Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Recherche sur le Covid long: où en est la Suisse?

Il apparaît de plus en plus que de nombreuses personnes doivent faire face à des symptômes durables après une infection au coronavirus. Le Covid long devient-il une menace pour le système de santé? La recherche est lancée, mais bute toujours sur des écueils. Fatigue, manque d’endurance dans la vie quotidienne, essoufflement, troubles de l’odorat et du goût. De nombreuses personnes qui ont depuis longtemps surmonté une infection au coronavirus continuent à se plaindre de problèmes de santé. Certains symptômes sont difficiles à appréhender, à l’instar du brain fog, c’est-à-dire une conscience brumeuse, mais aussi la dépression. Pour d’autres, il s’agit de douleurs articulaires ou musculaires. Covid long Le Covid long est le terme utilisé pour décrire les effets à long terme d’une maladie Covid-19, lorsque les personnes touchées souffrent encore, au moins trois semaines après une infection ou une sortie d’hôpital, d’au moins un symptôme qu’elles n’avaient pas avant l’infection. Par…

«Nous n’avons pas eu besoin d’aller chercher des talents extra-européens»

Avrios vient d’être sélectionnée par le Forum Économique Mondial (WEF) parmi les 100 entreprises qui font œuvre de pionnier sur le plan technologique. Francine Gervazio, directrice générale de cette jeune société suisse spécialisée dans les logiciels de gestion de parcs de véhicules, affiche ses ambitions. Fondée en 2015 et basée à Zurich, Avrios est une start-up internationale spécialisée dans la gestion de flottes de véhicules. Pour permettre des opérations entièrement numérisées et automatisées, Avrios a développé un logiciel spécifique. Cette jeune pousse qui emploie 50 employés de 20 nationalités différentes a levé une trentaine de millions de francs en deux rounds de financement. Swisscom Venture, Lakestar et Notion Capital comptent parmi les principaux investisseurs. Série: des femmes aux commandes Les femmes restent encore largement sous-représentées dans les hautes sphères de l’économie. Les 20 sociétés cotées sur l’indice phare de la Bourse suisse, le SMI, ne…

L’affaire Bruay-en-Artois, une affaire de classes

6 avril 1972. Brigitte Dewèvre, adolescente de 15 ans et fille de mineurs, est retrouvée morte à Bruay-en-Artois. Très vite, le notaire Pierre Leroy est accusé du meurtre. L’affaire, aux mains du juge Henri Pascal, va devenir le symbole de la lutte des classes et bouleverser la commune pendant des semaines et des années.

À Bruay-en-Artois (aujourd’hui Bruay-la-Buissière), petite ville minière du Nord-Pas-Calais, il y a les bourgeois d’un côté, les ouvriers de l’autre. Brigitte Dewèvre, adolescente de 15 ans sans histoire, fait partie de la seconde catégorie. Le 6 avril 1972, son corps est retrouvé sur le terrain vague qui sépare les corons des belles maisons.

L’enquête pour meurtre est menée par la police judiciaire de Lille. Très vite, Pierre Leroy, notaire de Bruay-en-Artois et membre du Rotary Club, est accusé du meurtre, sa voiture, une 504 blanche, ayant été aperçue par un témoin non loin de la scène de crime. Lors de son interrogatoire, il avoue être l’amant de Monique Béghin-Mayeur, habitant la maison la plus proche du terrain vague, et s’être garé à cet endroit pour rester discret. Mais son récit ne concorde pas avec les témoignages. Il change plusieurs fois de version et ces incohérences le rendent suspect. Le juge Henri Pascal, venant de Béthune et surnommé le « petit juge », l’inculpe pour le meurtre et l’envoie en prison. Quatre ans après Mai 68, un notaire qui tue une fille de mineur ne passe pas inaperçu. Les journalistes s’emparent rapidement du sujet et interrogent les parents de la victime qui sont persuadés, comme tous les mineurs, que Pierre Leroy est le meurtrier. Ils l’accusent sans plus de preuves parce qu’il représente la bourgeoisie qu’ils répugnent. Henri Pascal, lui-même convaincu de sa culpabilité, n’hésite pas à donner des informations à charge contre lui aux journalistes. Pourtant, lors de la reconstitution des faits, un témoin affirme que le notaire n’est pas l’homme qu’il a vu sur les lieux le soir du crime. Le dossier manquant également de preuves, le procureur demande la libération de Pierre Leroy.

