Catégorie : Suisse

Comment le système de démocratie directe fonctionne en Suisse

Les votations populaires suisses sont souvent enviées à l’étranger. Mais qu’en est-il réellement des instruments de démocratie directe que sont l’initiative populaire et le référendum? Et comment le système actuel a-t-il évolué? Aucun pays ne connaît autant de votations populaires que la Suisse. Les premières votations ont eu lieu il y a bien plus de 100 ans, et, aujourd’hui encore, le peuple suisse est appelé à se prononcer sur des sujets locaux, régionaux et nationaux plusieurs fois par an, à des dates fixes. La Suisse combine un système démocratique représentatif avec des instruments de la démocratie directe. Au cours de l’histoire, des scrutins ont même modifié ce système: en 1891, une majorité a voté pour l’introduction de l’initiative populaire. En 1918, une initiative populaire a, à son tour, été couronnée de succès et a modifié le système électoral en Suisse. Depuis lors, la plupart des cantons appliquent le système électoral proportionnel. Cela signifie que si un parti …

Pourquoi la Suisse n’a pas de capitale

La ville de Berne abrite certes le gouvernement, le Parlement et une grande partie de l’administration fédérale. Pourtant, elle n’est pas officiellement la capitale de la Suisse, mais porte le titre de «ville fédérale». Quelle en est la raison? Lorsque l’on demande à des personnes de l’étranger quelle est la capitale de la Suisse, on obtient souvent des réponses comme Zurich ou Genève. Des réponses somme toute assez logiques. En effet, Zurich est la ville la plus peuplée et la plus importante sur le plan économique, tandis que Genève est le centre des organisations internationales. Mais non, mauvaise réponse! Et la bonne n’est pas non plus Berne. Le Conseil fédéral, le Parlement, la Chancellerie fédérale et une grande partie de l’administration y sont certes installés, mais Berne n’est pas auréolée du titre de capitale. Pourquoi en est-il ainsi? Parce que la Suisse est la Suisse – ce qui signifie: des solutions compliquées, historiques et plutôt pragmatiques. Un centre politique à …

Ces pays dans lesquels aucun Suisse ne réside

Les Suisses sont présents aux quatre coins du globe, ou presque. Seuls cinq pays ne comptent aucun ressortissant helvétique, du moins officiellement. Tour d’horizon des dernières statistiques de la Cinquième Suisse. L’Office fédéral de la statistique (OFS) a publié vendredi les chiffres les plus récents sur la Cinquième Suisse. Ces données confirment la tendance de ces dernières années: de plus en plus de Suisses, toutes tranches d’âge confondues, vivent à l’étranger. Par rapport à 2023, la population des Suisses de l’étranger a augmenté de 13’300 personnes (+1,6%). À l’exception de 2017, le nombre de Suisses établis hors du pays n’a cessé de croître depuis 2002, passant de 598’000 à 826’700 en 2024. Avec une telle population, la diaspora helvétique serait, en théorie, le troisième plus grand canton du pays, juste derrière Vaud. >>> En savoir plus sur l’évolution et la composition de la Cinquième Suisse: Alors les Suisses sont-ils un peuple d’émigrants? Les chiffres le confirment.

Tout savoir sur les Suisses de l’étranger en neuf graphiques

Les Suisses sont toujours plus nombreux et nombreuses à vivre à l’étranger, souvent avec en poche au moins un autre passeport que le rouge à croix blanche. Quels sont leurs profils, leurs pays de prédilection? Le détail en neuf graphiques. Au cours de la dernière décennie, environ 30’000 Suisses ont émigré en moyenne chaque année. Fin 2024, 826’708 ressortissants et ressortissantes – soit 11% de la population suisse – vivaient hors des frontières de la Confédération, selon les derniers chiffres de l’Office fédéral de la statistique (OFS). Ce nombre représente 80’000 personnes de plus qu’il y a dix ans, et une augmentation de plus de 320’000 personnes depuis 1993. Rien qu’entre 2023 et 2024, la diaspora s’est étoffée de plus de 13’000 personnes. Leurs effectifs ont augmenté, plus ou moins fortement, dans toutes les régions du monde à l’exception de l’Amérique latine, où ils sont restés stables. Les expatriations n’expliquent qu’en partie cette évolution à la hausse. Les naissances …

