Trois ans comme superviseur de la lutte contre le terrorisme

Daniel Kipfer a occupé jusqu’à très récemment le poste de médiateur pour le régime des sanctions de l’ONU contre les groupes État islamique et Al-Qaïda. Pendant trois ans, il a constamment cherché à faire respecter l’État de droit dans un domaine pour le moins politisé. C’est son dernier dossier qui a le plus déconcerté Daniel Kipfer. Un politicien influent citoyen d’un État arabe était accusé de soutenir l’organisation terroriste Al-Qaïda. Placé sur une liste de sanctions, comptes bancaires gelés, il n’était plus autorisé à quitter son pays. Il portait dorénavant l’étiquette de terroriste. L’homme en question s’est adressé à Daniel Kipfer, médiateur du comité de sanctions contre l’EILL (Daech) et Al-Qaïda, lui demandant de réexaminer son cas – et de le retirer de la liste. Le ou la titulaire de cette fonction est quasiment le ou la seule interlocutrice possible pour les gens apparaissant sur les répertoires onusiens du terrorisme. «Dès le début, il était clair que quelque chose…