Quand les patients finissent par se prendre en charge eux-mêmes
Dans un système de santé où la relation entre médecin et patient a évolué, certaines personnes se retrouvent livrées à elles-mêmes. Xavière, une patiente valaisanne de 44 ans, a vécu cette solitude médicale. Après des mois de douleurs au dos et un diagnostic erroné, elle a dû se prendre en charge pour obtenir le bon traitement. En janvier de l’année dernière, faute de produit de contraste, un neurochirurgien ne détecte rien de grave sur son IRM, la renvoyant avec quelques séances de physiothérapie et un rendez-vous six semaines plus tard pour voir comment la situation a évolué. Mais les douleurs persistent. Une nouvelle IRM révèle une tumeur bénigne dans la moelle épinière. «Les douleurs s’expliquent, mais ce n’est que sur la base d’un rapport que j’ai dû encore quémander, parce que je ne l’avais pas reçu», détaille la Valaisanne, qui n’a jamais été recontactée par son neurochirurgien. Pour mettre un mot sur ses douleurs sept mois plus tard, il faudra l’aide de sa thérapeute de …