Gros plan sur les risques d’une dette souveraine élevée

La crise du coronavirus et les taux d’intérêt négatifs incitent à l’endettement public. À quel moment va-t-on trop loin? Impossible à dire. Mais une chose est sûre: les conséquences d’une crise de la dette souveraine sont dévastatrices. Les choses peuvent aller très vite. Au début des années 2000, l’État grec paie moins de 5% d’intérêt sur sa dette publique. Des cacahuètes pour un pays souvent pris en défaut de paiements. Son ministre des Finances œuvre alors au pays des merveilles fiscales. Jusqu’au jour où tout change. En 2009, les premières rumeurs s’expriment: on parle de statistiques falsifiées, de corruption, de mauvaise gestion. Les banques se mettent à douter des capacités de la Grèce à rembourser sa dette. Au final, pour obtenir de l’argent frais, le pays doit désormais payer des prix affolants. Les taux d’intérêt qui lui sont appliqués atteignent 30%. Fait troublant, aucun signal d’alarme ne s’était manifesté sur les marchés financiers. La crise sort de nulle part…