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«La lutte contre la stigmatisation de l’avortement est encore un combat majeur»

L’Argentine intègre en 2021 la liste des pays autorisant l’interruption volontaire de grossesse. Les femmes qui avortent sont cependant souvent stigmatisées, y compris dans les pays où la pratique est légale comme en Suisse, explique la spécialiste Clémentine Rossier. L’Argentine s’est dotée le 30 décembre 2020 d’une loi garantissant le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) jusqu’à la 14e semaine, aux soins post-avortement et à un traitement digne, confidentiel et gratuit pour les femmes, ainsi qu’une éducation sexuelle complète. Peu de pays dans le monde disposent d’une telle législation visant à limiter le risque d’avortements clandestins. En Amérique latine, l’Argentine rejoint l’Uruguay, Cuba, la Guyane, la Guyane française et Porto Rico, où les femmes peuvent avorter sans avoir subi de viol ni que leur vie soit en danger. La professeure Nelly Minyersky, figure du militantisme pour les droits des femmes en Argentine, estime qu’une étape très importante a été…