Face à Pékin, la Suisse libérée grâce à la pandémie

Le Covid-19 a enlevé au gouvernement suisse une épine du pied. Le Conseil fédéral a décidé de n’envoyer aucun de ses membres à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin vendredi, invoquant la situation sanitaire incertaine. Le fait qu’il n’ait pas pointé du doigt la situation des droits humains en Chine s’inscrit dans une tendance au silence sur le sujet le plus tabou des relations entre Berne et Pékin. Voici deux mois, la Lituanie devenait le premier pays à annoncer un boycott diplomatique, en déclarant qu’elle n’enverrait ni son président ni aucun ministre aux Jeux olympiques de Pékin, qui débutent ce vendredi. Les États-Unis, le Canada, le Danemark, le Royaume-Uni, l’Australie, le Kosovo et la Nouvelle-Zélande lui ont rapidement emboîté le pas, une décision que ces pays justifient par la situation des droits humains en Chine. Longtemps attendue, la décision du gouvernement suisse a été rendue publique neuf jours seulement avant la cérémonie d’ouverture. Aucun…