La Suisse doit choisir entre l’OTAN et la condamnation de la bombe nucléaire

La Suisse veut resserrer ses liens avec l’alliance de défense des pays occidentaux. Ce rapprochement a un prix. Berne est sommée de renoncer au traité d’interdiction des armes nucléaires. Tour d’horizon des enjeux. Fin mars, la ministre suisse de la Défense, Viola Amherd, a rencontré le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, à Bruxelles. L’entretien portait sur une coopération plus étroite au niveau militaire. L’invasion de l’Ukraine par la Russie a en effet conduit la Suisse à se rapprocher de l’alliance militaire occidentale, en dépit de sa neutralité. Le parapluie de défense de l’OTAN a toutefois son coût. Selon le quotidien Le Temps, Jens Stoltenberg aurait demandé à Viola Amherd de ne pas ratifier le traité d’interdiction des armes nucléaires (Treaty on the prohibition of nuclear weapons, TPNW). Selon le même journal, outre l’OTAN, les puissances nucléaires que sont les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne feraient pression sur la Suisse pour qu’elle renonce…