le champ d’application de cet accord-cadre aurait été limité aux cinq accords d’accès au marché existants (libre circulation des personnes, transports terrestres, transport aérien, obstacles techniques au commerce et agriculture), ainsi qu’aux futurs accords d’accès au marché (par exemple dans le domaine de l’électricité). Cet accord institutionnel est sensible pour la Suisse, car l’UE avait fait de sa signature la condition préalable à la conclusion de tout nouvel accord bilatéral d’accès à son marché.

Un enjeu de taille pour la Suisse: l’Union européenne est le principal partenaire économique du pays alpin, qui gagne un franc sur trois par ses échanges commerciaux avec l’UE. Mais les Suisses craignaient que ce texte ne nuise à la protection des salaires suisses, plus élevés que dans l’UE en raison du coût de la vie. Le Conseil fédéral suisse avait également demandé des clarifications sur deux autres points: les dispositions européennes relatives aux aides publiques, et la directive sur la libre circulation des citoyens qui pourrait in fine élargir l’accès des Européens aux prestations sociales suisses.

« Le point d’achoppement des différends avec l’UE est l’interprétation divergente de la libre circulation des personnes. Pour la Suisse, il s’agit essentiellement de la libre circulation des employés et de leur famille; pour l’UE, il s’agit de la libre circulation de toutes les citoyennes et de tous les citoyens de l’Union européenne », avait expliqué M. Cassis fin avril. Une reprise intégrale du droit de l’UE aurait entrainé « un changement de paradigme sur la politique de migration, (…) de plus cela aurait des conséquences sur l’aide sociale », a-t-il encore déclaré mercredi.

66,3% de ses importations

En 2020, le pays alpin a écoulé dans l’UE pour 108 milliards de francs suisses (99 milliards d’euros) de biens et marchandises, selon les relevés de l’administration fédérale des douanes, soit 48,2% du total de ses exportations. La Suisse, qui s’appuie sur un puissant secteur pharmaceutique mais aussi sur une importante industrie, notamment dans la fabrication de machines-outils et équipements industriels, entretient des échanges étroits avec l’Allemagne, son plus gros débouché, mais aussi avec l’Italie et la France.SUR LE MÊME SUJET

L’accord Suisse-UE peut-il être sauvé ?

Le pays alpin dépend également fortement de l’UE pour ses approvisionnements, avec 120 milliards de francs de marchandises importées l’an passé, soit 66,3% de ses importations.J. Br. avec AFP

https://www.bfmtv.com/economie/economie-social/union-europeenne/la-suisse-met-un-terme-aux-negociations-sur-ses-relations-avec-l-ue_AD-202105260310.html

La Suisse enterre l’accord-cadre avec l’Union européenne

La Suisse ne signera finalement pas l’accord-cadre avec l’Union européenne. Le Conseil fédéral a mis mercredi un terme aux négociations. Il estime toutefois important de préserver la coopération bilatérale. Les sept ans de négociations entre la Suisse et l’Union européenne (UE) pour conclure un accord-cadre ont échoué. Le gouvernement helvétique a annoncé mercredi avoir mis un terme aux pourparlers. Il a également informé la Commission européenne de cette décision. «Des divergences substantielles» demeurent entre la Suisse et l’UE «concernant des domaines centraux de l’accord», estime le gouvernement helvétique. Les conditions nécessaires à la conclusion de l’accord ne sont ainsi pas réunies. Deux points en particulier ont fait couler l’accord Les désaccords entre la Suisse et l’Union européenne se sont cristallisés autour de deux points: les mesures d’accompagnement et la directive relative aux droits des citoyens de l’UE, a indiqué mercredi le ministre des Affaires étrangères…

L’eurovision des expats

Comme l’Eurovision, l’Europe est une notion élastique.
Comme l’Eurovision, le classement n’engage que celui qui le lit.
Comme l’Eurovision, ça cause, ça cause et ça braille.

https://www.courrierinternational.com/article/classement-expatriation-la-suisse-penalisee-par-un-manque-de-convivialite

La Chine veut se joindre à la Suisse dans l’aide au développement

Pour soigner son image et valoriser son savoir-faire, la Chine s’engage toujours plus dans la coopération en matière de développement. Elle fait désormais du pied à la Suisse pour y parvenir. Berne ne dit pas non. En janvier dernier, la Chine a publié son troisième Livre blanc sur son aide extérieure. Il y est notamment fait mention de l’existence d’un projet-pilote, qui englobe la Suisse, afin de mener à terme une coopération de type triangulaire. Mais comment la Suisse collabore-t-elle déjà avec Pékin? Contacté par SWI swissinfo.ch, le Département fédéral des affaires étrangères confirme l’existence de contacts avec les autorités chinoises. Un lien déjà entretenu depuis plus de dix ans, selon le DFAE. À ce titre, en janvier 2019, la Suisse a signé un protocole d’accord avec l’Agence chinoise pour le développement, devenant le premier et jusqu’ici le seul pays à franchir ce pas. Engagée en premier lieu par la diplomatie chinoise, cette initiative a rencontré de l’écho en Suisse.

