Berne a présenté sa toute première stratégie de politique étrangère à l’égard de la Chine, son 3e partenaire commercial. Cela alors que les Etats-Unis planchent sur leur propre plan en regard d’un pays qualifié par le nouveau président Biden de «concurrent le plus sérieux» des Etats-Unis. Les parlementaires réclamaient depuis longtemps une stratégie concertée destinée à gérer les relations avec la superpuissance asiatique. C’est désormais chose faite. En charge des affaires étrangères, le conseiller fédéral Ignazio Cassis a présenté ce vendredi un programme qualifié d’ «approche équilibrée, cohérente et coordonnée à l’égard de la Chine». Des lignes directrices tirées en commun par l’ensemble des départements (ministères) du Conseil fédéral. L’une des questions que devra affronter cette stratégie est celle de la concurrence entre les Etats-Unis et la Chine. Une situation qui, selon l’agence suisse de renseignements, pourrait voir les deux puissances développer des sphères…
Le Parlement de la Cinquième Suisse est en phase de renouvellement. Le processus électoral se déploie sur les cinq continents. Mais les procédures établies sont désuètes et les alternatives manquent. Le Conseil a besoin de changement. Analyse. Soixante Suisses vivant aux États-Unis se sont récemment rencontrés en ligne. La réunion Zoom portait sur les attentes à l’égard des délégués envoyés au Conseil des Suisses de l’étranger pour la législature 2021-2025. Elle a aussi permis de se faire une bonne idée de l’actuel processus électoral du Parlement de la Cinquième Suisse. Cette élection navigue entre deux époques. La procédure repose sur des structures établies en 1919, année de l’invention du trombone. Mais les nécessités actuelles et les opportunités offertes par la technologie changent la donne. Réunions Zoom et collaborations à travers les fuseaux horaires sont devenues la norme. Un passé glorieux… Le Conseil des Suisses de l’étranger est le Parlement de la Cinquième Suisse.
La campagne de vaccination contre la Covid-19 en Suisse engendre ses premiers effets. Alors que les cas augmentent dans la population générale, les seniors, vaccinés en priorité, sont moins touchés et moins hospitalisés. Démarrée début janvier, la campagne de vaccination en Suisse avance à un rythme régulier. Malgré les difficultés d’approvisionnement, ce sont désormais près de 60% des 80 ans et plus qui ont reçu au moins une dose des vaccins Pfizer ou Moderna. Un tiers des 70-79 ans bénéficie au moins d’une protection partielle. L’actuelle remontée des infections en Suisse permet de constater que la généralisation de la vaccination parmi la population à risque modifie la dynamique de la pandémie. Alors que l’incidence repart à la hausse depuis trois semaines parmi les 0-69 ans, largement moins vaccinés, elle poursuit sa baisse chez les 70 ans et plus. La tendance est encore plus marquée parmi les personnes les plus âgées (80 ans et +), malgré la circulation croissante du virus.
Alors que la Covid-19 met la culture et les contacts humains à l’arrêt en Europe, de jeunes Suisses sont venus à Zanzibar poursuivre leur projet artistique ou humanitaire. Reportage. Dans les ruines du Mtoni palace, un palais en bord de mer près de Stonetown bâti par le premier sultan de Zanzibar, de jeunes Tanzaniens chantent et dansent au milieu des colonnes en ruine, pendant qu’un cameraman tourne le clip vidéo de leur dernière chanson. Au loin, le grondement de l’orage vient ajouter une touche de basses imprévue. Le lieu est magnétique. À quelques centaines de mètres de là, deux trentenaires zurichoises sont venues tourner le vidéoclip de Jasmin Feierabend, une chanteuse confirmée en Suisse alémanique. «À Zurich, j’ai une entreprise de restauration, je fais de la street food et de la musique, mais avec le coronavirus tout est annulé, alors j’ai décidé de venir en Tanzanie, car c’est l’un des seuls pays au monde où il n’y a pas de test», m’explique Jasmin, en pleine préparation.
