L’empreinte carbone cachée de l’industrie pharmaceutique suisse
Le coût environnemental réel de l’industrie pharmaceutique suisse est largement invisible. Malgré les efforts affichés par les géants du secteur, des chaînes d’approvisionnement globalisées et polluantes se cachent derrière la fabrication de médicaments, révèle une analyse inédite de SRF Data. Le géant de l’industrie pharmaceutique Roche voit grand. Sa tour de bureaux «Bau 2», située à Bâle, n’est pas seulement le plus haut gratte-ciel de Suisse, c’est aussi l’un des plus durables. Son chauffage repose sur la récupération de chaleur, tandis que son refroidissement est assuré par les eaux souterraines. La multinationale s’est fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Les tours Roche illustrent parfaitement l’exercice d’équilibriste auquel se livrent actuellement les entreprises suisses, en particulier les grands groupes pharmaceutiques: celui de concilier performances économiques et développement durable. À première vue, la situation semble évoluer dans le bon …