Des messageries piratées révèlent des méthodes contestées entre procureurs suisses et brésiliens

Lancée en 2014, la très médiatisée opération Lava Jato visait à lutter contre la corruption dans les plus hautes sphères de la politique et des affaires au Brésil. Ayant achevé ses travaux au début du mois de février de cette année, la task force est maintenant scrutée de près en raison de nouvelles révélations. Cette fois, l’attention ne se porte pas sur les milliards de dollars de pots-de-vin versés aux groupes politiques, mais sur les enquêteurs et les juges impliqués dans l’opération. Ce qui soulève des questions sur la coopération avec les autorités suisses. Au cours des six dernières années, la Suisse a joué un rôle clef dans la plus grande campagne de lutte contre la corruption jamais survenue au Brésil: l’opération Lava Jato (lavage de voitures, en portugais). Cette opération a mis au jour les agissements douteux de certaines grandes entreprises et de partis politiques brésiliens. Dans le cadre de l’accord d’entraide judiciaire entre la Suisse et le Brésil, le Ministère…