L’égalité femmes-hommes existe aussi derrière les barreaux
Le 30 juin 2021, Isabelle Rome, la haute-fonctionnaire à l’égalité femmes-hommes, s’est rendu au centre pénitentiaire pour les femmes de Rennes. La visite proposée par Véronique Sousset, la directrice de cet établissement, a permis de mettre en exergue les actions menées pour la dignité de chacune des détenues et lutter contre les stéréotypes de genre.
Visite d’Isabelle Rome au centre pénitentiaire pour les femmes de Rennes.
Au centre pénitentiaire pour les femmes de Rennes, un travail important est mis en place pour rendre compte du besoin des détenues de renouer avec le monde extérieur et retrouver une estime de soi. Il a ainsi été instauré un système de vidéophonie pour permettre à chacune de se rapprocher de leurs familles malgré la distance et les confinements. Des actions relatives au soin, à l’hygiène et à l’apparence sont parallèlement menées au quotidien. Le centre propose par exemple des séances de sport adaptés et développe un « vestiaire social ». Un catalogue de vêtements en collaboration avec une marque de prêt-à-porter a été confectionné spécialement pour elles, avec elles. Ici, au plus fort de la crise sanitaire, les détenues ont fait preuve de solidarité. Quelque 67.000 masques ont été confectionnés.
Libérer la parole non-sexiste en prison
Derrière les barreaux, il est aussi possible de lutter contre les stéréotypes de genre. C’est ce que nous montre l’action « Le genre en question », mise en place par le service pénitentiaire d’insertion et de probation (SPIP). Le SPIP propose des débats entre les femmes du centre pénitentiaire et les détenus de l’établissement pour hommes de Rennes. En co-animation avec deux journalistes, l’action cherche à libérer la parole et la pensée non-sexiste dans les prisons pour hommes et les prisons pour femmes. En plus du dialogue, la lutte contre le sexisme se poursuit par la proposition de formations diplômantes non stéréotypées comme celle de réparatrice de Smartphones.
Ce 30 juin 2021, Véronique Sousset, directrice du centre pénitentiaire, et François Toutain, directeur du SPIP de Rennes, ont signé le texte d’engagement pour une parole non-sexiste. Cette journée donne un réel espoir de réinsertion pour toutes les détenues et apporte la certitude que l’égalité entre les femmes et les hommes peut demeurer une préoccupation, y compris en milieu carcéral.