La Suisse en fait-elle assez pour geler les avoirs russes?

Les pressions sur la Suisse se renforcent pour l’inviter à mettre plus de zèle dans la traque et le gel des avoirs russes sous sanctions. Mais peut-elle vraiment en faire davantage? 6,3 milliards de francs, est-ce suffisant? La Suisse, premier centre de gestion de fortune offshore de la planète, qui est également leader du négoce de matières premières, a gelé jusqu’ici 6,3 milliards de francs et identifié 11 propriétés appartenant à des oligarques russes. Mais des voix critiques, dans le pays comme à l’étranger, en attendent davantage. L’Association suisse des banquiers (ASB) estime jusqu’à 200 milliards de francs les avoirs de clients russes détenus dans les banques suisses, en majorité épargnés par les sanctions. Ce qui explique que ces seuls 6,3 milliards soient gelés. En politique nationale, les partis de gauche jugent que la Suisse devrait en faire davantage pour geler les avoirs. Les socialistes (PSS) par exemple ont réclamé sans succès la création d’une taskforce fédérale…