Comment la pandémie a creusé les inégalités dans l’horlogerie

Portée par la forte demande chinoise, l’horlogerie suisse retrouve des couleurs après avoir subi en 2020 l’un des plus gros chocs conjoncturels de son histoire. Mais la crise a encore accentué le fossé entre les quelques marques qui accaparent la majorité des profits et le reste de l’industrie. Confinement imposé à une grande partie de l’humanité, tourisme international à l’arrêt, boutiques fermées: le coronavirus a porté un coup très dur à l’horlogerie. Ce fleuron de l’industrie suisse, qui vend près de 95% de sa production à l’étranger, a connu en 2020 une chute de 22% de ses exportations, une baisse comparable à la récession qui a suivi la crise financière en 2009. Mais depuis le début de l’année, le monde horloger suisse retrouve peu à peu le sourire. Entre janvier et septembre, la valeur des exportations horlogères (16,1 milliards de francs) dépasse de 1% celle des trois premiers trimestres de l’année 2019, avant l’irruption de la pandémie. La Chine et les États-Unis, avec…