Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

«La pression est extrêmement forte au Myanmar»

Moins d’un mois après le coup d’État militaire au Myanmar, des dizaines de milliers de personnes descendent chaque jour dans la rue pour réclamer le respect de la démocratie. Entretien avec le responsable à Rangoun de l’organisation Helvetas, Peter Schmidt. Le 1er février dernier, les militaires ont perpétré un coup d’État au Myanmar. La cheffe du gouvernement, Aung San Suu Kyi, a été arrêtée et l’armée a pris le pouvoir. Le parti d’Aung San Suu Kyi a largement remporté les élections législatives en novembre dernier, mais les militaires considèrent que le scrutin a été entaché de multiples fraudes et irrégularités, justifiant ainsi leur prise du pouvoir. La junte au pouvoir fait l’objet de sévères critiques de la part de la communauté internationale. Une grande partie de la population s’oppose au retour de la dictature militaire en enchaînant grèves et manifestations, de plus en plus réprimées par les nouvelles autorités. Plusieurs décès sont à déplorer parmi les protestataires.

«Nous n’étions pas préparés à protéger les plus faibles et la société»

Un an après le premier cas de coronavirus en Suisse, que nous a appris cette pandémie encore en cours? Quelles ont été les erreurs et où avons-nous agi de la bonne manière? Nous l’avons demandé à Barbara Gallavotti, biologiste et vulgarisatrice scientifique italienne qui vit depuis des années à Zurich. Le 25 février 2020, la Suisse s’ajoutait à la liste des pays touchés par le nouveau coronavirus. Une personne résidant au Tessin et ayant voyagé en Italie était alors testée positive, marquant le premier cas confirmé de Covid-19 en Suisse. swissinfo.ch: Un an après le premier cas de coronavirus en Suisse, comment évaluez-vous les mesures prises par le gouvernement par rapport à celles prises par d’autres pays occidentaux? Barbara Gallavotti: Je pense qu’il est opportun de diviser cette année écoulée en trois temps. Lors de la première vague, la Suisse a très bien réagi après l’impact initial en Lombardie, qui a également submergé le Tessin. Puis il y a eu une période de gestion…

L’arrivée de Joe Biden va-t-elle pousser la Suisse à revoir sa politique au Moyen-Orient?

La Suisse va-t-elle continuer à s’inspirer de la politique américaine au Moyen-Orient ou va-t-elle utiliser son expérience de médiatrice pour tenter de définir sa propre stratégie? Éclairage. La nouvelle administration américaine a donné quelques indications sur la direction de sa politique dans le conflit israélo-palestinien: elle a prévu d’annuler la plupart des mesures prises par Donald Trump et de soutenir à nouveau la solution à deux États. La méfiance est plus forte que jamais entre les deux parties, après quatre ans de présidence américaine ayant favorisé les intérêts d’Israël. Les responsables palestiniens ont déjà signalé qu’ils souhaitaient que la communauté internationale s’engage davantage dans le processus de paix et que les États-Unis ne soient plus le seul médiateur. La Suisse pourrait s’impliquer. Lors d’une visite au Moyen-Orient en novembre dernier, le ministre des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, a proposé ses bons offices pour faciliter le dialogue entre…

Les auteurs d’infractions à la sécurité routière

En 2018, 258 255 condamnations délictuelles ont été prononcées pour infraction à la sécurité routière. Ce volume est globalement stable depuis 2015. Toutefois, les condamnations pour conduite après usage de produits stupéfiants, en progression depuis le début des années 2000, ont augmenté de 26 % sur la seule année 2018. Celles pour conduite en état alcoolique, à l’inverse, ont reculé de 4 % entre 2015 et 2018.

