La polémique enfle après des accusations de «dictature» dans la gestion de la pandémie

L’UDC, plus grand parti de Suisse, accuse depuis quelques semaines le gouvernement d’avoir viré en «dictature» dans sa gestion de la pandémie. Une rhétorique qui peut étonner les lectrices et les lecteurs à l’étranger, mais qui peut facilement s’expliquer par le contexte politique. Analyse. Mécontente des mesures prises par le gouvernement suisse pour réduire la transmission du coronavirus, l’Union démocratique du centre (UDC, droite conservatrice) monte au front depuis quelques semaines. Le plus grand parti du pays accuse le Conseil fédéral, et plus particulièrement le ministre socialiste de la Santé Alain Berset, d’avoir un comportement dictatorial. Cette rhétorique est l’équivalent helvétique de l’affirmation sans cesse répétée par Donald Trump: «l’élection a été truquée». Ces deux déclarations ne reposent sur aucun fait avéré, mais font partie de manœuvres politiques. En Suisse, l’objectif de l’UDC est d’affaiblir le fonctionnement général du gouvernement. Et pas uniquement…