Le «Wildlife Tourism» à la recherche d’expériences authentiques

De manager à guide privé: l’histoire de Christopher Walti qui a chamboulé sa vie pour vivre de voyages et d’aventures. Il a hérité sa passion des voyages de sa mère, la première à l’avoir emmené dans l’Afrique la plus sauvage. Au fil des années, le simple fait de voyager pour photographier les animaux s’est transformé en quelque chose de plus profond: «Le touriste vous dit où on l’a emmené; le voyageur vous dit où il a choisi d’aller… Je suis une sorte de troisième personnage, toujours à la recherche d’expériences authentiques», affirme Christopher Walti, qui a quitté en 2023 un emploi de manager en Suisse pour se consacrer à sa passion et devenir guide privé, spécialisé dans les voyages en dehors des circuits touristiques traditionnels. Pour Christopher Walti, parcourir le monde n’a jamais consisté à cocher une liste de destinations, mais à s’immerger complètement dans un lieu. «Il suffit de peu de choses dans une valise: des jumelles, un chapeau avec une moustiquaire, des …

L’empreinte carbone cachée de l’industrie pharmaceutique suisse

Le coût environnemental réel de l’industrie pharmaceutique suisse est largement invisible. Malgré les efforts affichés par les géants du secteur, des chaînes d’approvisionnement globalisées et polluantes se cachent derrière la fabrication de médicaments, révèle une analyse inédite de SRF Data. Le géant de l’industrie pharmaceutique Roche voit grand. Sa tour de bureaux «Bau 2», située à Bâle, n’est pas seulement le plus haut gratte-ciel de Suisse, c’est aussi l’un des plus durables. Son chauffage repose sur la récupération de chaleur, tandis que son refroidissement est assuré par les eaux souterraines. La multinationale s’est fixé pour objectif d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Les tours Roche illustrent parfaitement l’exercice d’équilibriste auquel se livrent actuellement les entreprises suisses, en particulier les grands groupes pharmaceutiques: celui de concilier performances économiques et développement durable. À première vue, la situation semble évoluer dans le bon …

L’albanais en voie de disparition au sein de la communauté albanophone de Suisse

Bien que la part des personnes albanophones augmente depuis plusieurs décennies en Suisse, l’albanais est de moins en moins parlé. «Avant d’entrer à l’école, je ne parlais qu’albanais», raconte Marash Pulaj. Conseiller en relations publiques, rappeur et animateur, il est originaire de Lucerne; ses parents ont immigré du Kosovo en Suisse. C’est pourtant le suisse allemand qui est devenu sa langue de pensée et celle avec laquelle il s’exprime le plus précisément. Marash Pulaj fait partie des plus de 300’000 personnes albanophones vivant en Suisse – soit 3,5% de la population. L’albanais est ainsi, après l’anglais, la deuxième langue non nationale la plus parlée du pays. Le relevé structurel de l’Office fédéral de la statistique L’Office fédéral de la statistique réalise chaque année ce que l’on appelle le relevé structurel: plus de 200’000 personnes en Suisse sont interrogées sur des thèmes tels que le logement, le travail, la mobilité, la formation et la langue. Les résultats sont …

De Londres à New York via la Suisse, le commerce florissant des lingots d’or

Les craintes que Donald Trump n’impose des droits de douane sur les importations d’or ont bouleversé le marché et fait d’autant plus voyager le métal jaune d’une rive à l’autre de l’Atlantique. Avec un crochet par la Suisse, où il subit une drôle de métamorphose. Dans le sud de la Suisse, les fours de la raffinerie Argor-Heraeus marchent 24 heures sur 24 au rythme du fracas régulier des lingots d’or nouvellement coulés qui saillent de leurs moules. La raffinerie n’a jamais autant travaillé, selon Robin Kolvenbach, son codirecteur général. La fonderie fonctionne sans arrêt depuis décembre pour répondre à la demande massive de lingots d’or d’un kilogramme nourrie depuis New York. «La demande a significativement augmenté, détaille Robin Kolvenbach. En temps normal, une période de forte demande dure une ou deux semaines. Mais un pic comme celui auquel nous assistons depuis plus de trois mois est inhabituel.» Dès décembre, les craintes que le président américain Donald Trump n’impose …