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Le contentieux de la sécurité routière représente 17 % de l’ensemble des affaires traitées par les parquets. Le contentieux routier possède des particularités qui le distinguent des autres. D’une part, l’identification des auteurs est la plupart du temps concomitante à la découverte de l’infraction, ce qui explique un taux de classement sans suite pour motif juridique ou en inopportunité faible, un taux de réponse pénale élevé et un délai entre l’infraction et la réponse pénale réduit. D’autre part, les procédures privilégiées pour ce contentieux sont majoritairement des procédures de composition pénale, ordonnance pénale et comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Celles-ci représentent en 2018 les trois quarts des procédures utilisées, contre moins d’un quart en 2003.

Le traitement judiciaire du contentieux routier est stable sur la dernière décennie. Les évolutions sont cependant contrastées selon les infractions.

 

 

 

«Une chance historique!»

Quel cruel paradoxe! L’initiative «anti-burqa», soumise au vote le 7 mars, a été lancée par un comité pas vraiment réputé pour son «islamophilie». Pourtant elle représente, j’en suis convaincu, une chance historique pour l’écrasante majorité des musulmanes et musulmans suisses, dont je suis. Le jour du vote, quels que soient nos degrés de croyance et de pratique religieuses, nous aurons enfin l’occasion de dire un vibrant «non» aux islamistes. Aussi bien aux salafistes qu’aux wahabites et aux Frères musulmans. C’est kif-kif bourricot. Solennellement. Par le plus bel acte citoyen que tant d’humains d’autres pays nous envient: en glissant un bulletin dans l’urne. Nous ne sommes pas dupes. Les auteurs de ce texte se contentent de surfer sur les peurs de l’islam présentes dans une partie de l’Occident depuis les attentats du 11 septembre 2001 et leurs monstrueuses répliques de Madrid, Londres, Paris, Nice ou Berlin. Liste hélas non exhaustive. Car on oublie souvent les cadavres…

«Nous refusons que le gouvernement restreigne notre liberté vestimentaire»

Alors que les électeurs et électrices suisses doivent se prononcer le 7 mars sur l’initiative controversée dite «anti-burqa», Anila Noor et Maria Khoshy expliquent pourquoi elles s’opposent à cette idée, en tant que féministes et réfugiées musulmanes. Nous sommes féministes, nous militons pour les droits des femmes et nous avons des responsabilités dans nos communautés. Nous sommes aussi musulmanes. L’une d’entre nous vient du Pakistan et est depuis peu réfugiée aux Pays-Bas. L’autre a quitté l’Afghanistan pour la Suisse à l’âge de 13 ans. Les gouvernements de nos pays d’origine dictaient ce que nous portions pour restreindre nos droits fondamentaux. Nous ne voulons pas que la même chose se produise en Suisse, un pays démocratique qui s’enorgueillit de son respect des droits humains et de l’état de droit. Il est temps que le gouvernement et les personnes au pouvoir cessent de nous dire comment nous habiller. L’oppression dans nos pays d’origine «Gardez bien votre duppata…

Les opérateurs du secteur funéraire, héros oubliés de la pandémie

Depuis le début, ils sont en première ligne auprès des victimes de la pandémie de Covid-19, s’exposant aux risques liés à la propagation du virus. Leurs services sont essentiels à la société. Mais les collaborateurs des pompes funèbres n’ont eu droit ni aux applaudissements ni aux remerciements officiels. Pourquoi cet oubli? Le 25 février 2020, cela fait exactement un an que la Suisse a enregistré son premier cas de coronavirus confirmé en laboratoire. Un Tessinois dans la septantaine infecté dix jours plus tôt à Milan. La contagion s’est rapidement étendue et, peu après, le pays a commencé à compter ses morts, le premier décès intervenant le 5 mars. Une femme de 74 ans, dans le canton de Vaud. Ce n’était là que le prélude à une pandémie qui balaie toujours la planète et dont la Suisse aussi fait les frais, comme le confirment les chiffres, mis à jour quotidiennement. Deux poids, deux mesures En lien avec ces innombrables drames humains, derrière les chiffres se cache l’effort…