Cabinet Philippe ALLIAUME

Avocat à la Cour d'appel de Paris

La Suisse, une puissance cachée au cœur de l’Europe

Sa longue expérience dans l’art de la diplomatie, sa position neutre et sa puissance économique font de la Suisse l’un des pays clefs de l’ordre géopolitique mondial. Pourtant, son statut de puissance est souvent méconnu et sous-estimé. Pourquoi? L’analyse de Lucio Caracciolo, directeur de la revue géopolitique italienne Limes. Au centre de l’Europe, un petit pays a fait de sa position géographique compliquée sa plus grande force. D’un État tampon neutre, fortement souhaité par les empires européens pour stabiliser la région après la chute de Napoléon (1814), à une économie florissante connue pour la stabilité de ses institutions, la Suisse a parcouru un long chemin. Mais malgré le fait qu’elle joue toujours un rôle primordial dans l’ordre géopolitique mondial, la Suisse est souvent perçue comme un pays isolé et très spécifique, qui veut être en Europe sans faire partie de l’Union européenne et changer le destin de la guerre en Ukraine sans adhérer à l’OTAN. En somme, la Suisse est …

Les raisons qui poussent un Suisse à risquer sa vie comme mercenaire pour l’Ukraine

Lorsque la Russie a attaqué l’Ukraine, le futur enseignant Jona Neidhart est allé à la guerre pour combattre pour la population ukrainienne. S’il survit au conflit, il devra aller en prison en Suisse. Jona Neidhart suivait des cours dans une Haute École pédagogique en Suisse lorsque la Russie a attaqué l’Ukraine. À partir de ce moment, il n’arrivait plus à se concentrer et a décidé d’agir. Il a rédigé son testament, quitté son travail et s’est rendu en Ukraine pour être aux côtés de ce pays en guerre. Le journal Blick a rencontré Jona Neidhart, 36 ans, dans le Donbass ukrainien. Avant la guerre, ce dernier n’avait aucun lien avec l’Ukraine. Il a grandi à Zurich et a fréquenté le gymnase littéraire de Rämibühl. Arrière-grand-père tué par les Russes Mais sa haine des Russes a un lien avec sa propre histoire, car les Russes avaient tué son arrière-grand-père polonais pendant la Seconde Guerre mondiale. «Je ne pouvais pas rester assis. Je devais agir», déclare-t-il. Jona Neidhart n’est …

Votations du 3 mars: le soutien à la 13e rente de retraite s’érode

Les partisanes et partisans d’une rente supplémentaire de l’assurance vieillesse perdent du terrain. L’initiative populaire ne récolte plus que 53% d’avis favorables, selon le dernier sondage de la SSR en vue des votations fédérales du 3 mars. Le relèvement de l’âge de la retraite s’achemine, quant à lui, vers un non. Malgré la multiplication de témoignages de Suisses à la retraite peinant à joindre les deux bouts, le soutien à l’initiative «Mieux vivre à la retraite» s’est effrité au cours de la campagne. L’avance du camp du oui pourrait ne pas être suffisante pour que le texte passe l’épreuve des urnes le 3 mars prochain. Lancée par les syndicats, l’initiative populaire réclame l’introduction d’une 13e rente de l’Assurance vieillesse et survivants (AVS), une sorte de 13e salaire mensuel très répandu en Suisse. À 10 jours des votations, les citoyennes et citoyens qui soutiennent la proposition ne sont plus que 53%, selon le deuxième sondage de la SSR réalisé début février par …

L’économie suisse dépend plus que jamais de cadres de l’étranger

Les entreprises suisses confient souvent leurs plus hautes fonctions, que ce soit à la direction générale ou au sein du conseil d’administration, à des talents venus d’ailleurs – à condition qu’ils ne soient pas «trop étrangers». Les entreprises de l’indice suisse SMI Expanded comptent 47% de non-Suisses aux postes de direction générale, d’après l’édition 2023 de l’étude Heidrick «Route To The Top», à paraître bientôt. La moyenne mondiale est de 25% de CEO (directrices et directeurs généraux) étrangers, soit presque deux fois moins que le pourcentage en Suisse. Parmi les dirigeantes et dirigeants étrangers d’entreprises suisses les plus connus, citons l’Américain Vasant Narasimhan de Novartis, le Suédois Björn Rosengren d’ABB, l’Italien Mario Greco de Zurich Insurance et la Néerlandaise Hanneke Faber de Logitech. L’appétit de l’économie helvétique pour les cadres qui viennent d’ailleurs ne se limite pas aux CEO. Les non-Suisses occupent aussi 47% des sièges au sein de conseils …

L’économie suisse dépend plus que jamais de cadres de l’étranger

Les entreprises suisses confient souvent leurs plus hautes fonctions, que ce soit à la direction générale ou au sein du conseil d’administration, à des talents venus d’ailleurs – à condition qu’ils ne soient pas «trop étrangers». Les entreprises de l’indice suisse SMI Expanded comptent 47% de non-Suisses aux postes de direction générale, d’après l’édition 2023 de l’étude Heidrick «Route To The Top», à paraître bientôt. La moyenne mondiale est de 25% de CEO (directrices et directeurs généraux) étrangers, soit presque deux fois moins que le pourcentage en Suisse. Parmi les dirigeantes et dirigeants étrangers d’entreprises suisses les plus connus, citons l’Américain Vasant Narasimhan de Novartis, le Suédois Björn Rosengren d’ABB, l’Italien Mario Greco de Zurich Insurance et la Néerlandaise Hanneke Faber de Logitech. L’appétit de l’économie helvétique pour les cadres qui viennent d’ailleurs ne se limite pas aux CEO. Les non-Suisses occupent aussi 47% des sièges au sein de conseils …