Les soins palliatifs en résidence ou mourir «comme à la maison»

Lorsque la vie est appelée à s’éteindre, beaucoup de gens souhaitent passer leurs derniers jours chez eux, à la maison. À Genève, La Maison de Tara propose une alternative à l’hospitalisation. Un mardi de la fin octobre, dix heures du matin. Pierre, un bénévole de 54 ans, prend son petit déjeuner avec un résident de La Maison de Tara, dans la salle à manger du rez-de-chaussée. Dehors, il fait 12 degrés Celsius. Le ciel est couvert. Dans le grand jardin, les arbres ont perdu leurs couleurs. Un vent froid fait trembler les branches. L’hiver est à la porte. Sur la table, des kiwis coupés en dés, une tranche de pain complet couverte de beurre et de Cenovis – une pâte salée à tartiner. Et avec cela un verre de sirop citron et une tasse de café. Précisément ce que ce résident en fauteuil roulant souhaitait pour son petit-déjeuner. L’homme ouvre la bouche. Il ne peut plus parler normalement en raison d’une tumeur au cerveau. Il murmure à Pierre: «Les fleurs sont écloses», évoquant là…