Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

La Suisse renforce son réseau extérieur

La Suisse veut renforcer ses représentations à l’étranger: le Département fédéral des affaires étrangères déploie 35 postes actuellement basés à Berne dans le monde. L’Organisation des Suisses de l’étranger s’en dit satisfaite. Forte de quelque 170 ambassades, consulats et petites représentations dans le monde, la Suisse dispose d’un réseau diplomatique étendu. La densité de ce réseau à l’étranger a fait ses preuves, tout particulièrement pendant la crise sanitaire, écrit le Conseil fédéral dans son rapport de politique extérieure. Cependant, certaines représentations ne seraient « pas suffisamment durables en termes de personnel ». La Confédération a donc décidé de réagir. Le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) écrit en réponse à une demande de la Radio SRF (radio de service public en Suisse alémanique) : «Nous prévoyons de transférer 35 postes de la centrale du DFAE vers le réseau extérieur au cours des quatre prochaines années». Environ 6000 employés au total…

Le monde découvre le Pacifique

Sous la conduite de la diplomate Yasmine Chatila Zwahlen, la Suisse a considérablement renforcé sa présence dans le Pacifique au cours des trois dernières années. Mais dans quel but? C’est ce que nous lui avons demandé. Ambassadrice en job sharing La diplomate suisse Yasmine Chatila Zwahlen (née en 1963) observe les événements dans le Pacifique depuis la capitale australienne Canberra – non seulement en tant qu’envoyée spéciale pour cette région, mais aussi en tant qu’ambassadrice à Kiribati, Nauru, Papouasie-Nouvelle-Guinée et Vanuatu. Elle dirige la direction de l’ambassade de Canberra en job sharing avec son mari – l’ambassadeur de Suisse en Australie, Pedro Zwahlen. Fille d’une famille libano-suisse, Yasmine Chatila a passé ses premières années au Liban. Lorsque la guerre civile libanaise a éclaté en 1975, la famille s’est installée en Suisse, où vivaient ses grands-parents. Après avoir obtenu sa licence ès lettres à l’Université de Berne, elle a rejoint le service…

Que savons-nous vraiment de ces variants qui font peur?

Devons-nous avoir peur des variants du virus? Les vaccins actuels sont-ils assez efficaces? Le point de vue d’Emma Hodcroft, épidémiologiste génomique à l’Institut de médecine sociale et préventive de l’Université de Berne. Les variants du Covid-19 soulèvent de l’inquiétude dans le monde scientifique et parmi les gouvernants. À juste titre, selon l’épidémiologiste anglo-américaine Emma Hodcroft. Elle explique pourquoi il est si important de maintenir un faible taux du nombre d’infections pour mieux contenir la propagation des variants. Quand bien même les mutations font intégralement partie de l’évolution des virus, celles-ci ne génèrent que rarement des variants plus dangereux. «Mais il ne faut pas sous-estimer la leçon de ces derniers mois. Même si les risques d’un tel scénario sont minces, tout demeure possible», prévient-elle dans une interview accordée à swissinfo.ch. swissinfo.ch: Reprenons les données de base. Que savons-nous et qu’ignorons-nous de ces mutations? Emma…

«Il faut changer la culture d’entreprise et montrer à quel point le harcèlement est néfaste»

Après l’éclatement en Suisse de plusieurs affaires de harcèlement sexuel au travail, deux expertes dévoilent leurs pistes pour mieux prévenir et traiter ces violences sexistes. Les lois existent, mais il est essentiel de sensibiliser davantage les entreprises et le milieu judiciaire. Plusieurs affaires de harcèlement sexuel sur le lieu de travail ont secoué la Suisse l’an dernier, dont la plus importante au sein de la Radio Télévision Suisse (une entreprise du groupe SSR auquel appartient également swissinfo.ch). Pourtant, depuis 1996, la loi fédérale sur l’égalité entre femmes et hommes interdit toute discrimination fondée sur le sexe dans le milieu professionnel. Un examen plus approfondi montre que les victimes obtiennent rarement gain de cause lors d’une action en justice. Une récente étude de la jurisprudence du Tribunal fédéral (la dernière instance de recours) révèle que 71% des décisions concernant des cas de harcèlement sexuel au travail sont défavorables à l’employée.

Malgré les lois, le harcèlement sexuel au travail reste très répandu

De nombreux pays ont adopté des législations contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel, mais les scandales et les témoignages prouvent que les abus persistent. En Europe, six femmes sur dix ont déjà subi des violences sexistes au cours de leur carrière. Gestes déplacés, messages à caractère sexuel, mobbing, abus de pouvoir… Le scandale qui a éclaté l’automne dernier à la Radio Télévision Suisse (une entreprise du groupe SSR auquel appartient également swissinfo.ch) et l’enquête en cours montrent bien que le harcèlement sexuel au travail reste une réalité dans le pays. 28% des femmes en auraient été victimes une fois au cours de leur carrière, d’après une étude nationale de 2008. Mais depuis, l’affaire Weinstein et le mouvement #MeToo ont encouragé la prise de parole et les résultats de l’enquête en cours pourraient révéler des chiffres bien plus inquiétants. Un bilan est attendu en 2021. Dans l’Union européenne (UE), 55% des femmes ont déjà été confrontées une fois…