Dix ans après les révoltes arabes, la diaspora suisse entre espoir et déception

Les Suisses de l’étranger sont souvent témoins d’événements historiques, à l’instar des quelques milliers d’entre eux qui vivent dans les pays touchés par les printemps arabes en 2011. Dix ans plus tard, nous leur avons demandé de tirer le bilan des révolutions. C’était il y a dix ans. En décembre 2010, Mohammed Bouazizi, un jeune vendeur ambulant, s’immole en Tunisie pour protester contre la saisie de sa marchandise par la police. L’acte désespéré provoque l’indignation et fait se soulever un mouvement de contestation qui se propage rapidement à d’autres pays du Maghreb et du Moyen-Orient. Les populations protestent contre la pauvreté, le chômage, mais aussi la corruption et l’autoritarisme exercés par les gouvernements au pouvoir depuis des décennies. Les pays qui connaissent une révolution sont au nombre de huit: la Tunisie, l’Égypte, la Syrie, l’Algérie, la Libye, le Maroc, le Yémen et Bahreïn. Selon l’Office fédéral de la statistique, 4856 Suisses y résident en 2020, la…