Cabinet Philippe ALLIAUME
Avocat à la Cour d'appel de Paris
Les Suisses pourraient refuser de bannir la burqa
Le soutien à l’initiative pour l’interdiction de se dissimuler le visage dans l’espace public s’est érodé en cours de campagne. Alors que le oui était donné gagnant en janvier, les partisans du texte ne sont plus que 49%, selon le second sondage en vue de la votation du 7 mars. Et si la Suisse ne suivait pas l’exemple de ses voisins? Contrairement à la Belgique, la France ou l’Autriche, la Confédération pourrait refuser de bannir la burqa et le niqab de son territoire. À quelques semaines des votations fédérales du 7 mars, le second sondage de la SSR, réalisé en février par l’institut gfs.bern, tend vers un refus de l’initiative «Oui à l’interdiction de se dissimuler le visage». 49% des personnes interrogées ont l’intention de soutenir le texte, 47% sont contre et 4% sont encore indécis. Les partisans du texte ont perdu l’avance qu’ils détenaient lors du premier sondage, fin janvier. 56% des sondés se disaient alors en faveur de l’interdiction de la burqa et du niqab. Même si…
Sans leurs petits boulots, les étudiants souffrent
Avec la crise sanitaire, de nombreux étudiants plongent dans la précarité. Les mesures de lutte contre le coronavirus les ont privés de leur travail à temps partiel, souvent nécessaire pour boucler les fins de mois. Il n’existe pas en Suisse de programme national d’aide aux étudiants en difficulté, comme en Allemagne ou en France. Employés dans un bar, dans un restaurant ou pour aider lors de manifestations, jusqu’à trois quarts des étudiants en Suisse ont un emploi à temps partiel pour contribuer au financement de leurs études, selon l’Office fédéral de la statistique. Mais le semi-confinement actuel, qui a vu la fermeture temporaire de magasins non essentiels ainsi que des bars et des restaurants, signifie que ces sources de revenus ne sont plus disponibles. De plus en plus d’étudiants dépendent de l’aide financière de fondations privées, a rapporté la télévision publique suisse alémanique SRF. Les universités offrent également des fonds de secours. Les universités suisses…
eID: la loi est imparfaite, mais vaut-il la peine d’attendre?
L’identité électronique (e-ID) est considérée comme la clé d’accès au monde numérique et aux services en ligne fournis par les administrations publiques et toute une série d’acteurs privés. Mais le modèle proposé par la Suisse est loin de la perfection. Sur internet, nous possédons tous de nombreuses identités, identifiants ou «logins» que nous utilisons pour accéder aux sites de commerce ou de banque en ligne, de poste électronique ou de réseaux sociaux, pour ne citer que quelques exemples. Mais aucune loi ne protège ni ne vérifie ces identifiants. Les partisans de la technologie e-ID soutiennent qu’une identité numérique contrôlée et encadrée par la loi apporterait un peu d’ordre dans les dédales du web. «L’identité numérique électronique est fondamentale pour toutes les questions pratiques et pour les interactions entre la population et les gouvernements», affirme Jean-Henry Morin, professeur de systèmes d’information à l’Université de Genève. Le paiement des impôts ou la santé…