«L’Occident cherche à reprendre pied en Syrie»
Plus d’un mois après la chute du régime de Bachar al-Assad, les défis qui attendent la Syrie sont de taille, entre transition politique, enjeux diplomatiques et processus de réconciliation. Quelles sont les conséquences d’un tel renversement? Quelques jours seulement après la chute de la dynastie des Assad, qui a régné pendant plus de cinquante ans, les visites diplomatiques se succèdent à Damas. Représentants européens, ukrainiens, turcs… tous veulent rencontrer du nouvel homme fort du pays, Ahmed al-Charaa, plus connu sous son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani. C’est lui qui dirige le groupe rebelle islamiste Hayat Tahrir al Cham (HTC ou HTS), qui a renversé le régime de Bachar al-Assad le 8 décembre dernier au terme d’une offensive surprise. Le HTC est une ex-branche syrienne d’Al-Qaïda, dont elle s’est désolidarisée en 2016. Vers un rapprochement occidental? «Ce qui se joue, pour les Occidentaux mais aussi pour les monarchies du Golfe, c’est de se placer par rapport à ce …