«L’importation de travailleuses bon marché pour l’aide à domicile prend de l’ampleur»

La chercheuse zurichoise Karin Schwiter étudie depuis plusieurs années la migration des aides à domicile de l’Est vers l’Ouest de l’Europe. Elle espère que la pandémie conduira à une prise de conscience de la précarité de leurs conditions de travail et à une remise en cause de l’ensemble du système de prise en charge des personnes âgées. Les travailleuses migrantes ont été particulièrement touchées par les fermetures de frontières liées à la pandémie de coronavirus. Parmi elles figurent les aides à domicile qui s’occupent des personnes âgées. Karin Schwiter s’intéresse depuis plusieurs années à ces employées. Elle est responsable d’un groupe de recherche au Département de géographie de l’Université de Zurich et participe à l’étude «Decent care work? Transnational Home Care Arrangements» soutenue par le Fonds national suisse de la recherche scientifique. Ce projet réunit des chercheurs en Allemagne, en Autriche et en Suisse. Il vise à mieux comprendre comment les employées sont…