Pourquoi la culture suisse peine à se bâtir une réputation internationale

Quels sont les moyens dont dispose la Suisse pour faire connaître sa culture en dehors de ses frontières? Et sur quoi concentre-t-elle ses efforts? Autant de questions qui, en définitive, donnent à voir une réalité éclatée. Il arrive qu’à la vue de votre passeport rouge à croix blanche, un employé de l’aéroport de Tokyo vous lance «Switzerland! Roger Federer!». Mais le plus souvent, il fera plutôt le lien entre Suisse et chocolat, montres ou comptes en banque illicites. Il est frappant de constater combien la nationalité suisse n’est pas identifiée à une puissance culturelle de pointe. L’Italie a Dante ou Leonard de Vinci, l’Angleterre, Shakespeare ou Jane Austen, l’Autriche, Mozart, Schubert ou Strauss, la Russie, Tolstoï ou Dostoïevski, l’Allemagne, Bach ou Goethe, tous connus de chacune et chacun. La France joue évidemment dans la même ligue des personnalités de culture illustres. Une image désunie La Suisse aurait, elle aussi, de quoi faire entrer quelques concitoyen-ne-s au…