Comment la Chine veut court-circuiter les chocolatiers suisses en Afrique

Chez les producteurs de cacao que sont la Côte d’Ivoire et le Ghana, les regards se tournent dorénavant de plus en plus vers la Chine, avec l’espoir de soutirer des fonds et un nouveau marché. De quoi susciter des craintes en Suisse, où les bénéfices des chocolatiers pourraient chuter et mettre en péril leur approvisionnement en matière première. En septembre dernier, sur un site industriel de la banlieue d’Abidjan, des représentants de commerce en costumes traditionnels se sont rassemblés autour du président ivoirien Alassane Ouattara. But de ce rassemblement : la pose de la première pierre d’une usine de cacao susceptible de traiter à terme 50’000 tonnes de fèves par année. « Un nouveau chapitre » pour l’histoire du cacao s’ouvre dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, a claironné le communiqué de presse officiel. Au lieu d’écouler comme jusqu’ici des fèves brutes auprès d’entreprises de production et de transformation sises à l’étranger, à l’instar de la compagnie suisse Barry…