A Genève, le printemps commence lorsque le marronnier de la République le décide

La botanique genevoise a des racines profondes et se perpétue encore aujourd’hui à travers une tradition insolite: l’observation de l’éclosion de la première feuille du marronnier de la Treille par un fonctionnaire cantonal, le «sautier». Genève est un haut lieu de la science. Pas seulement pour la physique quantique, avec le CERN. C’est aussi une place forte de la botanique – que Jean-Jacques Rousseau, né dans la cité du bout du lac, appelait la «science aimable». À l’époque du philosophe, elle était pratiquée intensivement par la haute société. La botanique genevoise est considérée comme l’une des traditions vivantes de la Suisse et ses origines remontent aux 18e et 19e siècles, lorsque l’esprit naturaliste s’est emparé de ce coin de Suisse. Parmi les personnalités marquantes de ce courant, citons Rousseau (qui avait une grande passion pour l’herboristerie, mais dont on se souvient surtout en raison de l’empreinte qu’il a laissée sur la philosophie politique et pédagogique) et …