Des doutes autour d’un outil d’emprunt durable lancé par Novartis

À la rentrée 2020, l’obligation liée à la performance durable (sustainability-linked bond ou SLB) émise par Novartis constituait une première mondiale dans l’industrie pharmaceutique. Mais son objectif prétendu – rendre les médicaments plus accessibles aux pays pauvres – ne semble pas convaincre tout le monde. En septembre 2020, le géant pharmaceutique suisse Novartis a été le premier du secteur et le troisième toutes branches confondues à émettre un emprunt obligataire lié à la performance durable. En jargon, un «sustainability-linked bond» (SLB). Mais contrairement aux deux autres, dont l’obligation est liée à des objectifs environnementaux, Novartis a ancré son emprunt de 1,85 milliard d’euros (1,95 milliard de francs) à des ambitions sociales dans le cadre de son cœur de métier, à savoir la fabrication et la vente de médicaments. Il s’agit concrètement d’accroître la disponibilité de certains traitements dans les pays à revenus faible ou intermédiaire inférieur. C’est le…