En janvier, secoués par la 2e vague de la pandémie, les Suisses semblaient avoir le moral dans les chaussettes. Mais un nouveau sondage Sotomo réalisé pour le compte de la SSR montre qu’ils ont repris un peu de poil de la bête. Sans pour autant tomber dans un optimisme béat. Ce 7e sondage relatif à la pandémie a été réalisé durant la première semaine de mars, soit exactement un an après l’entrée de la Suisse dans l’ère du coronavirus. Cet anniversaire donne aux sondeurs l’occasion de jeter un regard rétrospectif sur les douze mois écoulés, et plus particulièrement sur les évolutions du moral des Suisses. Sur le plan sanitaire, les chiffres montrent que ce moral est passé par plusieurs phases, avec deux moments très contrastés: une vague d’optimisme en juin 2021, lorsqu’on pensait que le pire était passé, et un moment de découragement en janvier, alors que la 2e phase faisait rage. Mais désormais, l’espoir renaît. L’indicateur le plus intéressant est celui de la situation dans les…
Le label «Suisse neutre» renforce la crédibilité du pays dans le monde, mais la Suisse ne peut pas toujours éviter de prendre position sur les questions sensibles de politique étrangère. C’est le point de vue de Pascale Baeriswyl, ambassadrice de Suisse à l’ONU, dans le cadre de notre série consacrée à la neutralité. Lorsque le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a présenté ses priorités pour 2021 à la communauté internationale, il s’est également adressé au Conseil de sécurité en appelant à trouver un pont vers le bon sens. Sur une île comme Manhattan, où siège l’ONU, on prend conscience de l’importance des liens que permettent les ponts. Et même si cela ressemble à un cliché, la Suisse sait construire des ponts, au propre comme au figuré. Une ambassadrice à New York L’ancienne secrétaire d’État Pascale Baeriswyl est aujourd’hui à la tête de la mission permanente de la Suisse auprès des Nations Unies à New York. Zarah Schmidt est avocate internationale et…
Aux États-Unis et en Suisse, les taux d’intérêt sur la dette publique augmentent. Ce qui renchérit le financement des mesures imposées par la crise sanitaire. Le Japon n’a pas ce problème, puisque la Banque centrale empêche les taux de grimper. La recette nipponne serait-elle aussi valable pour la Suisse? Les politiques se sont lancés à corps perdu dans les dépenses. La semaine dernière, le Congrès américain a adopté un plan de relance de 1900 milliards de dollars. Ce qui va faire monter la dette américaine à un niveau qu’elle n’avait plus connu depuis la Seconde Guerre mondiale. Le Parlement suisse n’est pas moins dépensier. Récemment, il a augmenté l’enveloppe financière destinée aux cas de rigueur de cinq à plus de dix milliards de francs. Et parallèlement à la hausse des dépenses, on voit les taux d’intérêt sur la dette publique augmenter dans les deux pays. La hausse de l’inflation est prévisible Si les taux augmentent, c’est en raison des prévisions de hausse de l’inflation.
La Suisse veut affirmer son image de destination durable avec la création du label Swisstainable
Suisse Tourisme, l’office du tourisme national, a récemment développé un label à destination des entreprises touristiques engagées ou souhaitant s’engager dans des démarches durables, Swisstainable. Il s’inscrit dans une vaste campagne de plusieurs années visant à faire du pays une destination incontournable du tourisme durable sur la scène internationale.SuissePaysVoir la fiche destination
Ces dernières années chaque destination y va de son initiative pour démontrer que son offre touristique s’inscrit dans la mouvance du développement durable, anciennement un phénomène émergeant qui devient à présent la norme en matière de tourisme. La Suisse ne fait pas exception à la règle en lançant son propre label, Swisstainable, qui se compose de deux termes anglais : Swiss pour Suisse et sustainable qui signifie durable. L’élaboration de cette certification fait partie intégrante d’une nouveau programme dit de durabilité promulgué par l’organisme Suisse Tourisme, il est ouvert à tous les acteurs touristiques suisses intéressés par cette démarche.
L’objectif de la création de ce label est double, le premier est évidemment de développer ainsi que de promouvoir l’offre touristique durable suisse, alors que le deuxième est la relance de ce secteur après une année 2020 difficile. En effet, le nombre de nuitées enregistrées par le pays durant l’année dernière s’élève à 23,7 millions, soit une baisse de fréquentation de 40% comparé à l’année 2019. Malgré une forte proportion de touristiques domestiques (re)partis à la découverte de leur propre territoire, le recul du nombre de voyageurs étrangers chiffré à 67% a fortement impacté l’économie du pays, les pertes se comptant en milliards et même si se sont les villes qui ont le plus souffert de ce phénomène, les territoires naturels comme les espaces montagnards ne s’en sortent pas non plus indemnes.
Swisstainable a été réalisé en collaboration avec le Global Sustainable Tourism Council (GSTC), la Haute Ecole Spécialisée de Lucerne et diverses associations suisses touristiques. Ces derniers ont notamment participé à la création d’une grille de critères qui permet de recenser les offres afin de savoir si ces dernières sont déjà engagées dans une démarche durable ou non. Pour les classer, un système de logos en 3 niveaux a été mis en place :
le premier niveau est « committed » et correspond aux entreprises qui n’ont pas encore de certifications relatives au tourisme durable mais qui souhaitent s’engager dans cette voie.
Les deux autres niveaux, « engaged » et « leading » qualifient des entreprises d’ores et déjà engagées qui souhaitent à présent aller plus loin.
Le label s’adresse ainsi autant aux entreprises déjà certifiées durables comme aux entreprises qui s’y intéressent tout juste et tous les acteurs du domaine touristique sont concernés.