Le Mémorial suisse de l’Holocauste est sur les bons rails

Des centaines de Suisses de l’étranger ont été victimes du régime nazi. Un concept de Mémorial de l’Holocauste a été présenté au gouvernement suisse pour leur rendre hommage. Tout a commencé par un article: en décembre 2017, le magazine Beobachter consacre un reportage à Albert Mülli, un prisonnier suisse des camps de concentration. Celui-ci avait été arrêté par la Gestapo parce qu’il voulait faire passer clandestinement des tracts communistes à Vienne. Il a passé plus de trois ans dans le camp de concentration de Dachau. Selon le Beobachter, au moins 206 ressortissants suisses ont été abattus, battus à mort ou gazés dans les camps de concentration allemands. Environ 1000 détenus des camps de concentration avaient un lien avec la Suisse; 723 d’entre eux ont survécu à la faim et au travail forcé, à l’instar d’Albert Mülli. Pourtant, le grand public connaît peu la souffrance des Suisses de l’étranger qui ont été abandonnés par la Suisse officielle. Contrairement à d’autres pays…

Covid-19: «Personne ne sera à l’abri tant que le monde ne sera pas à l’abri»

Alors que les pays les plus riches commencent à voir le bout du tunnel grâce à la vaccination, la pandémie continue de faire des ravages en Asie et en Amérique latine. La Chaîne du Bonheur, le «bras humanitaire» de l’audiovisuel public suisse, relance une collecte de fonds pour venir en aide aux plus démunis. L’Asie du Sud et ses près de 2 milliards d’habitants représentent actuellement la moitié des nouveaux cas de Covid-19 connus dans le monde. Plus de trois nouvelles infections y sont enregistrées chaque seconde, a alerté l’UNICEF le 21 mai. Toutes les minutes, plus de trois personnes en meurent. La situation est dramatique en Inde, qui a enregistré la semaine dernière un nombre record de décès quotidiens depuis le début de la pandémie. Mais les inquiétudes se portent désormais aussi sur le Népal voisin, où le virus progresse de manière exponentielle. Les nouvelles contaminations y sont passées d’environ 150 à plus de 8000 par jour en quelques semaines, un nombre sûrement bien…

La pétition: un instrument apparemment sans effet, pourtant fondamental

La pétition est la plus ancienne tradition démocratique de Suisse. Chaque année, plusieurs milliers de signatures sont encore soumises au Parlement sous forme de pétitions. Un examen plus approfondi de la base de données révèle comment les pétitionnaires et les motifs ont évolué au fil du temps. Le droit de pétition remonte au moins à l’époque où l’Égypte construisait ses pyramides, quand les ouvriers engagés pour transporter des blocs de plusieurs tonnes réclamaient de meilleures conditions de travail. Cette pratique a traversé les siècles, les sujets adressant des pétitions à leur empereur ou à leur roi pour demander la réparation de leurs griefs. Ce droit a été inscrit dans la Constitution suisse lors de la création de l’État fédéral, en 1848. Contrairement au référendum et à l’initiative populaires (respectivement introduits en 1874 et 1891), une pétition ne donne pas lieu à un vote national et ne demande même pas une réponse formelle du gouvernement. Le manque apparent…

Un outil démocratique suisse pour le Tibet

Destinée à aider à faire son choix lors d’élections, la plateforme en ligne Smartvote est bien connue en Suisse. Un groupe de Tibétains de Suisse a utilisé cet outil pour dynamiser les élections de la diaspora tibétaine en exil. Avec succès. Palmo Brunner a accompli bien une année de volontariat pour les élections de la communauté des Tibétains en exil, ce printemps. «Ces élections présidentielles et législatives étaient très importantes. En effet, ce n’était que la troisième élection depuis que Sa Sainteté le Dalaï-Lama a remis sa responsabilité politique à une direction élue en 2011 dans le cadre de la démocratisation», explique cette Tibéto-Suisse de 33 ans. L’engagement politique de cette politologue de formation ne concerne pas un parti ou un candidat, mais la formation de l’opinion elle-même. En collaboration avec une équipe de Suisse, d’Amérique du Nord et d’Inde, la jeune femme a fondé l’association Project Democracy et adapté une invention suisse: Smartvote. Cet outil…