L’affaire devient à ce moment politique. Les maoïstes s’en emparent pour réveiller la lutte des classes, Jean-Paul Sartre à leur tête. Le 1er mai 1972, le journal de ce dernier, La cause du peuple, titre « Et maintenant, ils massacrent nos enfants » avec pour sous-titre « Il n’y a que les bourgeois pour avoir fait ça ». Un comité pour la vérité et la justice est créé et prend place sur le terrain vague. Des cahiers d’expression libre sont mis à disposition, dans lesquels les mineurs expriment leur haine du notaire. Transmis à Henri Pascal, ce dernier décide de garder Pierre Leroy en détention ; le procureur fait appel.

 

Une affaire à rebondissements

Entre temps, les médecins légistes annoncent que deux empreintes différentes ont été retrouvées sur le corps de Brigitte. Il y avait donc un complice. Monique Béghin-Mayeur est immédiatement accusée. De plus, un nouveau témoin affirme avoir aperçu une femme conduire la voiture blanche. Lors d’une nouvelle reconstitution des faits, il hésite pourtant devant Monique Béghin-Mayeur, avant de confirmer que c’est elle qu’il a vue. Henri Pascal n’en attend pas plus pour inculper cette dernière et l’envoie en prison, mais, jugé partial et ne respectant pas la présomption d’innocence, il est dessaisi de l’affaire par la Cours d’Amiens. Celle-ci assurant aussi qu’il n’y a pas suffisamment de charges contre le notaire, elle le libère. Les habitants de Bruay-en-Artois sont en colère face à cette nouvelle et dénoncent une justice de classe, persuadés qu’il a été libéré grâce à son statut élevé. La police judiciaire de Paris reprend alors le dossier depuis le début.

Le 18 avril 1973, un peu plus d’un an après le meurtre de Brigitte, l’affaire connait un nouveau rebondissement. Jean-Pierre Flahaut, un orphelin de 17 ans, ami de la victime lui ayant parlé sur le terrain vague le jour du meurtre, avoue l’avoir tuée et prétend détenir ses lunettes, jusque-là introuvables. Celles-ci sont bien retrouvées chez lui, mais ni la mère, ni la grand-mère de Brigitte ne les reconnaissent, et tout le monde reste persuadé que l’adolescent est innocent et que le coupable est Pierre Leroy. Le récit de Jean-Pierre Flahaut sur la manière dont il aurait tué son amie est inexacte et la nouvelle reconstitution des faits ne colle pas du tout avec les constatations des médecins légistes. Il est donc impossible qu’il soit le meurtrier. Il finit même par se rétracter. Il sera pourtant jugé à huit clos, étant mineur, et sera acquitté.

Depuis ce rebondissement, rien ne s’est passé. L’affaire a été classée en 1981. Le juge Henri Pascal est mort en 1989, le notaire en 1997. L’affaire a été prescrite en 2005. Elle restera donc sans coupable, quoi qu’il arrive.

A la recherche du mystérieux Wilson Edwards, le biologiste suisse qui défend la Chine

Biologiste suisse, Wilson Edwards a récemment volé au secours de Pékin sur son compte Facebook, en dénonçant la politisation de la pandémie de Covid-19 par les États-Unis en vue de valider la théorie de la fuite d’un laboratoire de Wuhan. Problème: Wilson Edwards n’existe pas. Wilson Edwards ne mâche pas ses mots pour dénoncer la politisation de la pandémie de Covid-19 par les États-Unis et les pressions répétées de Washington sur les milieux scientifiques et sur l’OMS en vue de valider la théorie de la fuite d’un laboratoire de Wuhan. «J’ai été informé que les États-Unis cherchent à discréditer les compétences des scientifiques impliqués dans la phase I de l’enquête de l’OMS menée à Wuhan et qu’ils tentent de renverser les conclusions du rapport. […] J’ai l’impression que la nouvelle ligne de l’OMS, qui consiste à exiger des audits de laboratoires, est politiquement motivée», écrivait le 24 juillet dernier sur sa page Facebook le scientifique basé à Berne – un post supprimé ces…

