Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

L’huile de palme indonésienne irrite les environnementalistes suisses

L’accord de libre-échange entre la Suisse et l’Indonésie sera soumis à l’aval du peuple suisse lors des votations fédérales du 7 mars. Entre partisans et adversaires, la controverse porte essentiellement sur l’huile de palme. Ce sera seulement la deuxième fois en 50 ans que les citoyens suisses auront le dernier mot sur un accord de libre-échange – la première fois, c’était pour l’accord avec la Communauté européenne, en 1972. Il s’agit cette fois de commercer sans entraves avec l’Indonésie. La Suisse est ainsi l’un des premiers pays d’Europe à rechercher des relations commerciales préférentielles avec la première économie d’Asie du Sud-Est. Quel est l’enjeu? L’accord de libre-échange entre la Suisse et l’Indonésie vise une réduction drastique des droits de douane pour l’industrie suisse d’exportation. Il devrait permettre aux entreprises suisses de réaliser des économies de l’ordre de 25 millions de francs par an. En contrepartie, l’Indonésie pourra écouler ses produits…

Les cent ans du communisme chinois laissent de marbre la gauche européenne

La Chine prévoit cette année de grandes célébrations pour les cent ans du Parti communiste. En Suisse, en France ou en Grande-Bretagne, la gauche de la gauche observe Pékin avec distance. Les communistes suisses ne voleront pas vers Pékin cet été comme ils l’avaient fait jadis vers Moscou. Alors qu’en Chine, les autorités s’apprêtent à commémorer tout au long de l’année la tenue du premier congrès national du parti en 1921, la gauche de la gauche helvétique prend ses distances. «Cette Chine qui pratique l’économie de marché et une politique expansionniste est loin de refléter les aspirations du Parti ouvrier et populaire (POP) de mon canton», résume Julien Gressot, élu au parlement de la Ville de La Chaux-de-Fonds. Parmi les dix sections cantonales du POP en Suisse (NE, VD, GE, VS, JU, TI, BE, ZH, BS, SG), celle du canton de Neuchâtel est la plus active. Dans les Montagnes neuchâteloises, cette émanation du Parti communiste suisse, rayé du paysage politique par le Conseil fédéral…

Les banques suisses devant la justice

Cette année, pour la première fois dans l’histoire, un institut bancaire – Falcon –comparaîtra devant le Tribunal pénal fédéral. Et d’autres procès contre des banques suisses pourraient avoir lieu dans un avenir proche. À commencer par celui de Credit Suisse. Le 17 décembre, le Ministère public de la Confédération (MPC) a annoncé avoir déposé son acte d’accusation contre Credit Suisse. Il est reproché à la deuxième plus grande banque du pays de ne pas avoir pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher le blanchiment de valeurs patrimoniales appartenant à une puissante organisation criminelle bulgare. La banque est punissable selon l’article 102 du Code pénal, qui permet de condamner une entreprise si elle n’a pas su empêcher des crimes comme le blanchiment d’argent ou la corruption. Depuis son introduction en 2003, cette disposition, qui prévoit une sanction maximale de cinq millions de francs, a été appliquée une dizaine de fois. Des multinationales comme Alstom, Stanford…