Au Kazakhstan, la délicate politique étrangère de la Suisse

L’exemple du Kazakhstan le montre: les intérêts économiques de la Suisse entrent parfois en conflit avec son engagement en faveur de la démocratie et des droits humains. La Constitution oblige la Suisse à promouvoir la démocratie. Un mandat que le pays prend au sérieux. Mais, dans les États qui revêtent une importance particulière pour l’économie, la politique étrangère se trouve parfois confrontée à un dilemme. D’un côté, la Suisse doit parler de démocratie et de droits humains avec des régimes contestés. De l’autre, elle conclut avec ces derniers des contrats lucratifs. Au risque d’un véritable conflit d’intérêts: les liens économiques étroits avec la Suisse, dont la démocratie fait souvent figure de modèle, peuvent servir aux dictateurs à s’enrichir et légitiment parfois même leur existence. Le Kazakhstan, pays d’Asie centrale, est le deuxième plus grand État issu de l’Union soviétique. Il compte près de 19 millions d’habitantes et d’habitants. Au début de l’année, des dizaines…