Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

Genève montre le film dont Pékin voulait que personne ne le voie

Ce week-end, le film «Coronation» d’Ai Weiwei est à l’affiche du Festival sur les Droits Humains de Genève. Une première pour ce documentaire choc sur les premiers mois de la pandémie à Wuhan. Rencontre avec l’artiste, par ailleurs bien pessimiste sur l’avenir de la démocratie. «Le monde ne saura probablement jamais ce qui s’est réellement passé à Wuhan il y a un peu plus d’un an», avertit l’artiste chinois Ai Weiwei, qui vit désormais au Portugal. Son film «Coronation» offre une fenêtre rare sur la crise sanitaire en Chine: le black-out initial, le chaos dans un système de santé mal préparé et les plus de trois mois de confinement de la ville de Wuhan, coupée du monde et laissée à elle-même. Le film n’a encore jamais été montré en public, ni en streaming sur les principales plateformes. Et ceci, selon son réalisateur, en raison de la pression politique chinoise sur l’industrie mondiale du film. Les Suisses, eux, n’ont pas cédé aux pressions. Le film d’Ai Weiwei est programmé ce…

Le réseau suisse du roi de la cocaïne

Comptes bancaires, sociétés et investissements immobiliers: de la Suisse romande à Zurich, voici comment un clan bulgare a blanchi les millions de la cocaïne en Suisse. Federico Franchini, Gotham City* Février 2006, frontière franco-espagnole. Un entrepreneur valaisan, amateur de lutte, est arrêté pour un contrôle. 2,5 millions d’euros en liquide sont retrouvés, cachés dans sa voiture. Il s’agissait d’argent sale contrôlé par Evelin Banev, connu comme le «roi de la coke», un ancien lutteur devenu le chef d’une puissante organisation criminelle. Le Valaisan s’était rendu à Barcelone sur les instructions d’un de ses employés, G.K., un Bulgare également ancien lutteur, qui vivait en Valais depuis des années et était un ami d’enfance d’Evelin Banev. La mission était simple: transporter l’argent en Suisse en échange de 20’000 euros. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. En 2017, le Valaisan est la première personne condamnée en Suisse dans le cadre de l’enquête sur la…

«Locarno reste une valeur sûre cet été», clame le nouveau directeur du festival

Succédant vers la fin de l’année dernière à Lili Hinstin à la direction artistique du Festival du Film de Locarno, Giona A. Nazzaro affronte un défi de taille cette année. Même pour un programmateur aguerri comme lui qui a roulé sa bosse dans des festivals tels que ceux de Rotterdam ou de Venise. À côté de la programmation, il doit s’attaquer lors de cette édition aux effets de la pandémie ainsi qu’à la transformation de toute l’industrie du cinéma. C’est en distanciel, depuis sa maison à Rome, que le critique de cinéma et auteur d’origine italienne Giona A. Nazzaro a répondu.ch dans la langue de Shakespeare, même si ce dernier s’exprime en italien et en français et pratique le dialecte zurichois à la perfection. Le portugais est un autre de ses idiomes familiers, langue apprise au contact du cinéma brésilien underground des années 1960 et 1970, pour lequel il voue une passion. Né à Zurich où son père était ingénieur chez ABB, Nazzaro est resté sur les bords de la Limmat jusqu’à…