Locarno montre les deux faces du cinéma suisse

Vers quoi se dirige le cinéma de fiction suisse alors que l’industrie cinématographique émerge des dures réalités de la pandémie? Monte Verità de Stefan Jäger et Soul of a Beast de Lorenz Merz, deux productions majeures présentées en avant-première au Festival du film de Locarno 2021, offrent un aperçu du carrefour créatif à venir. Si vous êtes du genre à croire aux présages météorologiques, vous pourriez être pardonné de déclarer que le concours pour la suprématie stylistique du cinéma suisse est déjà terminé. Le 6 août, Soul of a Beast a célébré une première remarquable au Festival du film de Locarno: sous un soleil d’été radieux, une foule nombreuse s’est rassemblée dans la salle de projection de 2’800 places de Palexpo, certificat de vaccination ou test Covid négatif en main. Lorsque le réalisateur Lorenz Merz est monté sur scène pour présenter son film, il a été accueilli par un tonnerre d’applaudissements – applaudissements qui ont été répétés avec insistance lorsque le…

Frais de justice : rétablissement d’un délai de forclusion

Le ministère de la justice demeure particulièrement sensible à l’amélioration des délais de paiement à l’égard de ses prestataires. La direction des services judiciaires a conduit depuis plusieurs années des actions au profit de l’amélioration des délais.

La dématérialisation du circuit de traitement des frais de justice a ainsi permis, notamment, d’accélérer le temps de traitement des mémoires de frais directement saisis en ligne et aux prestataires de suivre leur état d’avancement. Une disposition récemment insérée dans l’article 800 du C.P.P. crée un délai de forclusion qui devrait contribuer, par un dépôt plus régulier des mémoires de frais de justice par les prestataires à un paiement plus fluide des missions réalisées.

 

I. Point de départ du délai de forclusion pour le dépôt de vos mémoires

Depuis le 31 décembre 2020, vous disposez d’un an à compter de l’achèvement de la mission, constaté par l’attestation de service fait ou tout autre document valant attestation de service fait (voir le guide intitulé « Saisie d’un mémoire de frais de justice » disponible pour les prestataires sur Chorus, qui précise les documents valant attestation de service fait pour certaines catégories de prestataires, pages 12 et 13), pour soumettre au paiement par voie dématérialisée, sauf dérogation expresse, votre mémoire de frais de justice à la juridiction compétente, via le site Chorus Pro.

Pour toutes les missions achevées avant le 31 décembre 2020, vous n’êtes pas soumis au délai d’un an pour déposer vos mémoires de frais.

 

ll. Recours contre la décision constatant la forclusion

Dans le cas où votre demande en paiement est présentée à l’autorité judiciaire compétente au-delà du délai d’un an à compter de l’achèvement de la mission, le magistrat taxateur constate l’acquisition de la forclusion. Cette décision vous est notifiée par le greffe par lettre recommandée.

Vous pouvez former un recours contre cette décision par déclaration au greffe du magistrat taxateur ou par lettre recommandée avec demande d’accusé de réception adressée à ce greffe dans un délai de dix jours à compter de la notification.

La décision de la chambre de l’instruction, insusceptible de recours, vous est notifiée. Dans le cas où la chambre de l’instruction fait droit à votre demande, une ordonnance de taxe vous est notifiée en ce sens.

 

III. Le paiement de votre mission suite à une décision de la chambre de l’instruction faisant droit à votre demande de recours

Pour obtenir le paiement de votre mission, il conviendra de créer un nouveau mémoire de frais et ajouter cette ordonnance de taxe aux autres pièces justificatives à produire.

Les Kurdes de Syrie en quête de soutien international à Genève

L’administration des Kurdes de Syrie, qui contrôle et gouverne une partie du nord-est du pays, a inauguré lundi un bureau à Genève. Sans statut étatique, elle vient y chercher une reconnaissance internationale. Aux côtés de la coalition internationale, les Kurdes de Syrie ont combattu contre le groupe terroriste Etat islamique. Ils détiennent encore dans leurs prisons et leurs camps les anciens combattants étrangers de Daech, mais aussi leurs femmes et leurs enfants. Ces Kurdes syriens organisés en administration contrôlent un petit pourcentage du territoire syrien, mais sans aucune reconnaissance internationale. Pas de projet d’Etat indépendant Après Paris, Bruxelles et Londres, ils étendent donc leur réseau diplomatique avec un bureau à Genève, qui n’a cependant rien d’officiel. «Nous n’avons pas pour objectif la formation d’un Etat indépendant», assure le numéro deux de l’administration autonome, présent à Genève lundi soir. «Au nord-est de la Syrie, nous avons instauré un…