Moins payés, mais indispensables: le quotidien des enseignants sans diplôme

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Extrait : Chaque jour, Michèle et Marko se présentent devant leur classe. Engagés sans diplôme pour répondre à la pénurie d’enseignants, leur implication reste totale; malgré les défis qu’implique leur situation. Depuis trois ans, Michèle Nuspel enseigne à l’école de Pieterlen, dans le canton de Berne. Elle prend en charge une classe mixte de première et de deuxième année; des enfants aux profils très divers dont certains sont atteints de TDAH ou de troubles d’apprentissage. Michèle travaille à plein temps. Mais comme elle n’a pas suivi d’études à la Haute école pédagogique (HEP) son salaire est amputé de 20%. «Je travaille un jour par semaine gratuitement», déplore-t-elle. Une situation qu’elle juge injuste. Elle comprend qu’un enseignant sans diplôme perçoive un salaire réduit, mais estime que 10% de moins serait plus raisonnable. «Nous sommes jugés assez compétents pour gérer seuls une classe, mais pas pour recevoir un salaire complet», ajoute-t-elle. Ne disposant pas d’une formation …