L’ambition de Suisse Tourisme n’est pas de créer une énième certification de durabilité mais bien au contraire de fédérer les différents acteurs touristiques prenant part au projet tout en permettant aux touristes de mieux s’y retrouver dans une offre saturée en labels et certifications en tous genres. Ce label marque d’ailleurs le lancement d’une vaste campagne se déroulant en 3 phases à partir de cette année jusqu’à 2023. La première phase, nommée « planter » a pour but de faire connaitre Swisstainable au grand public, vient ensuite « nourrir » la deuxième phase qui consiste à accroitre la visibilité à l’international de cette campagne, enfin la troisième et dernière phase surnommée « récolter », a pour mission de positionner la Suisse comme destination durable incontournable. Car c’est bien là l’ambition finale de ce projet, faire de la Suisse une destination de référence en matière de tourisme durable à l’échelle mondiale.
La durabilité est une réalité depuis des années en Suisse mais ce positionnement doit être renforcé pour devenir un avantage concurrentiel pour le tourisme au sein du pays et une réelle valeur ajoutée pour les clients. La pandémie a encore renforcé le désir d’authenticité, de proximité avec la nature et de consommation raisonnée.
Martin Nydegger, directeur général de Suisse Tourisme
La Suisse n’est pas le seul territoire à poursuivre cet ambitieux dessein, en France de nombreuses destinations souhaitent également devenir des destinations durables de référence comme la Nouvelle-Aquitaine qui en a fait la ligne conductrice de son Schéma Régional du Tourisme et des Loisirs, l’Occitanie qui partage la même ambition ou bien encore la ville de Marseille qui encourage ses hôteliers à s’engager dans des démarches de certifications vertes. A l’international, des labels sanitaires garantissant le développement d’offre touristique durable et responsable fleurissent également, comme au Royaume-Uni avec le label We’re Good to Go ou la certification Safe Stay in Croatia en Croatie.
En Suisse, la pandémie n’a pas découragé les étudiants étrangers
Publié le 11/03/2021 – 13:25
Malgré le Covid, plusieurs grandes universités suisses enregistrent une hausse des inscriptions en provenance de l’étranger.
Les universités suisses n’ont traditionnellement aucune difficulté à recruter des étudiants à l’étranger et, malgré la généralisation de l’enseignement à distance intervenue à l’automne dernier, la pandémie n’y a rien changé, se félicite Swissinfo.ch :
Une enquête rapide auprès des universités suisses montre que les craintes exprimées à l’automne quant à une baisse du nombre d’inscriptions ne se sont généralement pas concrétisées : la Suisse est restée une destination populaire auprès des étudiants étrangers malgré le Covid.”
L’Université de Genève et l’Università della Svizzera Italiana (USI), dans le Tessin italophone, ont par exemple accueilli cette année davantage d’étudiants français et italiens. L’Université de Fribourg a également enregistré une augmentation du nombre d’étudiants étrangers (en hausse d’environ 47 % par rapport à l’année précédente !), les Allemands et les Français étant les plus nombreux, les Italiens venant en troisième position.
Dans d’autres universités, comme l’Université de Bâle, une légère baisse des étudiants étrangers inscrits en licence se trouve compensée par une augmentation des inscriptions au niveau du master, “un diplôme de plus en plus populaire auprès des étudiants internationaux”.
Les programmes d’échange avec des universités partenaires, qui portent généralement sur des séjours brefs, sont loin en revanche d’avoir fait le plein. “À l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) il y a par exemple actuellement 233 étudiants étrangers en échange alors qu’on en compte normalement 650.”
Tout au long de l’année passée, les étudiants européens ont pu continuer à venir en Suisse, sous réserve des conditions d’immigration habituelles et des règles de quarantaine. Localement, des bénévoles ont mis en place des “programmes de soutien à la quarantaine” pour fournir une assistance aux étudiants nouvellement arrivés dans le pays, que ce soit pour faire leurs courses, accomplir leurs démarches administratives ou pour les soutenir moralement.
Swissinfo.ch souligne également que, contrairement à ce qui se passe dans les universités américaines ou britanniques, les étudiants étrangers ne représentent pas un enjeu financier pour les universités suisses, les frais de scolarité restant modérés : environ 1 500 francs (soit 1 355 euros) par an, par exemple, pour suivre les cours de la prestigieuse École polytechnique fédérale de Zurich (ETH Zurich).
La législation suisse sur le tabac est plutôt laxiste en comparaison internationale. Le gouvernement veut des règles plus strictes pour se conformer aux normes de l’OMS. Dans le même temps, une initiative populaire demande une interdiction radicale de la publicité pour protéger les plus jeunes. Le Parlement doit décider de la voie à suivre. En descendant du train à la gare de Berne, on le perçoit tout de suite: l’odeur du tabac est intense. Des fumeurs tirent les dernières bouffées de leur cigarette avant de s’éloigner des zones qui leur sont réservées sur les quais. Ces espaces fumeurs font partie de la réglementation anti-tabac, première cause de décès évitable en Suisse avec 9500 cas par an. Cela correspond à 26 décès par jour dans un pays où 27% de la population de plus de 15 ans fume, met en garde l’Office fédéral de la santé publique. À seulement 800 mètres de la gare bernoise, le parlement suisse discute depuis 2016 d’un projet de loi sur les produits du tabac. Ces années…